Non à la suppression de la qualification par le CNU

David

/ #627 Le fond du débat, c'est l'existence du CNU et la représentation des enseignants-chercheurs

2013-06-25 21:35

Bonjour,

Après une petite réflexion, il me semble que "pour ou contre le maintien de la qualification", c'est un faux débat qui masque une question de fond plus essentielle.

Nonobstant les arguments (parfois pathétiques) utilisés pour soutenir que la qualification est indispensable, si on est un tant soit peu réaliste et de bonne foi, il faut bien admettre qu'elle ne sert pas à grand chose. En revanche, la suppression de la qualification est une atteinte claire aux prérogatives du CNU voire, dans la mesure où la qualification représente le gros du travail effectué par les sections (tbc), une atteinte à l'intégrité même du CNU. Or, le CNU est indubitablement *la* représentation nationale de l'ensemble des enseignants-chercheurs. Toucher à son intégrité, pour les plus pessimistes (qui auront sans doute raison) est un premier pas vers la suppression pure et simple du CNU.

La suppression du CNU est-elle souhaitable ? Je précise : est-elle souhaitable *vu* l'état actuel des universités françaises ? Veut-on vraiment lâcher (totalement) les enseignants-chercheurs et les laisser à la merci d'un management local et d'une administration dont l'efficacité (pardon pour ce gros mot) n'est que le reflet d'une sous-dotation patente ? Dans une France dotée d'universités rayonnantes, compétitives, bref, ayant les moyens de leurs ambitions, la question du maintien d'une structure comme le CNU se pose clairement (le CNU occupe quand même une vingtaine d'enseignants-chercheurs que multiplie soixante-dix et quelques sections soit la bagatelle de 1400 personnes et des brouettes pendant facilement une à deux semaines par an - plus ? - ce qui représente une sacré perte en terme de productivité, sans parler d'argent - pardon pour ces gros mots).

La vraie question posée au travers de la suppression de la qualification, c'est la pérennité du CNU et les garanties pour les enseignants-chercheurs en place et à venir de recevoir un traitement équitable d'une université à l'autre. En l'état actuel de l'Université française, ces garanties me semblent minces.

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