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/ #2583 Demande d’audition de Piroska Nagy, ancienne maitresse de DSK !

2011-08-29 01:14

L’avocat de la journaliste demande l’audition de Piroska Nagy, une ex-employée du FMI dont la liaison avec DSK en 2008 avait fait scandale. LE PARISIEN 28.8.

Un profond dégoût. Voilà ce qu’a ressenti Tristane Banon en apprenant l’abandon des poursuites pénales contre Dominique Strauss-Kahn aux Etats-Unis. « Elle s’en doutait, mais cela l’a écœurée au plus haut point », confie un proche de l’écrivaine-journaliste qui accuse DSK d’avoir tenté de la violer, en février 2003 à Paris.
La décision de la justice américaine de renoncer à poursuivre l’ex-patron du FMI pour agressions sexuelles sur Nafissatou Diallo n’entame cependant en rien la détermination de Tristane Banon, dont la plainte a entraîné l’ouverture immédiate d’une enquête préliminaire le 8 juillet. Son avocat, Me David Koubbi, souhaite aujourd’hui que les policiers français se penchent sur le précédent scandale sexuel qui avait éclaboussé le patron du Fonds monétaire international (FMI) en 2008.
Dans un courrier adressé au parquet de Paris avant-hier, il demande ainsi l’audition de Piroska Nagy, ex-employée du FMI qui avait entretenu une liaison avec DSK. « Une affaire qui a été visiblement étouffée », accuse Me Koubbi.
Cette relation intime entre Piroska Nagy, économiste hongroise du département Afrique du FMI, et le président de l’institution remonte à début 2008. L’apprenant, le FMI mène discrètement une enquête interne pour savoir si son président a favorisé sa subordonnée au sein de l’organisation. Chargé des investigations, un cabinet d’avocats s’apprête à conclure qu’il s’agissait d’une « relation consensuelle » quand le « Wall Street Journal » révèle l’affaire jusqu’ici tenue secrète, le 18 septembre 2008. Comprenant que DSK va être blanchi — il le sera —, l’économiste hongroise redétaille dans un courrier à ce cabinet d’avocats le comportement de son patron.
« Je pense que M. Strauss-Kahn a abusé de sa position dans sa façon de parvenir jusqu’à moi […]. Il m’a convoquée plusieurs fois pour en venir à me faire des suggestions inappropriées », écrit Piroska Nagy. Elle estime avoir été piégée par les avances du directeur général du FMI. « Je me sentais maudite si je le faisais et maudite si je ne le faisais pas. Après un temps, je fis la grave erreur de me laisser entraîner dans une très brève aventure. Mais il est incontestable, à mon avis, que M. Strauss-Kahn a usé de sa position pour avoir accès à moi. » L’économiste qualifie DSK d'« homme agressif » et redoute qu’il ait « un problème pouvant le rendre peu adapté à la direction d’une institution où des femmes travaillent sous ses ordres ».
Un témoignage essentiel pour l’avocat de Tristane Banon. « A la lumière de ces propos, il apparaît absolument nécessaire à la manifestation de la vérité dans le cadre de l’enquête en cours que Mme Piroska Nagy soit entendue afin d’être éclairé sur les habitudes de M. Dominique Strauss-Kahn en la matière », écrit Me Koubbi au parquet. Il souhaite aussi que la lumière soit faite sur les conditions entourant le départ précipité de l’employée du FMI et sur un éventuel dédommagement financier.
De son côté, Tristane Banon « appelle de ses vœux » une confrontation avec DSK. Dans le cadre de l’enquête préliminaire du parquet de Paris, de nombreux témoins, parmi lesquels Patrick Poivre d’Arvor, François Hollande ou encore Aurélie Filippetti, ont déjà été entendus. Logiquement, DSK, qui a de son côté déposé plainte contre Tristane Banon pour dénonciation calomnieuse, devrait être appelé à donner sa version des faits dès son retour en France.