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2012-02-19 00:26

Auch

Les salariés de Bâtiment gascon dans l'attente

Hier, les salariés licenciés de l'entreprise liquidée étaient reçus par Philippe Martin. Ils auront à disposition une salle avant, peut-être, une cellule de reclassement.

 

«Faut-il que les salariés licenciés de Bâtiment gascon se mettent à la lingerie fine pour être sauvés par le président de la République ? » Hier après-midi, Philippe Martin, président PS du Conseil général du Gers, ironisait en traçant un parallèle entre la reprise de l'entreprise Lejaby par le groupe LVMH, dont le patron est ami avec le président de la République.

« Je n'ai pas d'amis aussi haut placés, moi, alors ce que j'ai pu faire c'est leur trouver une salle parce que se retrouver, hors des locaux de Pôle emploi, quand on vient de perdre son boulot, psychologiquement, c'est important », disait hier Philippe Martin, laissant, pour le coup, son sourire.

Un courrier au préfet

Hier, il a par ailleurs envoyé un courrier au préfet, Étienne Guépratte, dans lequel il lui « demande de bien vouloir financer exceptionnellement une cellule de reclassement pour que les salariés de Bâtiment gascon bénéficient du meilleur accompagnement possible ».

Pour autant, le préfet a déjà mis en place un plan de soutien aux 80 salariés licenciés (60 à Bâtiment gascon et 20 dans les deux filiales Eva Grés et Fondevila). En effet, Étienne Guépratte a mis en place un Contrat de sécurisation professionnelle géré par Pôle Emploi. Mais pour Philippe Martin, la cellule de reclassement permet davantage car elle « offre aux salariés une solidarité, une entraide, un soutien collectif ». Le Conseil général leur a donc mis à disposition une salle, à côté du collège Salinis, appelée le Petit Salinis. Il y aura une ligne téléphonique, un accès à Internet, un fax et du chauffage. Cela a un coût que, de toute façon, il faudra prendre en charge si le préfet décidait de mettre en place une cellule de reclassement.

41 millions d'euros en projet

Ce genre d'outil économique a déjà été utilisé par le passé pour les entreprises comme Sensemat en 2000, Occitane de transports en 2004 ou Keller à Fleurance en 2007. Quand elle intervient, elle arrive régulièrement à reclasser un très certain nombre de salariés licenciés. Pour Bâtiment gascon, déjà « trois ou quatre ont déjà retrouvé un travail », affirmaient hier les cinq salariés du groupe invités au Conseil général.

De son côté, le préfet insiste sur le fait qu'il suit avec « une grande attention ce dossier » et qu'il va « attendre le courrier de Philippe Martin et, pourquoi pas, suivre le dossier avec le Conseil général ».

Selon le président du Conseil général du Gers, « nous avons dans les cartons des projets de chantiers qui pourraient donner du travail à nos entreprises. Des projets pour 41 millions d'euros. Mais nous n'en réaliserons que pour 35 millions, puisque l'État nous demande 6 millions d'euros. Je plaide encore une fois pour que l'État redonne aux collectivités les capacités financières de travailler ».

Il faut savoir que les collectivités locales sont les plus gros pourvoyeurs de chantiers pour le secteur du BTP.