Pétition contre l’élevage de moules face à nos plages


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2012-02-06 19:04

BAIE DU MONT SAINT MICHEL UNE A.O.C. MOULES DE BOUCHOTS A L’ECART DU DEVELOPPEMENT DURABLE ?


Le développement durable est un développement harmonieux basé sur un « trépied »: l’Economie, le Social et l’Environnement. Les activités dans la baie – Patrimoine Mondial, devraient être un modèle du genre, or, on en est loin.

Depuis plus de 15 ans un groupe de mytiliculteurs a défendu le principe d’une Appellation d’Origine Contrôlée (A.O.C.) pour la production des moules de la Baie. En effet, en 2006, près de 20 000 tonnes de moules étaient encore commercialisées avec l’image du Mont Saint Michel mais 10 000 tonnes seulement y étaient produites. Problème … ?

L’Institut des Appellations d’Origines Contrôlées (INAO) a donc proposé en 2006 au Ministre, un décret pour une A.O.C. Moules de bouchots de la Baie du Mont Saint Michel. Les efforts des professionnels vers cette reconnaissance ont été récompensés. Mais la première A.O.C. en France pour un produit de la mer peut-elle se mettre à l’écart du développement durable ?

Une A.O.C. peut-elle ignorer les conséquences de la production de sa filière sur l’environnement ?
Une pollution du littoral de la baie du Mont Saint Michel, de plus en plus critiquée par les populations locales et touristiques.

- Plusieurs dizaines de tonnes de déchets conchylicoles abandonnés annuellement sur la laisse de haute mer : filets plastiques, élastiques, cannettes de bière, gants, protections et poches plastiques, cordes de captage de naissains etc… constituent le lot de déchets, mais ramassés irrégulièrement par un chantier d’insertion… (photos ci-dessous).
Rappel : un objet en plastique mettra 400 à 500 ans pour s’autodégrader…

- L’incinération sauvage de certains de ces déchets se pratique aussi régulièrement sur le port départemental du VIVIER / CHERRUEIX ( photo ci-dessous).

- 3 à 4 000 tonnes de déchets coquilliers et de moules après conditionnement ne rentrant pas dans le cahier des charges de l’A.O.C., sont chargés et épandus avec des épandeurs à fumier sur l’estran : puanteur pendant l’été, nuisances et pollutions, alors qu’on importe des moules pour satisfaire la consommation nationale.(photo ci-dessous).

Comparativement, les citoyens à terre font des efforts en acceptant le tri sélectif de leurs ordures ménagères et en allant déposer leurs autres déchets dans les déchetteries. Tout cela a un coût qu’ils acceptent car cela est bon pour la planète. ET LES PRODUCTEURS DE COQUILLAGES … ?


L’image touristique de la baie où l’on prône le développement de l’écotourisme se trouve ainsi pénalisée par ces nuisances, ces pollutions. Un secteur économique ne doit pas nuire à un autre..

Il est temps que l’INAO et les mytiliculteurs de la Baie du Mont Saint Michel se remettent à l’ouvrage pour faire de la production de moules de bouchots un véritable exemple de développement durable sur le domaine public maritime, dans un site dont ils ont tendance à utiliser facilement l’image du Mont Saint Michel, image qui ne doit pas être usurpée.