à Monsieur Ali Saïb, Recteur de l’Académie d’Aix Marseille
Monsieur le Recteur,
Directrice d’école élémentaire de 1990 à 2000, j’ai eu la chance de côtoyer une inspectrice et des inspecteurs qui faisaient preuve d’humanité. Leur visite n’était pas stressante mais constructive.
Je savais que je pouvais prendre conseil auprès de ma hiérarchie et me sentais donc soutenue dans mon rôle d’animatrice de l’école.
Mais ça, c’était avant !!!
Que je suis heureuse d’avoir ma vie professionnelle derrière moi !
Combien je plains les directrices et directeurs de ce XXIème siècle !
Si je m’adresse à vous, c’est pour 3 raisons :
1er : ce soir, j’ai visionné le film : 15 jours ailleurs. J’ai découvert (bien qu’ayant suivi l’actualité des séries de suicides dans de grandes entreprise) ce qu’était le « burn out ».
2ème : l’actualité, dans votre académie, m’ayant plus que choquée, m’a donc poussée à vous demander ce que vous avez prévu pour anticiper ou pour prendre en charge le « burn out » dans le milieu scolaire face à la pression mise sur les enseignants, sur les directeurs, en particulier, à la masse de tâche qui s’ajoute d’année en année, sans la moindre reconnaissance du travail accompli.
Lire (le burn out enseignant) sur le site http://lewebpedagogique.com/blog/author/monsieurmathieundlronchin/
3ème : votre décision du 30 Août, de suspendre monsieur Jacques Risso de ses fonctions : interdit de rentrée, interdit d’école, interdit de tout contact avec ses élèves, leurs parents, avec ses collègues… Pour quelle raison ? une maladie contagieuse ? une soudaine maladie mentale présentant un danger pour tous ceux qu’il allait rencontrer ?? Je plaisante alors que c’est plutôt de la colère qui m’anime. Etes-vous inspecteur ou juge d’instruction ? et encore, le coupable d’un délit est bien mieux traité, il sait pourquoi « il est arrêté », il peut avoir un avocat qui a accès à son dossier.
C’est tout simplement « de l’abus de pouvoir ».
Bref, de Marseille l’information est parvenue en Isère, elle va faire le tour de France, car, si certains mails (dans cette affaire) ont été utilisés illégalement, d’autres se chargent d’informer le monde enseignant « actifs » et « retraités ».
Il est toujours temps de reconnaître ses erreurs, il n’y a d’ailleurs pas de honte à cela. Une inspectrice, lors d’une conférence pédagogique dans sa circonscription, avait dit : « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ».

En fait, beaucoup d'enseignants du premier et du second degré ont constaté que tout a basculé dans les années 2000. Depuis, le métier d'enseignant est devenu un carcan! Finalement, dans le privé, les abus de pouvoirs sont plus contrôlés car les décisions injustes se traitent avec l'intervention du Conseil des Prud'hommes, ce qui permet d'obtenir des dommages et intérêts conséquents pour les employés victimes d'iniquité. Voilà de quoi calmer les employeurs malintentionnés. Il faudrait un système équivalent dans le public.