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2011-11-03 22:33

#7526: - Re:  

 

12.10.2011

Le viol en France, une calamité nationale

http://alexandre-thomas-forum.blogs.nouvelobs.com/media/02/00/4256215212.jpg...






















"ON NE SE SERT PAS D'UNE POSSIBLE INJUSTICE POUR DEFENDRE UNE CAUSE" (Elisabeth Badinter, authentique féministe)


PARIS, 11 oct 2011 (AFP)

Avec l'affaire DSK, le viol fait la Une depuis des mois mais les préjugés persistent : c'est pourquoi deux journalistes ont enquêté pour tenter de décrypter ce qui ressemble trop, malgré les discours, à une tolérance envers un crime, qui n'est pourtant pas une fatalité.

Nul besoin de couteau ou de pistolet pour violer. Un viol sur deux est commis sans violence physique. Peur, sidération, menaces suffisent à pétrifier la victime, expliquent Audrey Guiller et Nolwenn Weiler dans "Le viol, un crime presque ordinaire" (Le Cherche Midi).

En dix chapitres, nourris de témoignages de victimes et d'agresseurs, d'interviews de juristes, policiers, médecins, criminologues et sociologues, les journalistes dressent un état des lieux accablant et essayent de briser le mur du silence.

Car qui sait ce qu'est vraiment un viol, ce qui arrive aux victimes après leur agression ou ce qui se passe dans la tête d'un violeur.

En France, une femme sur six est victime de viol ou de tentative au cours de sa vie, soit 206 viols chaque jour.

Et ce n'est pas un simple fait divers concernant des malchanceuses tombées sur des monstres aux pulsions sexuelles irrépressibles : 90% des violeurs ne présentent aucune pathologie mentale, selon cette enquête.

Le violeur peut être le père, le frère, le collègue, le voisin, le conjoint. Celui dont on ne se méfie pas. La plupart des victimes ont moins de 18 ans et la majorité des filles et femmes violées le sont par quelqu'un de leur entourage, familial, professionnel ou amical.

Certes, quand ils sont jugés, les agresseurs sont sévèrement punis. Mais moins de 10% des victimes portent plainte.

Et si l'on viole dans tous les milieux sociaux, 90% des condamnés viennent des classes populaires, notent les deux journalistes qui travaillent notamment pour Ouest-France.

Après un viol, rien n'est plus comme avant. Mais la vie des victimes peut reprendre. Plusieurs en témoignent aussi. Même si la France reste très en retard pour la prise en charge des victimes.



Source : AFP