Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE)

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#806

2013-11-28 23:30

Je comprends la réaction violente de la réaction des professeurs de spé et autres solidaires du mouvement (dont les anciens élèves de prépa pour qui l'épreuve a pu leur permettre de ne plus avoir peur de l'effort) qui est du a une mesure aux délais tout aussi violents qui grâce à cette pétition pourront être négocié. Je tiens néanmoins à préciser que les professeurs de prépa gagnent malgré tout très bien leur vie (expérience de ma prépa, publique s'il fallait préciser, peut être un cas isolé..) que ce soit entre le salaire d'agrégé qu'ils perçoivent + les kholles généralement très bien rémunérés, sans oublier leur possibilités de cours particuliers possibles grâce à leur temps disponible (surtout en spé s'ils ne gèrent qu'une classe) Bref tout ça pour dire OUI à une renégociation NON au réflexe d'accablement pour ces derniers qui ne figurent pas , grâce à leur très hautes compétences bien entendu, dans la classe des miséreux..

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#817 Re:

2013-11-29 08:05:31

#806: -

Mon collègue de CPGE littéraire (en province) fait deux heures supplémentaires gratuites par semaine  pour que les élèves d'hypokhâgne souhaitant faire la spé LV esp1/ang2 aient à peu près les mêmes conditions de préparation aux concours que ceux de prépas ayant (encore) la chance de disposer d'horaires normaux. Sans son dévouement, les élèves de notre région (dont beaucoup sont issus de milieux pas particulièrement favorisés, voire très modestes) souhaitant faire ce cursus devraient financer leurs études dans une autre région, ce qui serait impossible pour un certain nombre d'entre eux.

Précisions : le seul programme de littérature dans la spé langues vivantes (soit à peu près 1/5 de l'horaire total de LV1), renouvelé entièrement tous les ans, demande cinq à six semaines de recherches en été, et au moins huit heures de travail hebdomadaire de septembre à juin. S'ajoute à ce programme de littérature étrangère, la tâche de préparer les élèves aux questions de civilisation actuelles (à partir d'articles de presse récents + contextes historiques à actualiser pour chaque point traité : autre programme à renouveler chaque année) , le thème, le commentaire de texte (programme : XIXème, XXème et XXIème siècles) et la version, plus les différents types d'épreuves orales auxquels nous devons - jusqu'en juin - préparer les élèves qui se présentent aux concours d'écoles très différentes (ENS, Ecoles de commerce et management, Ecoles d'interprétariat et de traduction, CELSA, etc.). Il nous est donc difficile de commencer à travailler sur les nouveaux programmes (qui sortent début mai en général) avant l'été.

Mon collègue est débordé et songe à laisser tomber ces deux heures supplémentaires bénévoles si le décret Peillon passe en l'état. Ce n'est pas grave, ce ne sont que des chiffres, n'est-ce pas ?