#1: Anonimous - d'accord pour une faculté de pharmacie privée

Bonjour,

Je m'excuse du retard de réponse mais voici mes contre-arguments:

- Certes avoir plus de facultés qui donneraient en fin de cursus le même diplôme crée de la concurence. Mais cette concurence n'est équitable que si les moyens mis par les deux facultés seront les mêmes. On retombe dans ce cas dans un même problème, celui de la discrimination et de l'accès du plus riche aux meilleures études, aux meilleurs stages et au meilleur matériel, si bien entendu on considère le critère que vous évoquez: les mêmes exigences d'accès.

Par ailleurs, détrompez vous monsieur, mais Bouebdelli, ne fera jamais de la recherche, car, vous le devinez bien, ce monsieur est un homme d'affaire qui cherche des affaires rentables, et la recherche est malheureusement de nos jours loin d'être rentable. Je me demande d'ailleurs, pourquoi les big boss des multinationales richissimes en Tunisie n'investissent pas dans la recherche?

- Pour répondre au deuxième point, et en considérant toujours le même critère "mêmes exigences pour les deux facultés". Je crois que la création d'une faculté privée, ne changera pas les moyennes au bac des fils de riches qui veulent coûte que coûte faire pharmacie. Ceux-ci n'auront toujours pas les critères d'éligibilité dans cette faculté privée, qui je répète est supposée accepter ses étudiants selon les mêmes exigences que Monastir. Ceux-ci continueront donc en toute logique à partir en Europe de l'Est pour faire leur études de pharmacie. Il y a par conséquent augmentation du nombe de pharmaciens diplômés. Et donc je réponds en même temps au troisième point,

- l'augmentation du nombre de diplômés aura forcément pour conséquence une augmentation du nombre de chômeurs. Et malheureusement, ces chômeurs s'ajouteront non dans la liste de ceux qui ont pu se payer les frais d'inscription à la fac privée, mais dans les rangs de ceux qui ont pour seule arme le mérite et le travail. Je m'explique. Ceux qui peuvent se payer des études dans les facultés privées, pourront en toute logique acheter une pharmacie voire un droit de travail.

En conclusion, cette pétition est venue dénoncer un projet qui aura pour conséquence le péril de toute une profession, dans le sens où ça augmentera le nombre de chômeurs voire réduira le niveau du diplôme, car la condition d'avoir les mêmes critères d'accès que Monastir est loin d'être acquise. Bouebdelli n'a pensé son projet qu'après une étude du marché. Et son marché s'adresse forcément aux étudiants de l'Europe de l'Est qui n'ont pas pu réunir les critères d'admission à la fac de Monastir. Cette pétition dénonce également un projet qui renforcera une injustice sociale. Notre pays est un pays en voie de développement, et si nous pouvons rendre vraiment service à notre métier, nous devons nous opposer dans un premier temps à ce projet, et s'attaquer par la suite au chantier de l'équivalence. Il faut instaurer comme tout pays qui se respecte et qui défend et valorise ses diplômes, une équivalence digne de ce nom, comme c'est le cas aujourd'hui dans le domaine de la médecine. Et dans un deuxième temps, voter pour des politiques qui investissent dans les universités étatiques et qui instaurent des taxes pour la recherche. Une propositions parmi d'autres dans le but de réhausser le niveau de nos universités tout en assurant l'égalité des chances pour chacun de faire les études qu'il veut à condition qu'il le mérite.

je suis tunisien, je fais mes études de pharmacie à paris.

Je pense qu'il devrait y avoir une autre faculté de pharmacie en tunisie mais elle ne doit pas être privé et elle devra répondre de certaines exigences du conseil de l'ordre.

par ailleurs, je suis pour une mise de place d'un concours en première année de pharmacie car le niveau au bac ne signifie rien ; ce qui permettrer de régler pas mal de problème...