DSK Soutien Pétition pour le soutenir

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#7056 Re: www.petitions24.net/comitedesoutiendsk

2011-10-16 23:27

#7052: - www.petitions24.net/comitedesoutiendsk 

 

16.10.2011

En direct des primaires socialistes : moi je hollande, parole de Chichi !!!!!


17h05. Don d’anticipation ou simple maladresse? L’ancien ministre de François Mitterrand, Paul Quilès, qui appelait à voter pour Martine Aubry à la primaire, a fait partir à 16h42 un mail actant la victoire de François Hollande. «Il est incontestable que l’indication fournie par les sondages du « mieux placé pour battre Sarkozy» a pesé lourd dans la décision des électeurs», indique notamment Quilès. «François Hollande a maintenant la responsabilité de faire la preuve qu’il est bien celui qui pourra l’emporter le 6 mai 2012».


17h41.
Au Parisien.fr, Paul Quilès confirme que son mail était une erreur de manipulation. L'intéressé, avait rédigé deux communiqués «comme c'est l'habitude en pareil cas». Le mail litigieux est parti au moment où il a rallumé son ordinateur. «C'est un bug», déclare-t-il également à l'AFP. «J'avais préparé deux communiqués à l'avance, l'un en cas de victoire de Martine Aubry, l'autre au cas où François Hollande serait élu. Mais la batterie de mon ordinateur s'est brutalement déchargée et le message de François Hollande est parti mystérieusement», a-t-il expliqué.

Selon le Parisien, Les bureaux de vote sont ouverts depuis 9 heures ce matin. A 13 heures, la participation était en hausse. L'objectif pour le PS est de dépasser les 2,7 millions de votants.

18h08. «Participation en hausse à Reims, beaucoup d'électeurs nouveaux», assure la maire de la ville Adeline Hazan, soutien de Martine Aubry, sur Twitter.

18h13. A 17h25, la participation s'élevait à 1,717 million de votants, soit 150 000 de plus qu'au premier tour à la même heure, annonce Jean-Pierre Mignard, président la Haute autorité des primaires qui souligne qu'«on peut considérer qu'il y a une augmentation de la participation».

18h20. Champagne dans les QG. Les bouteilles sont au frais, encore bouchées, à la péniche louée par l'équipe de Martine Aubry au pied de la rue de Solférino, comme à la Maison de l'Amérique latine. Là, les proches de François Hollande, qui n'y est pas encore, ont fait ouvrir les jardins, s'attendant à plus de visiteurs que dimanche dernier.

18h25. Selon Rosalie Lucas, journaliste au Parisien, il y a beaucoup plus de journalistes rue de Solférino que dimanche dernier. «La première cour est ouverte aux militants, la deuxième réservée à la presse».

18h40. Manuel Valls sera ce soir l'invité du 20 heures de France 2.

19h08. Le PS commence à publier des résultats, bien évidemment partiels, sur son site internet dédié. Sur les 19 014 premiers bulletins, 51,2% des voix vont à François Hollande, 48,8% à Martine Aubry. Les observateurs estiment cependant qu'il faut atteindre 50 000 bulletins pour avoir une véritable tendance.

19h13. « Il y a eu 1,745 millions de votants à 17 heures » selon Harlem Désir. Le premier secrétaire du PS
par intérim se réjouit des premiers chiffres officiel de participation et s'attend à 2,7 millions de votants. « Sur 6 600 bureaux de vote, il y a eu une hausse de 6% par rapport au premier tour », annonce-t-il.

19h20. Michèle Sabban, ardent soutien de Dominique Strauss-Kahn vient d'arriver... au QG de François Hollande, boulevard Saint-Germain.

19h33. Sur les 127 000 premiers bulletins dépouillés, non encore validés, Hollande est en tête avec 56,8% des voix, Aubry obtenant 43,2%.

Après dépouillement de près de 500 000 bulletins, François hollande arrive en tête avec près de 57 % des voix.

Plus de 70 0000 bulletins dépouillés, la tendance reste largement en faveur de François hollande.

19h44. «La logique voudrait que Aubry ne soit pas victorieuse»
Soutien de Martine Aubry, la socialiste Marie-Noelle Lienneman: «la logique politique voudrait que Martine Aubry ne soit pas victorieuse». Dans «une élection typique, quand vous avez tous les ralliements pour vous», il y a «un effet d'amplification», explique-t-elle. Mais, espère-t-elle, c'est peut être «une élection atypique». Pour qu'Aubry passe en tête, il faudra «un million de votants» en plus, dont «60%» pour Aubry.

19h47. Cris de joie à la Maison de L'Amérique latine.
Les premiers chiffres continuent de tomber. Selon d'autres estimations établies sur 281.000 bulletins dépouillés, Hollande ferait la course en tête, à 56,85% des voix.
Pendant ce temps Martine Aubry est toujours à la questure de l'Assemblée nationale, tandis que François Hollande est attendu vers 20h30 rue de Solférino.

19h51. La stratégie de Hollande une stratégie gagnante?
La dernière ligne droite de la campagne de Martine Aubry où elle s'est montrée très rentre dedans à l'encontre de François Hollande, n'hésitant pas à le critiquer vertement, notamment dans une interview donnée à 20 Minutes, aurait donc été un raté? Il est encore trop tôt pour le dire, mais les premiers résultats sont en effet favorables à François Hollande.


20h. Chez Hollande on ne veut pas crier victoire trop tôt
Pour l'instant les chiffres donnés proviennent surtout du dépouillement des bureaux de vote ruraux qui remontent. «Attention, la correction peut être importante», glisse un partisan de François Hollande, tandis qu'un autre «non c'est plié, la seule question, c'est combien». Une question en effet importante si le candidat ou la candidate veut vraiment avoir toute sa légitimité et ne pas être la cible des moqueries de la droite, qui rêve d'un score à 49-51.

20h10. Un proche d'Aubry évoque la défaite
Dans l'équipe d'Aubry, on commence déjà à reconnaître la défaite de sa championne. L'écart actuel, 57% contre 43%, «n'a aucune raison de changer», assure-t-on. Même après le dépouillement des bulletins des grandes villes, dit ce cadre. Ce résulat aurait «le mérite de la clarté» qui donnera «une légitimité très importante» au candidat, un «effet booster». Pour ce cadre soutenant Aubry, «le rassemblement se fera», «l'intelligence des uns et des autres doit parler». Les attaques entre Hollande et Aubry, ce sont des «frotouillis», «rien d'irréparable n'a été commis».

20h14. La compagne de François Hollande cite François Mitterrand le soir de la victoire
«Quelle histoire! quelle histoire!!!». Sur twitter, Valérie Trierweiler cite François Mitterrand le soir de sa victoire, 10 mai 1981. Un signe?

20h30. Hollande toujours en tête
Sur un petit plus de la moitié des bureaux de vote, Hollande est en tête avec 56,3% contre 43,47%. Cela dit l'écart pourrait se resserer avec le dépouillement des bureaux de vote des grandes villes.

20h34. Ségolène Royal est à Solférino
«La première étape de la présidentielle est réussie. il y en aura d'autres. C'est un grand succès, avec la forte participation citoyenne et parce que François Hollande arrive nettement en tête. Le candidat recueille donc une marque de confiance très forte, un souffle pour s'engager dans la campagne présidentielle.
«Ce soir l'heure est au rassemblement joyeux autour du candidat qui arrive largement en tête. Ce soir les urnes ont donné raison à cette logique politique: que le candidat arrive largement en tête pour que sa légitimité ne puisse pas être contestée.»

20h45. Aubry reconnaît la victoire de Hollande
«Les primaires socialistes sont une grande victoire citoyenne. Je voudrais remercier tous ceux qui ont répondu présents. Je retrouve mes fonctions de Première secrétaire à la tête de notre parti. (...) Avec notre projet que nous avons adopté à l'unanimité nous avons donné un programme au parti. Nous avons désormais un nom François Hollande, désormais il incarne les espoirs des socialistes et de la gauche. (...)
L'heure est désormais au rassemblement. Tous ceux qui me font confiance sont déjà aux côtés de notre candidat. Hier c'était la campagne. Aujourd'hui c'était le vote. Ce soir c'est le rassemblement. (...)
François Hollande est ce soir notre candidat. Les primaires l'ont rendu encore plus légitime pour combattre la droite. Je mettrais toutes mes forces pour qu'il soit dans sept mois le président de toute la France.»


20h55
. Arnaud Montebourg, le troisième homme prend la parole
«Je lui adresse mes sincères félicitations. Dans cet entre deux tours décisifs, dans cet échange de lettre entre les candidats et moi même, les lignes ont bougé, le PS a bougé. On a un projet enrichi et une équipe fortifiée. (...)
Ce soir je suis guidé par trois mots: Loyauté, fermeté et engagement.
Loyauté à l'égard de notre candidat.
La fermeté envers mes convictions.
Je suis dès ce soir pleinement engagé pour faire gagner la gauche et battre Nicolas Sarkozy.
Ce soir la campagne de la présidentielle a commencé. Les Français veulent le rassemblement de la gauche et ils veulent une gauche nouvelle.
La gauche et le PS sont à nouveau en phase avec notre société. (...)»

21h02. Chez Hollande on se décide à boire de l'alcool.
On sort le champagne et le vin chez hollande. «C'est quand même incroyable que François, tout seul après le congrès de Reims en 2008 soit la force de rassemblement alors qu'Aubry a elle dû aller réclamer les voix des écolos cette semaine.»


21h22. Hollande arrive rue de Solférino accueilli par Aubry
Martine Aubry, redevenue Première secrétaire du PS, accueille François Hollande avec son équipe. Aubyy et Hollande main dans la main, les bras en l'air saluent les militants qui hurlent leur joie dans la cour de Soléfrino en hurlant «On va gagner»: Première image du rassemblement.
Autre image destinée au symbole. Sur la scène Hollande salue la foule entourée de Martine Aubry et de Ségolène Royale, à ses côtés Pierre Moscovici... autant de futurs Premiers ministres protentiels et d'éventuels problèmes pour François Hollande.

21h27. Discours de François Hollande
«Les primaires citoyennes sont un succès democratique considérable elles ont désigné celui qui deviendra, en tous cas c'est l'engagement que je prends, le prochain président de la république le mois de mai prochain. Je veux saluer tous les électeurs qui ont permis cette formidable mobilisation.(...)
Je veux dire à tous les élus de gauche et mêle de droite, la gratitude qui est la mienne. Ce que nous venons de réaliser est bien plus qu'un exemple c'est un processus irreversible qui s'imposera à toutes les familles politiques. (...)
Je prends acte avec fierté et avec responsablité du vote de ce soir. Cette victoire me confère la force et la légitimité pour préparer le grand rendez-vous de la présidentielle. Ce résultat est la première étape d'un long cheminement que j'ai parcouru pendant des années. Il est le produit de la relation de confiance que j'ai nouée avec les socialistes et toute la gauche. (...)
Cette démarche est fondée sur la justice sociale sans laquelle il ne peut y avoir de cohésion nationale, elle est
fondée sur une grande espérance, offrir à la jeunesse de France une vie meilleure que la notre. C'est le rêve français que je veux réenfanter, celui qui a permis à des générations à croire au progrès. (...)


21h27.
Le rassemblement est en marche
Le rassemblement est déjà en marche, physiquement: dans la cour de Solérino, Henri Weber (Aubry) et André Vallini (Hollande) prennent la pause pour les photographes. «On est tous les deux derrière le même homme ce soir».
Weber a trouvé que s'il y avait «un peu de déception» dans le discours d'Aubry, il y avait surtout «beaucoup de dignité», montrant «une mobilisation sans faille derrière notre candidat, François Hollande». Il s'est dit fier ce soir, car les primaires «vont changer durablement le paysage politique» en France et en Europe. «C'est une élection agréable car dans tous les cas, c'est un socialiste qui gagne, et ce n'est pas si souvent. Et puis, les deux candidats étaient au niveau, à la dimension».

21h45. La droite se moque du PS
Après Valérie Pécresse, Nadine Morano ou encore Jean-François Copé qui a ironisé sur la victoire de François Hollande, c'est Laurent Wauquiez qui, sur Twitter, ironise: « Victoire de la gauche molle, dure synthèse à venir avec la gauche dure et la gauche démondialisante».

21h55. Les socialistes ont confiance dans le rassemblement
Cambadélis, pro Aubry, se dit confiant pour le rassemblement. «C'est comme un march de rugby, pendant le match il y a des tacles, ensuite, c'est la «3e mi-temps».
Il explique que Martine Aubry a appelé Hollande pour lui donner la teneur de son discours. Elle avait proposé de le rejoindre mais lui, a dit qu'il allait venir à Solférino. Elle lui a dit qu'elle serait à Solférino demain et il a répondu: «Il n'y a pas de raison que tu n'y sois pas». «Tout va bien dans le monde des socialistes et de la gauche. Notre candidat est déjà propulsé au delà du PS».

22h10. Hollande à la Maison de l'Amérique latine
Après le discours officiel pour la presse (qui est un peu plus bas si vous voulez lire), le discours aux militants socialistes dans la cour de Solférino, François Hollande qui a pris visiblement goût à la victoire et à la foule, et commence déjà sa campagne présidentielle continue en faisant un discours à ses sympathisants à la Maison de l'Amérique latine.



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#7075 Re: Re: www.petitions24.net/comitedesoutiendsk

2011-10-16 23:46:13

#7056: - Re: www.petitions24.net/comitedesoutiendsk 

 

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    DSK-Banon: la justice dénaturée

Dominique Strauss-Kahn coupable à vie sans jugement et sans moyen de se défendre? C’est ce qu’il semble ressortir de la décision de classement de la plainte de Tristane Banon contre lui. La question n’est même plus DSK. S’il est coupable et non jugé, c’est déplorable pour les victimes. S’il est innocent, c’est grave et les accusatrices sont impunies.


http://hommelibre.blog.tdg.ch/media/00/00/1321014594.png...

La complexité de l’affaire

Dans notre société la règle est qu’il est moins grave d’avoir un coupable qui échappe à la justice qu’un innocent condamné sans raison. Les torts non réparés et les crimes impunis existent malheureusement. Police et justice doivent en conséquence travailler à être plus efficaces. Mais un innocent condamné cogne frontalement les valeurs élémentaires de la société. C’est une inversion dramatique car seul le coupable devrait être sanctionné, jamais l’innocent.

Certains considèrent aujourd'hui que DSK est un coupable en liberté. Ce qui est faux puisqu’il n’y a pas de jugement rendu. On peut lui reprocher un comportement à risques, qu’il paie chèrement. On peut aussi considérer que sa vie privée ne nous regarde pas. On peut épiloguer sur les quelques minutes dans la suite du Sofitel. On peut vouloir refaire l’instruction sans en avoir les pièces. Tout cela est sans objet ne sert qu’à amplifier une autre bataille dont nous n'avons que des bribes et des hypothèses.

Pêle-mêle certains constatent que l’éviction de monsieur Strauss-Kahn est utile à droite comme à gauche. D'autres s’interrogent sur l’opportunisme de madame Banon, sur l’étonnante force de sa campagne médiatique et l’étrange coïncidence de la date de sortie de son livre avec la décision de classement. On peut constater l’utilisation outrancière qu’en font les mouvements féministes, qui vont jusqu’à vouloir imposer le silence et la réclusion chez lui à DSK. On peut s’effarer des commentaires quasi antisémites  qui sont exprimés sur le net à cette occasion. Il y a des relents d’affaire Dreyfus même si l’on n’a pas atteint le degré de violence physique de celle-ci. Quoique la violence verbale exprimée sur maints blogs vaut peut-être la violence physique de l’époque.

On peut et l’on doit aussi regretter la prise en otage du public par l’émotion, le procès de rue et le lynchage sans procès. La systématisation de ces méthodes biaise la justice qui devient elle-même otage de l’opinion publique. Toute décision devient suspecte d’être manipulée et les camps en présence ne changent plus leurs positions. Il est souvent reproché à la justice française d’être à la solde du pouvoir. Devrait-elle en plus être  à la solde de quelques blogueurs et avocats?

J’en viens à la décision de classement rendue il y a quelques jours par le Procureur de Paris.


La décision de classement

Il dit ceci:

«... des faits pouvant être qualifiés d'agression sexuelle sont quant à eux reconnus. (...)

Il apparaît en revanche que, s'agissant des faits reconnus par leur auteur, dont la connotation sexuelle n'est pas discutable, ceux-ci ne peuvent s'analyser autrement qu'en délit d'agression sexuelle.»


Les faits reconnus par DSK sont d’avoir tenté d’embrasser TB, mais d’avoir renoncé devant son refus. Tenter d’embrasser une femme - ou un homme - serait déjà une agression sexuelle? C’est nouveau. Tenter d’embrasser alors que l’on connaît le refus de l’autre personne est un début d’agression. Mais, sans savoir encore si elle acceptera ou non, sans qu’il y ait encore de refus exprimé, celui ou celle qui tente d’embrasser ne fait que tenter sa chance. Cela mérite au mieux une bonne gifle ou une fin de non-recevoir très ferme. Qualifier cela de tentative d’agression sexuelle est une nouvelle interprétation juridique des actes.

Madame Banon aurait-elle pu être attirée par monsieur Strauss-Kahn malgré leur différence d’âge? On n’en sait rien. Les hommes de pouvoir attirent beaucoup de femmes. D’autre part elle s’était montrée très insistante avec lui puisqu’elle a reconnu l’avoir harcelé pour obtenir ce rendez-vous. En outre elle décrit en 2007 le déroulement de l’interview:

«J'ai posé le magnétophone tout de suite pour enregistrer, il a voulu que je lui tienne la main pour répondre, parce qu'il m'a dit: je n'y arriverai pas si vous ne me tenez pas la main, et puis après la main, c'est passé au bras, et c'est passé un peu plus loin».

http://hommelibre.blog.tdg.ch/media/00/01/1640069733.png...


Accepter de tenir la main ou le bras c’est tout sauf professionnel et cela peut passer pour une réponse positive à une sollicitation, voire à une incitation.


L’interprétation du Procureur de Paris

Revenons à la décision de classement et aux propos du Procureur de Paris.

«... des faits pouvant être qualifiés d'agression sexuelle sont quant à eux reconnus.»

Les faits reconnus sont forcément ceux reconnus par DSK. Lui seul peut «reconnaître» les faits. Soit la tentative d’embrasser selon ses propres affirmations. Aucune autre pièce n’ayant été diffusée par l’avocat de TB, celle-ci fait référence:

«- Réponse : Je lui ai demandé quels étaient ses goûts en matière d’art, de littérature, de voyages. Nous avons parlé sur un ton plus léger. Ensuite nous nous sommes levés pour partir. J’ai alors tenté de l’embrasser. Elle m’a repoussé. Elle a quitté les lieux mécontente. Le tout s’étale sur environ 30 voire 45 minutes.

- Question : Pouvez-vous détailler cette scène ?

- Réponse : J’ai essayé de la prendre dans mes bras. J’ai tenté de l’embrasser sur la bouche. Elle m’a repoussé fermement. Elle m’a lancé, en substance «Ca va pas ?». J’ai de suite relâché mon étreinte, elle s’est emparée de ses affaires et elle a quitté l’appartement furieuse.»

Le procureur dit:

«Il apparaît en revanche que, s'agissant des faits reconnus par leur auteur, dont la connotation sexuelle n'est pas discutable, ceux-ci ne peuvent s'analyser autrement qu'en délit d'agression sexuelle.»

Ah la subtilité rhétorique... "Ceux-ci ne peuvent s’analyser..." et "pouvant être qualifiés". Le Procureur ne prend pas de risques. Il n’affirme rien quant à la réalité des des faits, il dit qu’ils peuvent être qualifiés, qu’ils peuvent s’analyser. Il ne dit pas qu’ils sont une agression sexuelle, ce qui serait en terme de procédure judiciaire un jugement de culpabilité qu’il n’est pas habilitée à rendre. Il suppose, réfléchit à haute voix, dit ce qu’il aurait fait en tant que Procureur s’il n’y avait eu prescription. Mais puisqu’il n’y a pas et n’y aura ni procès ni jugement, la décision ne peut être contredite.

C’est une rhétorique perverse car il n’y a aucun jugement de culpabilité. On ne juge pas un fait prescrit. Du point de vue judiciaire cette décision fabrique un coupable qui ne pourra plus se défendre.

Un avocat français, Laurent Epailly, tire sa propre conclusion et estime que ce classement met TB à l’abris de poursuites pour dénonciation calomnieuse:

«De la sorte, en écrivant qu'il existe des faits reconnus d'agression sexuelle, le Parquet met à l'abri Tristane BANON d'une condamnation éventuelle de celle-ci au bénéfice de DSK.

Disons qu'en l'espèce, la raison pourrait considérer qu'une porte de sortie honorable est offerte à chaque partie.»


Un autre argument m’a été opposé:

«Le jour ou un homme est reconnu coupable d"homicide mais qu’un jugement ne peut être appliqué parce qu’il y a prescription ou pire comme cela arrive parfois vice de procédure, il faudrait le considérer comme innocent?»

A cela je réponds qu’un justiciable ne peut être reconnu coupable qu’au terme d’un procès donnant lieu à un jugement. Si des faits sont prescrits et qu’il ne peut plus y avoir procès ni jugement, il ne peut être reconnu coupable. Sauf s’il avoue mais que la prescription le met hors d’atteinte de la justice. En l’état Dominique Strauss-Kahn n’a fait l’objet d’aucun procès ni de jugement de culpabilité. Il ne peut donc être considéré comme coupable. Cela n’est pas une opinion, c’est la justice.


http://hommelibre.blog.tdg.ch/media/02/02/356399533.jpg...

Justice mise à mal, hommes visés


De plus cet avis ouvre la voie à une interprétation très restrictive de la loi et vise clairement à mettre la sexualité masculine un peu plus sous contrôle. Les féministes doivent s’en frotter les mains! Car c’est bien aussi ce qui se joue dans cette affaire: où est la limite entre la séduction, la drague, l’insistance et l’agression? Il semble que l’on veuille de plus en plus juger les comportement masculins à l’aune du pénal. L’enjeu de cette affaire va bien au-delà de DSK lui-même. Dorénavant les hommes devront vivre dans une méfiance permanente des femmes. Avec cette décision de classement très étrange, la guerre des sexe vient de gagner une bataille.

Dans ce classement la rhétorique judiciaire est utilisée jusqu’à la corde par le procureur de Paris. Mais la justice est dénaturée par l’avocat de Tristane Banon quand il affirme que monsieur Strauss-Kahn est un délinquant sexuel en liberté: il n’y a aucun jugement donc pas de déclaration de culpabilité, et l’on peut se demander s’il ne commet pas ici une pure et simple calomnie, auquel cas il est passible de justice pénale et peut-être d’une sanction.

Quoique l’on pense de l’affaire, de Dominique Strauss-Kahn, de Tristane Banon, la justice est mise à mal et l’effet de meute a pris d’inquiétantes proportions. Ce n’est pas de bonne augure pour la démocratie.