Refondation de l'école : les dindons prennent la parole

#945: - Re: Re:

Cher visiteur, je suis enseignant et je vis très bien, j'ai du temps libre pour moi.

Je crois qu'en me visant, vous vous trompez de cible, car je réagissais à tout ce que je pouvais lire sur ce forum. Je ne me plains pas. Vous êtes sur une fausse piste.

1) Quand je parlais de l'impact sur la vie personnelle, je ne parlais pas de moi, je m'en référais à la personne qui se dressait contre le mercredi matin sans aucune argumentation (pourquoi, c'est son jour de courses?).

2) Quand je parlais des familles recomposées, je ne parlais pas de moi, je parlais des informations récoltées sur certains sites ou forum ici et là où ce type de famille s'inquiétait par rapport au samedi matin.

Si j'avais dit que le samedi matin avait été supprimé pour des raisons politiques (pour satisfaire un certain électorat), vous m'auriez répondu que les politiques étaient assez grands pour se défendre tout seul?

Si j'avais dit que le samedi matin avait été supprimé pour des raisons économiques et touristiques, vous m'auriez répondu que les économistes étaient assez grands pour se défendre tout seul?

Tout en sachant qu'avec la suppression du samedi matin, nombre d'élèves, et surtout ceux des quartiers difficiles, au lieu d'être à l'école étaient dans la rue.

3) J'ai vu nombres d'enseignants se plaindre de leur déplacement à plus de 80 km de chez eux... Généralement, ce genre de situation ne s'éternise pas. Il y a toujours une école plus près de chez soi où l'on peut être affecté un jour où l'autre. Alors, oui cette situation est pénible, mais temporaire. Au début de ma carrière, je faisais 100 km aller et retour, aujourd'hui, j'en suis à 12 km. Si on regarde du côté du secteur privé, certaines entreprises délocalisent parfois à plus de 50 km de leur site actuel (exemple d'Alcatel en ce moment), ce qui signifie pour les employés de cette boîte de parcourir les km en plus quotidiennement, sinon, c'est la perte d'emploi. Pour eux, il n'y a pas une école où être affectés l'année d'après plus proche de chez soi.... Ce n'est pas temporaire, c'est définitif. Les enseignants savent se plaindre, mais ils restent dans leur monde...

4) pour les salaires, nous ne sommes pas les seules victimes de l'Etat. Beaucoup de salariés du privé ont vu leur salaire diminué en raison de leur perte d'heures supplémentaires, et ça ce chiffre parfois en centaines d'euros. Oui, notre situation salariale est difficile à accepter (le jour de carence, la hausse des cotisations retraites), mais nous devons rester mesurer

pour rester crédible. Aujourd'hui, avec le contexte économique, des gens perdent leur emploi...

Alors, cher visiteur, ma situation personnelle, le monde s'en moque alors je n'en parle pas, parce que tout comme vous, ici, je ne suis rien du tout. J'essaye juste d'alimenter le débat avec des textes que peu de monde évoqut, par exemple celui de l'académie de médecine qui est pour la modification des rythmes scolaires.