Non au parc éolien sur le plateau remarquable d'Innimond


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2015-08-23 16:51

 

 


POURQUOI IL N’Y AURA PAS
D’EOLIENNES INDUSTRIELLES
SUR LE PLATEAU DE CAMARADE


En septembre 2011, le conseil municipal de Camarade répond favorablement à une
étude qu’EDF énergies nouvelles (EDFen) entend mener sur la faisabilité d’un parc
d’éoliennes industrielles sur le Cabanère. La mairie ne se méfie pas et accepte. Un
mât qui mesure la force des vents est déjà en place depuis 2007 sur ce point culminant
du Plantaurel.


Le 5 juin 2013, EDFen organise enfin une réunion d’information pour mettre en scène
la « participation citoyenne » au projet. Habitants de la commune ou des communes
environnantes, nous découvrons avec stupeur que 4 à 6 éoliennes de 140 mètres de haut
vont être érigées sur le Cabanère. Elles vont transformer cette colline en zone indus
-
trielle avec route d’accès élargie, sommet arasé, paysage saccagé. Entre 2011 et 2013,
« l’étude » d’EDFen s’est magiquement transformée en « projet » et la mairie n’y a vu
que du feu. Les autres mairies de la Communauté de communes ont quant à elles donné
des avis favorables sans trop se poser de question.
En réaction à la réunion d’EDFen, une réunion publique est organisée par des habi
-
tants. Loin de la langue de bois et du discours technique des aménageurs, une soixan
-
taine de personnes découvrent la triste réalité des éoliennes industrielles, notamment
à travers le témoignage poignant d’habitants du Lévézou en Aveyron. Ils n’ont pas vu
venir grand’chose non plus et le regrettent amèrement aujourd’hui.
La mairie de Camarade est interpellée par des habitants. Les conseillers municipaux
prennent conscience de l’ampleur des dégâts, du mécontentement d’une partie des
habitants et tentent de revenir en arrière. Une association,
En avant Camarade !
est
créée pour combattre le projet.
Nous vivons sur cette commune et dans ce pays, contrairement aux aménageurs, pro
-
moteurs, cabinets d’étude et autres experts. Le processus d’implantation de ce pro
-
jet méprise les habitants, alors réagissons. Il n’y aura pas d’éoliennes industrielles à
Camarade !
PROCHAIN RENDEZ-VOUS : VENDREDI 19 JUILLET A 20H
A LA SALLE POLYVALENTE DE LEZERES, CAMARADE
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Que l’on soit chasseur, randonneur, Ariégeois natif ou
d’adoption, paysan, artisan, commerçant... personne
ne tirera bénéfice de ces installations.
Seuls quelques
propriétaires toucheront les miettes de ce qu’EDFen se
mettra dans les poches. C’est une rente pour quelques-uns
aux dépens du développement des activités locales de la
grande majorité à cause des nuisances des éoliennes. La
valeur des maisons voisines chutera et obligera les rive
-
rains à subir les nuisances en restant dans des maisons
invendables.
Contrairement à l’argument éternellement avancé,
aucun
emploi local ne sera créé.
Comme c’est le cas partout,
la fabrication, l’installation et la maintenance des éo
-
liennes seront assurées par des techniciens spécialisés
venus d’ailleurs. Quant aux vacanciers encore sensibles
aux espaces non défigurés par le tourisme de masse ou
l’industrie, ils iront se promener ailleurs. Les éoliennes
uniformisent les territoires et leur ôtent leurs caractères
propres. Ce qui va d’ailleurs à l’encontre des grandes
promesses d’un développement économique basé sur le
tourisme vert (PNR, etc.).
Être propriétaire de quelques hectares sur une colline
donne-t-il le droit de transformer radicalement la vie
de ses dizaines de voisins et la vue de centaines d’Arié
-
geois ?
NON. Il est encore temps pour ceux qui ont signé
de renoncer, encore temps d’éviter les conflits qui appa
-
raîtront quand tout le monde verra à quel point les éolien
-
nes changent le quotidien.
En rémunérant un enfant du pays pour convaincre cer
-
tains propriétaires, EDFen réactive un vieux clivage entre
« néos » et « natifs » pour masquer les réels conflits à
venir entre les propriétaires ayant signé et les autres. Et
le seul argument que ce VRP d’EDFen agite est que
l’Ariège est tenue d’accepter ce cadeau que sont les éo
-
liennes pour participer au progrès et cesser d’être un
territoire « arriéré ».
Preuve supplémentaire du mépris
dans lequel nous tiennent les porteurs du projet
.
Une éolienne d’une hauteur de 140 mètres ce n’est pas
un moulin à vent !
C’est 4 fois la hauteur d’un clocher.
L’envergure des pâles est de 80m. Les 6 mâts seront visi
-
bles à des dizaines de kilomètres à la ronde.
Deux ans de travaux, les routes existantes élargies
de
plusieurs mètres pour faire passer des pièces plus gros
-
ses que celles d’un airbus (45 mètres de déport en virage)
et de nouveaux accès goudronnés sur la colline. 215 ca
-
mions sont nécessaires pour chaque éolienne, uniquement
pour le socle de la structure.
-
2000 tonnes de béton dans le sol pour chacun des six
mâts
, une fondation de 200m3 soit l’équivalent d’une
piscine olympique.
-
Le bruit permanent et lancinant d’un avion qui pas
-
serait à basse altitude
... pendant 20 ans. Les témoigna
-
ges de riverains sont clairs : ils posent des double vitrages,
laissent les fenêtres fermées et bouchent le conduit de la
cheminée avec du papier journal... puis ils déménagent si
miraculeusement ils parviennent à vendre leur maison.
Lorsqu’elle se met en mouvement,
une éolienne produit
plusieurs sortes de bruits
. Les premiers sont liés à la
mécanique du système (poulies, etc.), notamment de la
nacelle ; d’autres, plus lugubres, tiennent aux flux d’air
autour des pâles ; enfin, la seule rotation des pâles devant
le mât entraîne l’émission d’infrasons. Selon des études et
de nombreux témoignages, outre l’agacement et l’irritabi
-
lité des riverains, ces nuisances sonores ont des effets sur
la qualité du sommeil, la tension artérielle et la vigilance.
Sans oublier les acouphènes de certains riverains.
Il est
impossible d’échapper à ce bruit lorsqu’on travaille
dehors
. EDF, bien sûr, ne manquera pas de nous affirmer
que les nouveaux modèles feront de moins en moins de
bruit... mais comment croire un porteur de nuisances ?
-
Les flashs lumineux
en haut des mâts des éoliennes 24h
sur 24 et la nuit qui n’est plus jamais noire.
-
Le gibier et les animaux terrestres sont perturbés
par
les éoliennes et les routes d’accès. Ils changent de terri
-
toire quand ils le peuvent pour déserter les parcs éoliens.
Les oiseaux meurent par centaines dans les pâles des éo
-
liennes : 500.000 oiseaux sont trouvés morts sous les éo
-
liennes en Allemagne chaque année. Les migrations sont
perturbées : les oiseaux se perdent en tentant d’éviter les
parcs éoliens. La nidification et la reproduction sont donc
compromises. Les chauves souris sont sensibles aux in
-
frabasses...etc.
- Quant bien même EDF provisionnerait pour le déman
-
tèlement futur,
l’industriel n’est tenu légalement de dé
-
monter qu’une partie de chaque installation
. D’autre
part, le site lui-même sera peut être revendu plusieurs fois
dans les années à venir : certains parcs sur le Lévezou
en Aveyron ont été revendu 3 fois en à peine 5 ans. La
remise en état retombera donc peut être entre les mains
des propriétaires ou des communes qui auront à se dé
-
brouiller avec une friche industrielle : des cadavres sur
nos collines.
- Enfin, il faudra
construire de nouvelles lignes très hau
-
tes tensions
aériennes ou souterraines
nuisibles aux habi
-
tants et au bétail ainsi que de nouveaux postes électriques
pour acheminer l’électricité à des milliers de kilomètres et
la vendre sur le marché international de l’éner
gie.
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EDF NE NOUS FAIT PAS DE CADEAU, NE LUI EN FAISONS PAS !
Le fonctionnement d’une éolienne dépend évidemment
du vent : elle démarre lorsque le vent souffle à 10 ou 15
km/h et s’arrête lorsqu’il dépasse 85 km/h. Elle ne tourne
pas quand il fait trop chaud (problème de refroidissement
du générateur) ni quand il fait trop froid (risque de givre
et de neige). Pour résumer, elle ne fonctionne à pleine ca
-
pacité que 20 % du temps. Ni le vent ni l’électricité ne
sont stockables. Pour compenser l’intermittence du vent,
les producteurs d’énergie doivent remettre en servi
-
ce des centrales thermiques (au charbon ou au gaz)
!
Ces dernières sont maintenues en fonctionnement ralenti
même quand il n’y a pas de vent pour pouvoir prendre le
relais instantanément.
D’autre part
chaque éolienne contient 600kg de terres
rares
– un ensemble de 17 métaux aux propriétés particu
-
lières – extraites à 95% en Chine et extrêmement polluan
-
tes. Chaque éolienne contient également plus de 4 tonnes
de cuivre extrait dans les gisements d’Amérique du Sud
où des villages entiers ont été expropriés par la force ar
-
mée pour permettre aux firmes occidentales d’exploiter la
richesse du sous-sol et la vie des ouvriers.
Enfin,
les parcs éoliens ne remplaceront pas les cen
-
trales nucléaires en France
. Ni aujourd’hui, ni dans
20 ans. Cas unique au monde, la France produit les trois
quarts de son électricité avec des centrales atomiques. Ce
n’est malheureusement pas près de changer : la politique
nucléaire est indiscutable même devant la possibilité sur
le territoire français de catastrophes aussi graves et irré
-
versibles que Tchernobyl et Fukushima. L’État préfère
cyniquement « se préparer » à un tel désastre plutôt que
d’arrêter le nucléaire.
On aura donc des éoliennes pour
le décor et les « normes écologiques » du Grenelle de
l’environnement, et du nucléaire pour l’électricité et la
contamination radioactive.
Cette arnaque s’appelle le « mix énergétique ». Comme le
dit Luc Oursel, pdg d’Areva, le nucléaire et le renouvela
-
ble sont « deux alliés naturels »...
Construire un parc éolien est
une solution pratique pour
les entreprises les plus polluantes du monde entier
. En
effet, pour lutter contre le réchauffement climatique, le
protocole de Kyoto impose des limites d’émission de car
-
bone et de gaz à effet de serre aux gouvernements signa
-
taires. Cela ne veut pas dire que les grosses entreprises
soient obligées de polluer moins ; au contraire, elles peu
-
vent polluer au-delà de la limitation à condition d’obtenir
des permis appelés « crédits carbone ». Il existe plusieurs
manières d’obtenir de tels crédits : en les achetant sur un
marché international de « crédit carbone », en investis
-
sant dans des zones naturelles protégées ou en investis
-
sant dans des énergies supposément vertes... comme les
éoliennes! Ainsi, c’est double bénéfice pour ces multina
-
tionales qui se lancent dans l’éolien: non seulement elles
font de l’argent avec du vent, mais elles accumulent ainsi
des crédits qu’elles peuvent vendre à d’autres pollueurs
ou utiliser pour continuer à polluer en ayant une image
écolo !
L’éolien est un des investissements les plus rentables du
moment car
le rachat de l’électricité aux multinationa
-
les de l’énergie à un prix très élevé est garanti par les
États
et l’Europe pour dix ans minimum. Et
qui finance
ce rachat en France ? Nous tous.
Le système est en par
-
tie financé par une taxe prélevée sur les particuliers. En
regardant bien votre facture d’électricité vous trouverez
une ligne qui correspond à la CSPE (contribution au ser
-
vice public de l’électricité). « Service public », quelle iro
-
nie quand
quatre millions de foyers français n’ont plus
les moyens de se chauffer correctement
et de payer leur
note d’énergie! Quel cynisme quand EDF ne coupe pas
moins de 400 000 compteurs pour défaut de paiement sur
la seule année 2012.
L’électricité est produite pour être vendue comme n’im
-
porte quelle marchandise. Elle transite par un gigantesque
réseau de lignes à très haute tension (THT) qui s’interna
-
tionalise et balafre de plus en plus les campagnes.