SOUTIEN A JACQUES RISSO

Gilles Moulac

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2014-01-08 11:51

Quand je vois Thierry poster sur son blog des liens vers le GDID alors qu'ils sont en froid depuis un bon moment,

Quand je vois le GDID proposer des liens vers « la bouteille à l’encre » de Thierry,

Quand je vois des syndicats s'unir sur un point alors qu'ils se tirent dans les pattes depuis des décennies,

Quand je vois ces mêmes syndicats défendre un directeur alors que d'habitude ils font mine d'ignorer cette profession particulière en tant que telle,

Quand je vois côte à côte le président du GDID et les responsables de trois grands syndicats nationaux défendre une même cause,

Quand je vois des gens qui autrement ne se seraient jamais rencontrés, se retrouver de meetings en réunions, et se reconnaître en de chaleureuse accolades,

Quand je vois d’anciens élèves se lever pour venir défendre leur Maître,

Quand je vois une grande retraitée du syndicalisme reprendre du service pour se consacrer jour et nuit à la défense d'un seul,

Quand je vois d’anciens grands cadres de l’éducation nationale solidaires à ce point de ceux qui furent leurs subordonnés,

Quand je vois en tapant "Jacques Risso" sur google l'avalanche d'articles, de sites et autres blogs défendant notre collègue et ami avec colère et détermination,

Quand je vois des députés de tout bord exprimer en haut lieu leur légitime inquiétude,

Quand je vois des relations personnelles plutôt hostiles au monde enseignant signer en masse la pétition,

Quand je vois des amis patriotes (appelés "fachos" par les tenants de la novlangue), adhérer à ce combat,

Quand je me vois soutenir l'action de ces syndicats alors que depuis toujours je les considère comme cogérants du système puisque subventionnés par lui,

Quand je vois des adjoints aussi nombreux se déclarer solidaires d'un directeur attaqué,

Quand je vois les petits, moyens ou grands chefs de notre administration se refiler la patate chaude, construire des dossiers mensongers pour protéger leur citadelle et s'enfoncer dans leur propre médiocrité,

Alors je me dis qu'il y a encore de beaux et grands combats à gagner et que mon pays est encore capable de se fédérer autour d'une belle exigence, malgré sa réputation de peuple de petits Gaulois querelleurs.

Il devait faire bien froid en Bretagne ces derniers 2000 ans pour que le petit village d'Astérix en vienne à se délocaliser à Rustrel !