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2012-02-20 01:27

Pierre Sarkozy, le DJ le plus blindé de la République

Dimanche 19 Février 2012 à 12:01
Journaliste à Marianne, plus particulièrement chargé des questions internationales Débarqué sur la côte sud-est du Brésil pour la semaine du Carnaval où il doit donner plusieurs concerts dans des discothèques, Pierre Sarkozy alias DJ Mosey est devenu le DJ le plus côté de la République. Au point que les exigences inflationnistes de la France en matière de sécurité à l'égard du fils Sarkozy ont quelque peu agacé les autorités brésiliennes.


C’est toujours avec armes, bagages et une floppée de « bodyguards » que Pierre Sarkozy aliais DJ Mosey débarque dans un pays.
Tout juste rentré d’Italie pour une performance en « Guest » au Theatro disco club de Viterbe, DJ Mosey (c’est son nom de scène) s’est envolé direction le Brésil. Il est attendu dimanche à Florianopolis, Sao Paulo et Rio.

Une tournée VIP qui devrait durer une semaine sauf rapatriement d’urgence.  
Car comme l’a prouvé son escapade ukrainienne, c’est désormais le DJ le plus côté de la République qui fait la tournée des plages. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la République se met en quatre pour assurer la logistique de la tournée du fiston du président.
Outre deux officiers de sécurité français du GSPR, dès le 8 février, Le Canard enchaîné écrivait que le ministère des Affaires étrangères avait exigé de la police brésilienne la mise à la disposition de Pierre Sarkozy d'une protection rapprochée supplémentaire.

Quelques jours plus tard, Médiapart, dévoilait un courrier de l'Ambassade de France au Brésil sollicitant de Brasilia « une autorisation d'introduction et de port d'armes à feu sur le territoire national en faveur de deux officiers » du Groupement de sécurité du président de la République (GSPR) dépendant de la Direction générale de la police nationale (DGPN).
Par ailleurs, un agent consulaire sera mobilisé pour l’accueil et le séjour du DJ à Sao Paulo et et Rio et  « l'ouverture des salons d'honneur à l'arrivée et au départ de chaque aéroport » a été demandée.

Du côté brésilien, la pilule a du mal à passer

Selon nos informations, l’Elysée n’aurait que très peu goûté  cette succession de fuites, cherchant même à savoir qui avait vendu la mèche.
Depuis l’épisode de la gastro ukrainienne et le rapatriement à 40.000 euros de Pierre Sarkozy, les services de l’Etat sont sur le qui-vive. Hors de question que les éventuels récits des soirées privées et rémunérées de DJ Mosey ne viennent parasiter le lancement de campagne de papa.  

L’Elysée aurait accentué la pression sur les services de l’Ambassade de France qui seront tenus pour  personnellement responsables du bon déroulement de cette visite privée.

« Pour des raisons de sécurité les enfants du président de la République font l'objet d'une protection policière, comme les enfants et petits-enfants des présidents précédents. Lors de leurs déplacements à l'étranger, leur présence est signalée aux autorités étrangères et l'agent chargé de la protection sollicite la possibilité de conserver son arme de service », explique de façon plus diplomatique le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero. Rien que de très normal.

Mais c'est du côté brésilien que la pilule a de plus en plus de mal à passer. Les autorités brésiliennes commencent, en effet, à saturer des doléances inflationnistes de la famille Sarkozy qui a fait de la côte brésilienne un lieu de villégiature privilégié. Un conseiller de l’Ambassade du Brésil à Paris se serait dit « choqué » par de telles exigences.

Déjà l’été dernier, le climat s’était tendu entre Brasilia et l’Elysée. La France reprochant au Brésil de ne pas avoir fourni d’escorte à Pierre Sarkozy au prétexte que la visite du DJ était privée. Sur un plan plus politique, le « malotruisme » du président annonçant unilatéralement, en direct à la télévision française, en septembre 2009, la vente très prématurée du Rafale aux brésiliens, ou ses leçons à la nouvelle présidente Dilma Roussef aux Nations Unies, concernant des mots jugés « moqueurs » à l’égard de la position brésilienne sur l’Iran n’auraient été que très peu appréciées.
Pas sûr qu’en ces temps de Carnaval, la musique de DJ Mosey ne contribue à adoucir les mœurs diplomatiques.