Sauvons la Forêt de Taillard

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 J' approuve totalement votre critique des propos de Philippe HEITZ, vous avez touché du doigt les faiblesses de sa démonstration. J' ajouterai seulement quelques points, sur lesquels P. HEITZ ne s' exprime guère :

- Comme énergie renouvelable, est-ce qu' au moins l' électricité éolienne permet de réduire les émissions de CO2, donc de lutter contre le réchauffement climatique ? HEITZ vous laisse entendre que c' est une évidence, alors que c' est faux : plus l' éolien se développe, plus il faut mettre en regard de la production électrique thermique classique, car lorsque le vent ne souffle pas, il faut de l' électricité disponible tout de même. Le thermique à flamme ainsi mobilisé augmente le CO2 émis, c' est ainsi que l' Allemagne, premier pays européen pour l' éolien, est aussi première pour le CO2.

- HEITZ vous affirme aussi que l' éolien a une production prévisible, donc programmable dans les prévision de RTE... C' est en partie vrai, mais la loi de Betz précise que la puissance d' une éolienne est fonction du cube de la vitesse du vent : cette réalité mathématique a pour conséquence qu' une erreur de 20% sur la vitesse du vent entraine une erreur d' environ 60% sur la production éolienne attendue. Comme la vitesse du vent est par nature difficile à prévoir exactement, et ses variations instantanées aussi, la puissance éolienne n' est pas réellement prévisible.

- HEITZ nie toute réalité économique et financière : pour lui, "nous devons participer à la production d' énergie renouvelable" ! Mais tant pis si l' électricité éolienne coûte trois fois plus cher que le prix du marché de gros, tant pis si la région a déjà une large surproduction électrique, qu' elle doit écouler vers les autres régions, ou vers les pays voisins, et à perte. Les notions de marché, de rentabilité économique, de subventions publiques (car le consommateur est bien contraint de payer un surcoût à travers la TICFE-CSPE, lequel n' est pas limité à quelques euros/an...), toutes ces notions sont totalement étrangères à P. HEITZ, qui est un idéologue et pas un homme d' entreprise. N' attendez pas d' autres propos de lui, il ne va pas scier la branche sur laquelle il est assis depuis longtemps.

Mais nous ne sommes pas là pour accepter ses mensonges, ses silences choisis, ses approximations : ce sont des hommes comme lui, avec ses complices, qui conduisent la politique électrique du pays dans une impasse, et ce sont nos enfants qui auront à en payer la note. Le problème, c' est qu' HEITZ et ses amis locaux ne sont que des comparses sans guère d' importance, mais les décideurs, ceux qui ont orchestré cette politique absurde, ils sont tout là-haut, au sommet de l' Etat : mais l' heure des comptes approche...