Pas les marronniers

Souvenirs de rentrées, odeurs incomparables, plus tard, tapis de feuilles où je marchais, ravi de tous ces crissements... Les instits nous faisaient faire des animaux avec les marrons et des allumettes, et dans la cour nous nous jetions des bogues, piquantes mais moins dures qu’un marron. Dans mon enfance dévastée, les marronniers étaient toujours là, fidèles, constants et rassurants. Combien d’écoliers avaient ils vu passer du haut de leurs années ?

Tailles drastiques, étêtage, tassement du sol, coupes des racines lors de travaux, changement de climat, manque d’eau...
Comme le reste, on ne veut plus que ce qui nous arrange chez les arbres. Un arbre « parfait » doit faire de l’ombre en été, pas trop en hiver, ne pas perdre ses feuilles ou ses fruits qui vont dans la piscine, pas de racines qui cherchent à manger la ou il ne faut pas, ne doit pas être trop haut, pas penché, pas tordu....
Bref, je crois qu’on dois réapprendre à connaitre et aimer les arbres avant de vouloir les abattre.