PÉTITION BERGER BLANC

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/ #6462 Notons que la SPCA Lanaudière ne nous a pas rendu nos appels.

2013-03-29 14:05

La région des Moulins épargnée
Véronick Talbot
Mardi 5 février 2013

ABANDONS D’ANIMAUX EN DÉBUT D’ANNÉE

Si plusieurs médias ont décrié le nombre important d’abandons et de retours d’animaux au terme de la période des fêtes, les refuges et animaleries de la région des Moulins ne semblent pas touchés par cette situation. En fait, les intervenants joints par le journal La Revue parlent davantage d’un «mythe» que d’une réalité.

Chaque année, plusieurs refuges et fourrières interpellent les médias au lendemain de Noël, dénonçant les nombreux retours d’animaux offerts en cadeaux. Mais selon Pierre Couture, président du Berger Blanc, les retours et abandons d’animaux ne sont pas plus nombreux en cette période qu’à tout autre moment de l’année.

«C’est une mentalité qui rejoint celle de Pâques, lorsque les médias déplorent les nombreux retours de lapins. Ce sont des mythes qui ne servent souvent qu’à générer des revenus additionnels pour les organismes à but non lucratif, qui ont recours à cette tactique pour interpeller les gens et les inciter à adopter. Des fois, j’entends des organismes qui font état de plus de 500 000 animaux abandonnés chaque année au Québec. C’est impossible. Le Berger Blanc en reçoit peut-être 30 000 sur une base annuelle et dans l’ensemble des refuges et fourrières de la province, ça ne dépasse pas la barre des 100 000 abandons par année.»

Et sur 117 adoptions entre le 17 décembre et le 3 janvier, Le Berger Blanc n’a reçu qu’un seul retour. «Les gens qui décident d’adopter et qui viennent au Berger Blanc ne posent pas un geste impulsif. Ils sont conscients de la responsabilité que cela représente et nous les sensibilisons à cet effet. On parle tout de même de dépenses de 400 $ à 500 $. Ce sont donc des achats réfléchis», d’ajouter M. Couture, qui compte actuellement 43 chats et 61 chiens disponibles pour adoption. «On est loin de parler de débordement…»

«Il nous arrive de refuser de vendre»

Le son de cloche est le même du côté des animaleries du coin. «Il n’y a pas une période pire qu’une autre lorsqu’on parle de retours ou d’abandons d’animaux. Les gens qui se présentent ici font un achat réfléchi, et nous faisons beaucoup de sensibilisation auprès d’eux pour qu’ils soient conscients de la responsabilité qui vient avec l’achat d’un animal», soutient Serge Lemay, propriétaire de l’Animalerie Bouffe-Tout.

«Personnellement, nous n’avons eu aucun retour à la suite de la période des fêtes. Ça fait 12 ans que je travaille ici et je peux vous dire que c’est très rare, à cette période-ci comme tout au long de l’année. En fait, pour éviter les retours et abandons d’animaux, nous faisons beaucoup de sensibilisation. Il nous arrive même de refuser de vendre des animaux à des gens en qui nous n’avons pas confiance», confie pour sa part Véronique Lamoureux, d’Animonde.

Internet : une nouvelle réalité

Cette dernière admet toutefois qu’elle vit année après année le retour de lapins et de poussins après Pâques. «On parle ici d’achats plus impulsifs.» Quant à M. Lemay, il est d’accord pour dire que l’hiver est une période de l’année où les gens ont plus tendance à vouloir abandonner leurs vieux animaux.

«Le problème dans ces moments-là, c’est que les gens qui sont prêts à abandonner leurs animaux le font souvent sur Internet plutôt que dans des centres spécialisés. Pendant la période des fêtes, il y avait 23 000 animaux affichés pour adoption sur les PAC, et 17 000 sur Kijiji. Ces sites Internet n’offrent aucune garantie quant à la santé de l’animal. Il faut être très prudent», conclut M. Couture.

Notons que la SPCA Lanaudière ne nous a pas rendu nos appels.