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2011-11-11 00:09

Viol : La Cour suprême d'Israël confirme la peine d'emprisonnement de l'ancien président Moshé Katzav






































Selon les médias, M. Katzav devrait être incarcéré le 7 décembre.





JERUSALEM, 10 nov 2011 (AFP)

La Cour suprême d'Israël a confirmé jeudi la la condamnation et la peine de sept ans de prison prononcées en première instance contre l'ex-président israélien Moshé Katzav pour viols et harcèlement sexuel, ont indiqué les médias israéliens.

Selon les médias, M. Katzav devrait être incarcéré le 7 décembre.

M. Katzav, 65 ans, avait interjeté appel contre un jugement du tribunal de district de Tel-Aviv le reconnaissant coupable de deux viols et de harcèlement sexuel contre deux de ses subordonnées à l'époque où il était ministre du Tourisme, dans les années 1990.

Le 22 mars 2011, ce même tribunal lui avait infligé sept ans de prison ferme, deux ans de prison avec sursis, et le versement d'indemnités de 100.000 shekels (20.000 euros) et 25.000 shekels (5.000 euros) respectivement en faveur de deux plaignantes.

Katzav "s'est servi de son statut pour perpétrer ses crimes et la sentence rendue contre lui est justifiée", selon les attendus du jugement rapportés par les médias.

"Sans aucun doute, il y a eu viol, car les relations sexuelles n'ont pas été consenties, même s'il y a eu des liens romantiques", ont écrit dans leurs attendus les trois juges de l'institution juridique suprême d'Israël, Edna Arbel, Salim Joubran et Miriam Naor, cités par des médias israéliens.

"Les témoignages ont prouvé un comportement criminel constant de Katzav (...) Avec le temps, ses méfaits se sont encore accentués", selon les attendus.

"Il n'y a aucun doute sur ce qu'il s'est passé", ont-ils insisté.

Les avocats de l'ex-président ont plaidé sans succès devant la Cour suprême que les juges en première instance auraient dû examiner la possibilité que leur client ait eu des relations consenties avec les deux plaignantes. Ils ont aussi souligné que leur client avait déjà été très sévèrement puni en étant contraint de s'isoler à domicile depuis le début de l'affaire.

Tout au long de son interminable procès, M. Katzav a obstinément nié avoir eu des relations sexuelles avec les plaignantes, se disant notamment victime d'un complot ourdi contre lui par les médias.

Interrogé par les journalistes après l'arrêt de la Cour suprême, son avocat Avigdor Feldman s'est élevé contre "ce jugement prononcé onze ans après les faits sur la foi de témoignages douteux".


Source : AFP