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/ #7420 SOUTIEN A DSK PLUS QUE JAMAIS

2011-11-01 20:23

#7404: - SOUTIEN A DSK PLUS QUE JAMAIS  

 

  • Carlton de Lille : celle par qui tout est arrivé s'offre une autre entrée dans l'affaire. Pourquoi ?

    mardi 01.11.2011, 05:24  - PAR LAKHDAR BELAÏD

    http://www.lavoixdunord.fr/stories/image460x00/mediastore/VDN/Region/A2011/M11/_...

    L'hôtel de luxe Murano Resort, boulevard du Temple à Paris, est cité dans le dossier. PHOTO AFP.

    | PROXÉNÉTISME AU CARLTON |

    Comme nous le révélions dans notre édition de samedi, M., l'escort girl dont le témoignage a déclenché l'affaire du Carlton, s'est constituée partie civile dans le dossier. Voilà donc celle qui cite DSK dans les parties fines officiellement victime. Reste à savoir clairement de qui. La plainte de la prostituée ne porte que sur une chose : les conséquences sur sa vie privée de la violation du secret de l'instruction. Pour l'instant.

     

    Elle s'appelle M., a 38 ans bien sonnés et fait partie des jeunes femmes par qui le dossier du Carlton de Lille a éclaté. Le cas de M. est cependant particulier. Dans l'enquête, elle figure parmi les accortes escort women appelées à séduire et servir des « hommes de bonnes références ». Dans le dossier, M. est centrale à plus d'un titre. Elle apparaît comme le lien entre Emmanuel Riglaire, célèbre avocat lillois, dont elle a été la cliente - notamment pour une affaire de divorce - et René Kojfer ou Dominique Alderweireld écroués l'un en France, l'autre en Belgique pour proxénétisme.

    Emmanuel Riglaire a également été mis en examen pour proxénétisme aggravé et a été laissé libre.

    Expédition parisienne

    Sa grande entrée dans l'affaire, M. la réalise surtout à l'occasion de la soirée à l'hôtel Murano évoquée par David Roquet, le responsable d'une filiale d'Eiffage lui aussi mis en examen et placé en détention dans le dossier. M. aurait compté parmi les filles emmenées, avec Jade et compagnie, à l'occasion d'au moins une expédition parisienne. Le scénario qui s'en dessine est d'autant plus accrocheur que l'un des protagonistes annoncés de cette partie fine, située en 2010, ne serait personne d'autre que Dominique Strauss-Kahn.

    Au menu, quatre filles du Nord (probablement du réseau de Dominique Alderweireld, habitué à en faire travailler en Belgique) amenées par Roquet. Selon les récits, DSK serait ébloui par les quatre, mais c'est avec M. qu'il se dirige alors vers la douche. Pendant que la partie fine bat son plein entre convives et escort girls, David Roquet reste « habillé ».

    C'est donc cette M. là qui, le lundi 24 octobre, dépose plainte pour violation du secret de l'instruction. « Elle veut savoir qui dirige les fuites dans la presse, explique Gérald Laporte, son avocat. Cela lui permet également d'entrer dans le dossier et d'y avoir accès. » La jeune femme se plaint notamment des conséquences de ces fuites sur sa famille. « Des proches ont su, en tombant sur des journalistes venus les interroger, que M. s'était prostituée », complète son défenseur.

    En tout cas, la démarche est déjà moquée. Éric Dupond-Moretti, défenseur de David Roquet s'étonne : « Mais quel statut de victime réclame-t-elle ? On n'en sait rien : elle a toujours dit qu'elle était consentante et qu'elle était payée. Voilà qu'elle a pris le voile, maintenant !... » « Et alors ?, rétorque Gérald Laporte. Quel rapport ? Les explications seront réservées à ceux qui pourraient attaquer cette partie civile. Moi, je constate qu'elle a été acceptée. » L'une des questions qui se posent est de savoir les suites que M. donnera à cette plainte. Quelles sont ses motivations ? Car si, pour l'heure, il ne s'agit que de secret de l'instruction, rien ne dit que M. ne poussera pas plus avant. « On verra », laisse planer, énigmatique, Gérald Laporte. •

    Semaine décisive

    L'affaire du Carlton qui a éclaté à Lille il y a trois semaines devrait connaître un tournant décisif ces jours prochains avec l'examen par la Cour de cassation de la requête en dessaisissement des trois jeunes juges lillois – Stéphanie Ausbart, âme de cette instruction, Ida Chafaï, experte des dossiers financiers et Mathieu Vignau.

    À la demande du parquet de Lille, et au grand dam de la défense, le parquet général de Douai a demandé la semaine dernière le dépaysement de l'affaire, estimant « que l'impartialité et la sérénité de la justice » pouvaient être mises en cause « du fait de l'implication présumée d'un avocat lillois et d'un haut responsable policier du Nord ».

    Tous deux laissés libres néanmoins, contrairement aux autres mis en cause. Depuis le début de l'affaire où apparaît le nom de DSK, l'ambiance n'est pas sereine dans le palais de justice mutique. Le dessaisissement des juges lillois signifiera-t-il l'enterrement du dossier Carlton ? En attendant, les avocats des protagonistes peaufinent leur stratégie... C. L.