Pour une rentrée normale à l'INALCO
Madame la Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation,
Monsieur le Président de l’INALCO,
Mesdames, Messieurs les vice-présidents,
Nous, étudiant(e)s, enseignant(e)s titulaires, contractuel(le)s ou vacataires et personnel administratif de l’INALCO, observant que, partout dans le pays, les activités normales reprennent, nous refusons que les établissements de l’enseignement supérieur soient, à la rentrée, les seuls lieux recevant du public encore considérés comme étant « à risque » et pour lesquels la situation d’urgence imposée depuis le mois de mars devrait perdurer jusqu’en décembre 2020 au moins.
Nous refusons que la crise sanitaire et une hypothétique reprise de l’épidémie soient un prétexte pour imposer, à l’INALCO comme dans les autres universités, un nouveau mode d’enseignement « à distance » et des relations pédagogiques virtuelles pérennisées.
Nous demandons donc que l’on prépare à l’INALCO, dès à présent, une rentrée dans des conditions normales, afin que les étudiants retrouvent leurs enseignants « en présentiel », pour tous leurs cours. La solution « hybride » qui a été imposée jusqu'ici comme unique hypothèse de travail ne doit rester qu'un pis-aller à n’envisager qu’en cas de reprise de l’épidémie. Notre établissement doit engager des moyens dans cette réorganisation avec autant de diligence qu'il s'est montré prêt à favoriser le « tout-distanciel ». Si le calendrier universitaire devait être légèrement remanié pour permettre cela, le gain pédagogique serait de toute façon sans commune mesure avec la ou les semaines « perdues ». Nous demandons également que soit dressé un réel bilan (pédagogique, financier et social) sous la forme d’un audit extérieur de la supposée « continuité pédagogique ». Nous constatons en effet que l'expérimentation de nouveaux outils tend à masquer l’inefficacité de l’enseignement à distance, le grand inconfort ressenti par la majorité des étudiants et des enseignants ainsi que les discriminations induites par la « fracture numérique ». Conformément à l’évolution, à ce jour favorable, de la situation sanitaire, nous demandons à retrouver nos salles de cours. Pour exercer notre métier, nous nous soumettrons volontiers si nécessaire aux règles prophylactiques prévoyant notamment l’usage de masques ou de visières. Souhaitant néanmoins permettre le « distanciel » aux étudiants et enseignants « à risque » qui préfèreraient s'abstenir de se déplacer, nous demandons que les moyens éventuellement nécessaires soient accordés au cas par cas.
Tous ensemble, recréons une vraie communauté universitaire, vivante et interactive en chair et en os. Retrouvons-nous en septembre Rue des Grands Moulins et Rue de Lille !
Premiers signataires :
Rémi Bordes, Mcf, Asie du Sud-Himalaya
Julie Fillatre, élue étudiante
Cécile Folschweiller Mcf, Roumain
Pierre Jobard, direction du Budget et de la Commande publique, CGT
Charlotte Marchina, Mcf, Études mongoles
Jean-Luc Martineau, Afrique, SNESUP
Taline Ter Minassian, PU, Russie
Etienne Naveau PU, Asie du Sud-Est et Pacifique
Anne Viguier Mcf, Asie du Sud-Himalya
Marie Vrinat-Nikolov, PU, Bulgare
Bruno Drweski Mcf, Europe, Polonais
Frosa Pejoska-Bouchereau, PU, Europe, Macédonien
Stéphane Londero, Responsable gestionnaire d'Unités de Recherche (CERMOM, CREE)
Ursula Baumgardt, PU, Oralité et littérature africaine
Aliou Mohamadou, PU, Linguistique peule
Marc-Antoine Mahieu, Mcf, Études inuit
Alexandru Mardale, Mcf, langue et linguistique roumaines
Katerina Kesa, Mcf, civilisation de l’espace baltique
Eric Le Bourhis, Mcf, langue, littérature et civilisation lettones
Ina Delaunay-Ciodaru, répétitrice, Roumain
Anne Madelain, Mcf, civilisation Europe
Uthaya Veluppillai, Mcf Asie du Sud-Himalaya
Fida Bizri, Mcf, Asie du Sud-Himalaya
Marianne Morange, PU, Géographie Afrique
Jules Rolland, élu étudiant
Sylvestre de Sacy, Personnels INALCO Contacter l'auteur de la pétition
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