Gaz de schiste : non merci !


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2012-05-08 12:30

Gaz de schiste : la menace se précise

environnement

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La mobilisation ne faiblit pas ; la vigilance reste maximale et les actions se poursuivent./DDM, archives BHSP.

La DREAL Midi Pyrénées a achevé l'instruction du permis de Cahors. Le dossier est actuellement au ministère de l'écologie. Sur le terrain, c'est l'inquiétude. La menace se précise mais le péril n'est pas imminent.

Risque-t-on de voir rapidement les foreuses débouler dans le Lot à la recherche de gaz de schiste ?

C'est la crainte des associations contre le gaz de schiste, émues d'apprendre que la DREAL Midi-Pyrénées a achevé l'instruction du dossier « Permis de Cahors ». Une instruction en réalité achevée depuis janvier 2011, le dossier étant depuis sur le bureau de ministère de l'écologie.

Reste à savoir si l'équipe gouvernementale actuelle pourrait, avant de quitter les affaires, signer ce permis, à l'instar de permis signés récemment en île de France. Rappelons que la superficie du permis de recherche dit « Permis de Cahors » couvre 5 700km2 : l'intégralité du territoire du Lot, ainsi qu'une partie de l'Aveyron, de la Corrèze, de la Dordogne, du Lot-et-Garonne et du Tarn-et-Garonne.

Selon la préfecture de l'Aveyron qui coordonne le dossier, cette demande de permis de recherche est toujours sur le bureau du ministre de l'écologie mais ne pourrait être signée rapidement car manque encore une étape obligatoire : « Le dossier doit être soumis au conseil général des mines avant d'être cosigné par les ministres de l'écologie et de l'industrie. En avril, le point d'étape de la DREAL Midi-Pyrénées n'a pas fait état de cette soumission du dossier au conseil général des mines ; examen qui prend plusieurs semaines voire plusieurs mois ».

Si d'aventure les ministres cosignaient la demande de permis de recherche, resterait alors à l'entreprise 3 Legs, Oil and gaz de solliciter auprès du préfet compétent un arrêté d'autorisation d'exploration voire d'exploitation. Ce qui nécessiterait alors une étude d'impact, enquête publique etc.

Les maires appelés à dresser un "état zéro" de leur eau

Pour l'heure, les associations restent mobilisées et suivent de près l'évolution des dossiers.

L'association « Non au gaz de schiste permis de Cahors » (NGSPC), qui tiendra une assemblée générale le 25 mai prochain à 20 h 30 à la Bourse du Travail de Cahors afin de renouveler son conseil d'administration, œuvre actuellement à la sensibilisation des élus municipaux : « Notre vigilance est maximum. Notre priorité actuellement est de solliciter les maires pour leur conseiller de dresser un état zéro de l'eau potable à titre préventif. Cet état zéro, que l'on peut faire constater par huissier, servira plus tard en cas de pollution, à prouver que l'eau alimentaire était bonne avant intervention des forages. La préfecture de région va nous allouer une subvention en ce sens », explique Jean-Pierre Legros, coprésident de NGSPC avec Gérard Bureau et Véronique Albagnac.

Bien entendu, les associations espèrent beaucoup du prochain gouvernement afin d'écarter la menace de pollutions irrémédiables des sous-sols et des nappes phréatiques que font peser ces demandes d'exploration.

Nous avons sollicité le ministère de l'écologie qui ne nous a pas recontacté