Non au parc éolien sur le plateau remarquable d'Innimond


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/ #1201 L 'ALLEMAGNE UN DES PLUS GRANDS POLLUEURS D EUROPE

2014-11-13 11:52

L’Allemagne est la championne de l’éolien avec plus de 20 000 machines installées. Elle  a

annoncé son intention de se retirer du nucléaire, et ne produit plus que 16% de son électricité

grâce à l’atome. Ses lourds investissements dans les énergies nouvelles permettent aujourd’hui au pays de produire 22% d’électricité renouvelable. Mais cette électricité est produite de façon intermittente. Quand le vent est insuffisant, l’Allemagne doit faire appel à ses voisins et à ses autres sources d’énergie. C’est ainsi que la plus grande part de l’électricité allemande est produite à partir des combustibles fossiles, dont 44,8% grâce au charbon (2012), générant d’importantes émissions de CO2 dans l’atmosphère.

Cela fait du pays l’un des plus grands pollueurs d’Europe. La production d’électricité française est au contraire largement « décarbonnée » grâce à un mix dominé par le nucléaire (75%) et le renouvelable (16%). Le fossile sert principalement à ajuster la production à la demande, lors des pics de consommation. Le mix français est par ailleurs plus compétitif, puisque l’électricité est facturée aux Allemands quasiment deux fois plus chère qu’aux Français.

Les effets pervers ne s’arrêtent pas là. Par nature, l’électricité n’est pas stockable. L’électricité climatique allemande, excessive par intermittence, doit être déversée en priorité sur les réseaux. Cela a deux effets : 1) les prix s’effondrent et par contagion affaiblissent les prix dans les pays limitrophes interconnectés qui importent les surplus ; 2) cela fragilise les usines électriques conventionnelles (gaz, charbon) qui sont elles mêmes conduites à fonctionner par intermittence. Résultat : les usines les plus fragiles mais aussi les plus réactives (notamment celles fonctionnant au gaz) disparaissent. Cela conduit l’Allemagne à les remplacer par des usines électriques au charbon, c'est-à-dire à polluer encore plus, et en outre à renchérir le coût de gestion de la production d’électricité.


Du fait de ces effets pervers, dont la France n’est pas à l’abri, il y a en Allemagne une opposition croissante à l’électricité climatique.