c'est avec un projet que celui de Taillard que l'on arrive à une autonomie énergétique 100% vert comme en basse Autiche( voir extrait article ci dessous) et si vous avez mieux a proposer donné nous un projet et la on comparera. 

"La Basse-Autriche et ses riches ressources hydroélectriques

Jeudi 5 novembre, la Basse-Autriche – l’une des principales provinces autrichiennes, qui compte 1,65 million d’habitants – a annoncé couvrir l’intégralité de sa consommation d’électricité avec des énergies renouvelables. Son mix électrique : 63 % d’énergie hydraulique, 26 % d’éolien, 9 % de biomasse et 2 % de solaire.

La province a consacré 2,8 milliards d’euros depuis 2002 afin de réussir à réduire à zéro la part des énergies fossiles. Selon le gouvernement provincial, 300 000 personnes ont pris part à un programme local de transition énergétique, notamment en isolant leurs logements et en installant des panneaux solaires.

Cette annonce coïncide avec le 37^e anniversaire d’un référendum par lequel l’Autriche a renoncé à l’exploitation de l’énergie nucléaire, le 5 novembre 1978. A l’échelle nationale, la république alpine veut subvenir d’ici à quinze ans à la moitié de ses besoins énergétiques totaux – chauffage, transport et industrie compris – grâce aux énergies renouvelables, lesquelles couvrent déjà un peu plus du tiers de sa consommation."

source : journal le monde

#1754: -  

 Votre "contribution", reprise du "Monde de l' Economie" de ce 9 novembre appelle de ma part différentes remarques :

- D' abord, il s' agit d' une série d' articles qui ont pour objectif d' enfoncer le "clou" des EnR à l' occasion de la COP21, en laissant croire aux lecteurs que le 100% EnR, c' est un but atteignable facilement, puisque certains pays ou certaines régions y parviennent : mais vous perdez totalement de vue le pourquoi de la COP21, qui doit amener à une réduction globale des gaz à effet de serre, dont le CO2, et non de substituer des EnR au nucléaire, comme c' est le choix autrichien que vous citez...

- Ensuite l' exemple de la province de Basse-Autriche pris dans l' article du journal "Le Monde" ne peut pas être un exemple pour le cas français, car il est seulement révélateur d' un territoire particulier, limité en superficie et population, mais particulièrement bien doté en matière de potentiel hydroélectrique, ce qui est la chance des petits états alpestres comme l' Autriche et la Suisse ; ainsi la Basse-Autriche peut en effet tabler sur 63% de son électricité tirée de l' hydraulique, alors que dans le même temps la France dans sa globalité en est à 12% de production électrique hydraulique : en outre, cette production hydraulique autrichienne est liée à des installations de haute et moyenne chute, pour l' essentiel, ce qui leur permet d' équilibrer leur production intermittente éolienne sans coûteux moyens de stockage ou de "back-up". Ce n' est pas une situation transposable à la France. Enfin cet article ne disait rien sur le coût de l' électricité en Autriche, et je peux vous affirmer qu' il est plus élevé qu' en France, même s' il n' atteint pas les records allemands.

- Vous oubliez aussi de reconnaître que la France dispose déjà d' une des production électrique les plus décarbonées d' Europe, à près de 94% en 2014, avec 77% de nucléaire, 12,6% d' hydraulique, et seulement 4,2% d' EnR intermittentes (total : 93,8%). C' est même la raison principale de l' écart entre la France et l' Allemagne en termes d' émission de CO2, du simple au double selon les chiffres 2012 de l' AIE (5,52 tonnes/hab en France, 9,32 en Allemagne). Vous voyez bien que nous sommes bien plus vertueux, alors que notre pays est d' échelle comparable à l' Allemagne plus que l' Autriche. Et lorsqu' on parle d' émissions de CO2, pourquoi ne pointe-t-on jamais du doigt le développement des transports aériens, les modes de chauffage émetteurs, l' insuffisante dépollution des installations industrielles, la prépondérance des transports routiers ?

En réalité, ce qui vous fait rêver, c' est le rapport ADEME "100% d' électricité renouvelable en 2050", qui tendrait à faire croire que l' on pourrait se passer de nucléaire en développant les EnR intermittentes, et cela à un coût à peine supérieur du KWh : mais ce rapport, de l' aveu même du Président de l' ADEME, Bruno LECHEVIN, "n' est qu' une étude scientifique à caractère prospectif et exploratoire, et non pas d' un scénario politique". D' abord, avez-vous lu ce rapport de plus de 100 pages pour vous faire une opinion ? Moi je l' ai fait, dans sa version initiale d' avril, et cette définitive d' octobre, d' ailleurs déjà bien plus nuancée. J' en ai aussi effectué une étude critique, publiée ici même en mai (faites un retour en arrière sur le blog), et reprise sur le site de l' association "Vent de Colère", ou vous pourrez la retrouver... Mais vous pouvez aussi lire le journal "Libération" de ce 9 novembre 2015, qui, sous la plume très informée de Sylvestre HUET, effectue une nouvelle critique du rapport ADEME. ("http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2015/11/"). Vous constaterez, à cette lecture bien plus intéressante que celle du Monde, que S. HUET et moi nous rejoignons sur de nombreux points pour dénoncer les aberrations du scenario de l' ADEME dans ses nombreuses faiblesses.

VOUS COMPRENDREZ DONC POURQUOI LE DEVELOPPEMENT DE L' EOLIEN, A TAILLARD OU AUTRE PART N' A ABSOLUMENT AUCUN INTERET, ET EN MEME TEMPS POURQUOI JE LE COMBATS...