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/ #2117 SOUTIEN A DSK PLUS QUE JAMAIS - LA VERITE FAIT JOUR

2011-08-23 17:24

DANS LE FIGARO

Dans un long document présenté lundi soir au tribunal, Cyrus Vance estime que l'absence de preuves suffisantes et les mensonges répétés de Nafissatou Diallo rendent impossible le maintien des poursuites contre l'ancien patron du FMI.

Vingt-cinq pages, pas moins, pour justifier sa décision. Le procureur de Manhattan explique en détail les raisons de sa demande d'abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn dans une motion présentée lundi soir au tribunal.

Faute de preuves suffisantes pour établir la culpabilité de Dominique Strauss-Kahn, les mensonges à répétition de Nafissatou Diallo, unique autre témoin de la scène du 14 mai au Sofitel à part DSK, rendent impossible à ses yeux le maintien des poursuites contre l'ancien directeur du FMI.

«La nature et le nombre de mensonges de la plaignante nous laissent dans l'impossibilité de donner crédit à sa version des faits au delà du doute raisonnable, quelle que soit la vérité sur ce qui s'est passé lors de la rencontre entre la plaignante et le défendant», raisonnent les auteurs dans l'introduction.

Ceux-ci reconnaissent que la relation sexuelle était «brève» -un argument présenté dans le même document comme le signe d'une agression sexuelle- mais les preuves physiques, médico-légales et autres ne permettent pas de conclure à une relation «forcée».

Le rapport ressemble tantôt à un véritable réquisitoire contre Nafissatou Diallo, tantôt à une justification destinée à l'électorat new-yorkais, tantôt à une explication à l'intention d'un auditoire plus large, méconnaissant les principes de la justice américaine.

Le procureur rappelle que la société américaine obéit au principe selon lequel il est «plus grave de condamner un innocent que de libérer un coupable». Les mots «crédibilité» et «mensonges» reviennent tout au long d'un texte largement consacré à Nafissatou Diallo.

«Qu'un individu ait menti» par le passé ne le rend «pas forcément indigne de confiance», assure le procureur en réponse aux critiques qui l'attaquent précisément là-dessus. Mais «dans pratiquement tous les entretiens, elle n'a pas dit la vérité sur des détails importants et moins importants de sa vie», relève-t-il.

À aucun moment le rapport ne dit que la version de la femme de chambre guinéenne a changé sur les faits dans la suite 2806 du Sofitel. Mais il insiste sur le reste, notamment les inconsistances sur les faits à l'extérieur de la chambre. Celles-ci lui ôtent selon eux toute crédibilité.

Le rapport s'attarde ainsi sur les trois versions offertes par Nafissatou Diallo sur les minutes qui ont suivi l'agression présumée. Dans la première version, elle se cache dans le corridor, dans la deuxième version, elle nettoie la suite 2820 et dans la troisième version, elle a fait le ménage dans la 2820 le matin. Mais le plus grave aux yeux des procureurs est «l'invention totale» sur le viol collectif en Guinée.

Le fait qu'elle ait «fait croire à des procureurs et des enquêteurs expérimentés qu'elle avait été victime d'une agression sexuelle violente - mais fausse» et qu'elle puisse raconter une nouvelle agression au procès «avec une attitude similaire», est «fatal» aux yeux du procureur.

Quant aux éléments médico-légaux du dossier, Cyrus Vance estime qu'ils ne sont pas suffisamment convaincants pour poursuivre l'affaire. Les dessous «déchirés» ont peut-être tout simplement des défauts de fabrication. Les taches de sperme n'indiquent rien. L'absence d'ADN sous les ongles est signe qu'il n'y a peut-être pas eu violence. La blessure à l'épaule peut-être liée à une activité sportive d'après un expert, et la rougeur au vagin n'est pas concluante.

«Notre grave souci sur la crédibilité de la plaignante», répète le procureur, «rend impossible de savoir se qui s'est passé dans la suite de l'hôtel le 14 mai et empêche donc toutes poursuites dans cette affaire