Les dauphins ont aussi leurs droits

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Les dauphins sont doués de suffisamment de raison pour être traités comme nos semblables, sont persuadés des chercheurs étrangers. Les militants du mouvement de protection de la nature appellent à adopter une « Déclaration des droits des cétacés », dont les dispositions seront observées par le droit international et les législations nationales. Bien de ces mammifères figurent sur la Liste des espèces protégées. Or même leur entretien en captivité est immoral et inadmissible, estiment les défenseurs des animaux.

Cette décision insolite a été prise à la réunion de l’Association américaine de promotion de la science, tenue à Vancouver canadienne. La « Déclaration des droits des cétacés » parle du droit de chaque animal à un traitement humain : « ils ne peuvent pas être gardés en captivité et être exploités, faire objet de mauvais traitement, être privé de son environnement naturel, appartenir à un Etat, une corporation, un groupe de personnes ou à un individu ».

Il ne faut pas quand même humaniser les dauphins, est convaincu Vsévolod Belkovitch, qui dirige un laboratoire des mammifères marins à l’Institut de l’océanologie auprès de l’Académie russe des sciences.

Les dauphins sont une espèce animale évoluée, capable d’émotions, dotée d’une excellente mémoire, d’un langage. Mais je ne peux rien dire au sujet de leur conscience, émet le doute le biologiste. Tous les animaux ont des facultés remarquables, parmi eux il n’y a pas de sots, tous ils éprouvent des émotions, chacun à sa manière, bien entendu. Ces sens et facultés sont adaptés aux conditions de l’habitat de l’animal.

Les défenseurs des droits des dauphins insistent que ces êtres souffrent en captivité. En leur milieu naturel les dauphins parcourent quelque 160 km en 24 heures et peuvent plonger à 200 mètres de profondeur. Aucun parc aquatique ou delphinarium n’est pas en mesure de leur assurer de telles conditions. Il faut avoir de bonnes raisons pour capturer tout animal et le garder enfermé, y compris un dauphin.

D’après M. Belkovitch une loi est en vigueur depuis 1972 aux Etats-Unis, reconnaissant les mammifères marins comme des êtres étonnants, qu’on ne peut pas tuer, capturer, vendre, etc. On ne comprend pas trop la nécessité d’adopter cette « Déclaration des droits des cétacés » supplémentaire. D’autre part, si dans le cadre de ce document est adopté un programme d’étude approfondie de ces animaux, on ne saura que saluer son apparition. « En comparant ce que nous savions des dauphins il y a dix ans et aujourd’hui, on doit constater le peu de progrès dans ce domaine », - dit le spécialiste. – Ces animaux restent énigmatiques pour nous ».