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/ #5228 Protégez-vous : Fini la vente de chiots?

2012-02-01 22:25

Fini la vente de chiots?

Par Lise Bergeron : 01 septembre 2011

Une grande chaîne d’animaleries canadienne renonce à vendre des chiots afin de promouvoir l’adoption des animaux abandonnés. À quand pareille initiative au Québec?


 Depuis le 1er septembre 2011, la chaîne d’animaleries PJ’s Pets/Pets Unlimited, qui compte une quarantaine de magasins au Canada, a cessé de vendre des chiots. Dorénavant, toutes ses succursales mettront de l’avant le programme Every Pet Deserves A Home, qui vise à trouver un foyer aux milliers d’animaux abandonnés dans les refuges un peu partout au pays.

«Nous allons aménager un espace spécial dans nos magasins où les clients pourront échanger avec les responsables des refuges, remplir un formulaire d’adoption, consulter les fiches signalétiques des animaux disponibles et obtenir des informations sur l’adoption d’un animal», explique John Jules, président de PJ’s Pets. Certains magasins pourront même recevoir sous leur toit les animaux dans le besoin.

Faire partie de la solution

«C’est une excellente nouvelle, dit Johanne Tassé, directrice des Centres d’adoption d’animaux de compagnie du Québec (CAACQ). À l’heure où les consommateurs se tournent de plus en plus vers les achats éthiques et responsables, les animaleries doivent changer de cap si elles veulent rester dans le paysage. Opter pour le partenariat avec les refuges est une option de choix pour elles.»

Surtout que, comme le martèlent les organismes de protection des animaux du Québec, les chiens et les chats ne sont pas des produits de consommation jetables après usage. «La décision de PJ's Pets est très encourageante. Ça démontre à toute l'industrie qu'il est possible de travailler avec les refuges. Et c'est bon aussi pour PJ's: les gens qui ne veulent pas soutenir les animaleries traditionnelles vont se tourner vers ce type de magasin», dit Alanna Devine, directrice de la protection des animaux à la SPCA de Montréal.

C’est d’ailleurs cette vision des choses qui a motivé PJ’s Pets: «Nous voulons faire partie de la solution au problème de surpopulation animale au Canada. Nous serons dorénavant reconnus comme des leaders qui travaillent dans l’intérêt des animaux au pays», explique Stacey Halliday, directrice du marketing de l’entreprise.

Il faut dire que PJ’s Pets avait aussi tout intérêt à poser ce geste, puisque la populaire émission de consommation Market Place, à CBC, avait présenté en 2009 un cas de chiot malade vendu par cette chaîne et provenant possiblement d’une usine à chiots. Ce qu'avait démenti l'entreprise à l'époque.

Et au Québec?


Actuellement, au Québec, quelques boutiques pour animaux (qui vendent uniquement nourriture et accessoires) organisent des journées d’adoption en collaboration avec certains refuges ou contribuent à leur financement.

Cependant, tant que le problème de surpopulation animale ne sera pas réglé à la source – par la stérilisation des animaux, notamment – la partie ne sera pas gagnée, estiment les organismes de défense des animaux.

Car outre certaines animaleries, fourrières à but lucratif et autres «centres canins» qui vendent des animaux de provenance douteuse, Internet est dorénavant la vitrine idéale des usines à chiots, qui y écoulent leurs «stocks» en toute impunité, se désole Johanne Tassé. Un véritable cercle vicieux, au Québec particulièrement, qui encourage la mise au monde et la mise à mort de dizaines de milliers de chiens et de chats chaque année, observe-t-elle.

L'industrie des animaux de compagnie, représentée au Canada par le PIJAC (Conseil consultatif mixte de l'industrie des animaux de compagnie), croit toujours que les animaleries demeurent un bon endroit pour acheter un animal «pourvu qu'elles offrent de bons conseils à leurs clients. Que ceux-ci décident d'acheter ou d'adopter, ils se doivent de poser les bonnes questions avant de faire leur choix», dit Louis McCann, directeur général du PIJAC.

Alanna Devine conseille aussi aux consommateurs de faire leurs devoirs, c'est-à-dire s'assurer de l'origine du chiot qu'ils achètent, en allant directement chez l'éleveur, par exemple. Mieux: l'adopter dans un refuge. Il en existe plusieurs un peu partout au Québec qui débordent d'animaux de toutes races, de tous âges et de toutes tailles. Certains sont même spécialisés dans une race particulière, les golden retrievers ou les boxers, par exemple.

En savoir plus
Usines à chiots: pas un cadeau! (Protégez-Vous, article publié en décembre 2010)
Trouver un refuge dans votre région: Petfinder.com.
Plusieurs sites Web donnent des conseils préachat aux futurs propriétaires d'animaux, en voici un: Pijaccanada.com