Le Collectif des Personnels du Collège Giovoni et du Lycée Fesch

Contacter l'auteur de la pétition

Ce sujet de conversation a été automatiquement créé pour la pétition Le Collectif des Personnels du Collège Giovoni et du Lycée Fesch.

Lobo

#76 Oui:

2012-03-08 19:51

#64: -

Oui , c'est vrai que Certains magistrats et avocats sont inféodés et sans courage , je le sais non de bouche à oreille , mais pour en avoir fait la désastreuse expérience " juridique " moi-même et bien sûr à mes dépends ; alors  que tous les textes de Loi en cause étaient en ma faveur ......


Visiteur

#78

2012-03-29 12:39

curaghju lisandru
Libertà

#79 AINSI SOIT-IL

2012-04-13 23:08

Eva Joly répond aux questions de Femu a Corsica

Messieurs,
Vous avez interpellé l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle lors d'une conférence de presse tenue à AIACCIU/AJACCIO le 17 mars 2012. A cette occasion, vous avez soulevé trois questions précises qui appellent de ma part les réponses suivantes, que, pour l'essentiel, j'ai déjà exprimées lors du déplacement que j'ai effectué en Corse le 28 février dernier.

Première question : « le peuple corse est une communauté humaine vivante et ouverte, de par sa langue, sa culture, sa relation à un territoire historique, la Corse, ses intérêts spécifiques : considérez-vous que ce peuple existe et qu'il a le droit d'être juridiquement reconnu ? »

Je considère que le modèle jacobin français, d'ailleurs désormais totalement isolé en Europe, exerce une oppression contre les cultures et contre les langues régionales qui, en France, selon l'Unesco, sont toutes menacées de disparition. C'est la diversité culturelle, qui est la richesse de toute l'Europe, que l'Etat jacobin menace.
Aussi je suis pour une France fédérale dans une Europe fédérale. Le fédéralisme que je
propose est un « fédéralisme différencié » car chaque territoire n'a pas la même histoire, ni la même culture, ni les mêmes besoins, selon qu'il s'agit de la Corse ou de la Champagne. Dans ce cadre, je ferai en sorte que soit officialisée la reconnaissance juridique du peuple corse.

Deuxième question : Êtes-vous prête à engager, dès votre élection, une réforme constitutionnelle permettant en conséquence à la Corse d'obtenir les moyens statutaires d'assurer son avenir, à travers notamment :
- la question foncière, notamment le statut de résident,
- le statut de coofficialité de la langue corse,
- la demande de transfert de la compétence fiscale, au nom du statut hérité des arrêtés Miot

Ces évolutions voulues par une majorité d'élus ainsi que par l'immense majorité des Corses,
auront nécessairement pour corollaire le transfert du pouvoir réglementaire et législatif à
l'Assemblée de Corse.
Je l'ai déclaré lors de ma réunion publique à Aiacciu/Ajaccio, et je l'ai exprimé lors de mes
interviews aux médias corses : je suis en faveur de la coofficialité de la langue corse, et je
suis convaincue de la nécessité de l'enseignement par immersion pour assurer, dans la bouche des nouvelles générations, l'avenir de la langue corse. Il faudra donc modifier l'article 2 de la Constitution pour que tout cela soit possible.
Je suis également favorable à une « citoyenneté de résidence » qui pourra s'appliquer,
notamment, aux questions foncières, de façon à lutter contre la spéculation et pour assurer au peuple corse, particulièrement aux jeunes, l'accès à la propriété dans leur pays.
Enfin, c'est la normalité européenne que d'accorder un pouvoir réglementaire et législatif aux institutions régionales, et je veux que cela devienne aussi le cas en France. Cela peut être applicable à la question fiscale, tout en veillant à une péréquation entre les plus riches et les plus pauvres. La nouvelle République que j'appelle de mes voeux aura le devoir de répondre aux attentes des représentants légitimes du peuple corse, dans ce domaine, comme dans tout domaine crucial pour l'avenir du peuple corse.

Troisième question : Êtes-vous prêt(e) à engager, dès votre élection, un processus de dialogue avec l'Assemblée de Corse et l'ensemble des forces vives de l'île, afin que cette réforme constitutionnelle soit couplée avec la définition d'une véritable solution politique, permettant à la Corse de s'engager définitivement et irréversiblement sur le chemin de la paix et de l'émancipation ?

En tant que parlementaire européenne, je suis frappée par la réussite de ce qui s'est passé en Irlande du Nord durant la dernière décennie. Les crises politiques se résolvent par des
processus politiques où le dialogue doit être le moyen privilégié. J'observe que le Pays
Basque, qui connaît une crise semblable, s'engage à son tour dans un tel processus. Vous
pouvez compter sur moi pour encourager une démarche similaire en Corse, avec le soutien de ceux qui, sur l'île, veulent contribuer à un tel processus de règlement politique.
Pour conclure ces réponses, je veux vous assurer de ma sensibilité particulière aux problèmes que vous rencontrez. Dans mon autre patrie, la Norvège, j'ai toujours apporté mon soutien aux efforts engagés à partir des années 70 en faveur de la reconnaissance des droits et de l'identité culturelle du peuple sami qui vit dans le Grand Nord. Aujourd'hui, les Samis ont recouvré leurs droits et leur dignité, et la Norvège peut être citée en exemple aux autres Etats européens. Mon ambition est que, demain, il en soit de même pour la France.

Avec toute mon amitié
Eva Joly

Visiteur

#80 LE SARKOZYSME : CHI MISERIA !

2012-05-11 13:14

Dans une des régions les plus policées et les plus juridiquement encadrées durant ce quinquennat, les meurtres et les disparitions non élucidées "SE SONT ACCUMULÉES" sans compter les arrestations abusives...

http://www.corsematin.com/article/ajaccio/enquete-sur-les-disparus-dajaccio-lannee-de-%C2%AB-calvaire-%C2%BB-des-familles.653707.html

Publié le vendredi 11 mai 2012 à 07h17

Les parents de Guillaume Orsini sont sans nouvelle de leur fils, vu pour la dernière fois il y a un an avec Christophe Santini, lui aussi introuvable.

Dans la nuit du 12 au 13 mai 2011, Guillaume Orsini, 28 ans, et Christophe Santini, 38 ans, disparaissaient dans le centre d’Ajaccio sans laisser de trace. L’instruction cible un « meurtre en bande organisée »
Il me manque terriblement et on est au courant de rien. » Les mots de la mère de Guillaume Orsini tremblent encore quand elle évoque la mémoire de son fils. Dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 mai 2011, il était vu pour la dernière fois en compagnie de son ami Christophe Santini dans le centre d'Ajaccio. En fin d'après-midi, son fils lui indiquait qu'il avait un rendez-vous chez le médecin. Le soir, le lendemain et les jours suivants, elle n'allait trouver que la voix métallique de Guillaume sur son répondeur.

L'enquête, elle, ne démarrait que cinq jours plus tard, quand une double disparition inquiétante était signalée au commissariat d'Ajaccio. « J'étais persuadée qu'il était en garde à vue, puisqu'ils peuvent les garder 96 heures et que l'on ne me donnait pas de nouvelle », poursuit-elle.

« Piste criminelle privilégiée par la justice »

Demain, cela fera une année qu'elle échafaude tous les scénarii. Qu'elle s'« attend au pire ». Et qu'elle s'y est habituée. Le père de Guillaume, Dominique Orsini le sait : si son fils avait dû partir précipitamment, un mot aurait été glissé, un coup de fil donné…

À cette absence, est venu se greffer le « silence » de la justice. En douze mois, il compte trois contacts avec les policiers. Un avec le magistrat.« Quand on appelle la police, on nous dit juste : "Affaire en cours !", sans rien d'autre », signale-t-il. Son conseil montait hier au créneau. « La famille de Guillaume Orsini vit un véritable calvaire psychologique depuis aujourd'hui un an. Sans nouvelle de leur fils, ses parents n'ont jamais voulu croire à une disparition brutale et ont toujours voulu espérer en son possible retour », résume dans un courrier leur avocat, Me Antoine Vinier-Orsetti. Et de noter : « Ceci étant, si une information judiciaire avait été ouverte initialement du chef de disparition inquiétante, c'est depuis plusieurs mois la piste criminelle qui est privilégiée par la justice. En effet, ce sont aujourd'hui des faits de meurtre en bande organisée qui sont instruits par un juge ajaccien. »
Sans révéler des éléments du dossier, le procureur Thomas Pison confirme que des « investigations sont en cours ». Secret de l'instruction oblige, le parquetier souligne que la justice n'a pas vocation à les « expliquer sur la place publique. »

Mais il convient que la caractérisation de la juge Hélène Gerhards laisse la place aux hypothèses les plus noires. C'est à partir d'un renseignement anonyme que les policiers avaient au préalable mené des vérifications qui s'étaient avérées infructueuses à la fin du mois de juin. Le mobile, lui, n'est pas clarifié. Le sera-t-il ?« La famille attend beaucoup des investigations qui continuent d'être menées afin que toute la lumière soit faite sur ce terrible et douloureux dossier. Elle ne se résoudra jamais à ne pas savoir ce qui a pu arriver à leur fils. En ce triste anniversaire, leur détermination et leur espoir restent intacts », conclut l'avocat.

« Si la police les avait arrêtés, ils seraient vivants » ???

Tenant la lettre de son avocat dans sa main, le père de Guillaume Orsini veut à présent regarder la réalité en face. La voix juste, le ton posé, il revient sur les hypothèses, un temps avancées : « Je veux bien qu'ils aient été impliqués dans un trafic de drogue, mais cela ne mérite pas de disparaître ».

Lors de la perquisition menée au domicile de son fils, rien n'avait pu étayer la piste des « stups ».
Ce jour-là, il se souvient des paroles d'un enquêteur évoquant des écoutes préalables, ??? des filatures. ??? « La police m'a dit qu'ils étaient surveillés et qu'ils allaient être arrêtés dans deux ou trois jours », relate Dominique Orsini. Pourquoi et comment ont-ils pu échapper à la surveillance des enquêteurs ? « On ne peut être constamment derrière eux », aurait rétorqué l'enquêteur au père. Mais la question est de savoir pourquoi une telle arrestation, si elle était effectivement imminente, n'a pu être menée. Encore une question qui pourrait ne pas trouver de réponse.

« Quelqu'un doit bien avoir vu quelque chose ! »

« Ils ont du boulot, c'est vrai, mais s'ils avaient été arrêtés, ils seraient en prison et on les aurait toujours en vie », regrette Dominique Orsini, tout en livrant sa propre opinion. « Je me demande plutôt s'ils n'ont pas vu quelque chose qu'ils n'auraient pas dû voir, estime-t-il. On nous dit qu'il y a beaucoup d'affaires en cours et on reste sans nouvelle, et c'est insupportable », reprend-il dignement. Le quinquagénaire qui s'exprime pour la première fois dans la presse en profite également pour lancer un appel à la population.

« Ce n'est pas possible ! On ne peut pas disparaître entre la rue du Roi-de-Rome et la place du Diamant sans que personne n'ait rien vu : quelqu'un doit bien avoir vu ou entendu quelque chose ! », affirme-t-il. S'il s'est un peu plus accoutumé à l'idée de ne plus revoir son fils, celle que l'affaire tombe dans les oubliettes n'est pas pensable. La mère de Guillaume Orsini le clame d'ailleurs comme une prière :

« Je ne veux pas qu'on oublie ».