Sauvons la Forêt de Taillard

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/ #1981 ET LES SHADDOCKS POMPAIENT, POMPAIENT... MAIS RIEN... (suite et fin...)

2016-02-13 17:34

A QUOI PEUT BIEN SERVIR UNE SURPRODUCTION MASSIVE D' ELECTRICITE DANS LA REGION AURA ?

Les rapports régionaux de RTE pour les productions et consommations électriques de 2015 ne sont pas encore parus, ils ne seront publiés qu' en mars ou avril, voire mai compte tenu de la modification des périmètres régionaux que les logiciels de RTE doivent aussi intégrer. Nous baserons donc nos propos sur les chiffres de 2014, en totalisant chaque fois les chiffres de Rhône-Alpes et ceux de l' Auvergne. Pour 2015, il n' y aura pas de "révolution" importante, les productions et les consommations étant à peu près stables. On note seulement une baisse de production liée à l' hydroélectrique du fait du déficit pluviométrique, compensé par une bonne disponibilité du nucléaire. Pour la consommation, elle augmente très peu.

Les données de 2014 :

- La production brute totale de la région AURA a été de 120070 GWh dont 117291 pour Rh.Alpes et 2779 pour l' Auvergne.

- La consommation brute totale d' AURA a été de 59129 GWh, dont 50338 pour Rh.Alpes et 8791 pour l' Auvergne. Cette consommation ne représente donc que 49,25% de la production, le solde étant exporté vers les autres régions, PACA et Languedoc-Roussillon surtout, et vers les deux pays frontaliers qui sont fortement importateurs, Suisse et Italie. Il existe un déséquilibre entre Rhône-Alpes, très surproductrice, et Auvergne, déficitaire, car toutes les centrales nucléaires de la région sont en Rhône-Alpes, aucune en Auvergne.

- Sur le plan de la répartition de la production, elle provient massivement du nucléaire, et secondairement de l' hydroélectrique, la région étant très bien pourvue en barrages de toute nature, spécifiquement la vallée du Rhône. Le thermique fossile est très peu présent, il y a seulement une centrale gaz en Auvergne et aucune en Rhône-Alpes. Les EnR, éolien, PV et thermique renouvelable sont présentes marginalement, proportionnellement plus en Auvergne qu' en Rhône-Alpes où elles ne contribuent que marginalement à la production (0,3% pour l' éolien, autant pour le PV).

Le parc intermittent renouvelable installé :

En termes de puissance installée, au 31/12/2014, AURA dispose de 581 MW de solaire, présent dans la plupart des départements, mais plus massivement en Ardèche et dans la Drôme, ensoleillement favorable oblige ; le PV est cependant présent en Auvergne (247 MW). L' éolien vient derrière avec 370 MW à la même date, et cette fois plus présent en Auvergne qu' en Rhône-Alpes (201 MW contre 169). 

Est-il indispensable, voire même utile de développer les EnR intermittentes dans la région ?

Si on se réfère à la "Loi de transition énergétique", des objectifs de développement on été fixés comme partout, mais le problème c' est qu' ils ne correspondent à aucune politique cohérente, tant qu' aucune fermeture de centrale nucléaire n' intervient, et aucune des centrales de la région n' est concernée par une annonce de fermeture, les plus anciennes étant celles de Bugey 2 et 3 qui peuvent encore produire pendant des années. Donc développer de l' intermittent dans notre région ne correspond à aucun besoin local, ni même national, la France étant le premier exportateur éolien d' Europe.

Ce qui pose aussi problème c' est le prix payé à ces producteurs d' électricité éolienne ou PV, qui est, nous en avons déjà parlé, très au-dessus du prix du marché de gros (38,5 euros/MWh) utilisé en particulier pour les exportations, comme d' ailleurs du prix ARENH (42 euros/MWh) utilisé par EDF pour vendre son électricité aux autres opérateurs dits "concurrentiels". On sait que nous avons là une machine à creuser les déficits pour EDF, même si les consommateurs en paient aussi une partie de plus en plus lourde avec la CSPE. Continuer à construire des parcs éoliens ou PV, c' est donc accentuer la vitesse de la machine à perdre de l' argent. Si au moins c' était utile pour limiter le CO2, mais non, même pas puisque la région AURA n' a qu' une centrale à gaz, et n' émet pratiquement plus de CO2 du tout pour sa production électrique : nous sommes donc déjà la région la plus performante du point de vue de la COP21, et nous ne pouvons plus faire mieux (s' agissant de la production électrique).

QUE FAUT-IL DONC FAIRE ?

Une seule solution correcte : revoir de fond en comble notre politique énergétique électrique, ne plus créer aucune infrastructure de production nouvelle, en dehors d' une planification rigoureuse et cohérente : on ne construit de nouvelle unité de production que si on ferme une autre unité ! ET SIMULTANEMENT, ON DEVELOPPE D' ABORD UNE POLITIQUE AMBITIEUSE ET SANS DOUTE UN PEU CONTRAIGNANTE D' ECONOMIES D' ENERGIE... EN OUTRE CELA DOIT AUSSI SE NEGOCIER AU NIVEAU EUROPEEN, LA FRANCE N' A AUCUN INTERET A PRODUIRE DE L' ELECTRICITE POUR LES AUTRES PAYS !!!

 

 




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