contre la plainte portée sur le t-shirt du petit jihad


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2013-02-26 06:03

Déclaration des conseillers municipaux PCF/FRONT DE GAUCHE de la Ville de SORGUES :
Le 6 mars devrait avoir lieu le procès de la Ville de Sorgues contre la famille du petit garçon dont le tee-shirt avait fait polémique. Dans un premier temps, le Maire de Sorgues, ne sachant s’il s’agissait d’une provocation délibérée, d’une plaisanterie de mauvais goût ou d’un acte irréfléchi, a saisi le procureur. Mais, après que celui-ci a cité la mère à comparaître, l’enquête a, semble-t-il, démontré que la famille du petit Djihad n’était aucunement liée à l’islamisme radical, qu’il n’y avait pas d’intention subversive. De plus, la maman a présenté des excuses publiques pour cette maladresse et elle a regretté avoir pu choquer. L’affaire aurait pu en rester là, le Maire aurait pu retirer sa plainte. Aujourd’hui la maman est poursuivie pour « apologie de crime », elle encourt une peine de 5 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende. Les motifs de l'accusation sont graves, disproportionnés alors que l’annulation des poursuites aurait permis de retrouver un climat apaisé. Va-t-on poursuivre pour apologie de crime tous les humoristes qui ne sont pas avares de mauvais jeux de mots et autres plaisanteries sur les attentats du 11 septembre ? Va-t-on devoir enlever des étalages les tee-shirts comportant l’inscription « Je suis une bombe » dans le sens « Je suis un beau gosse » ? Bien sûr que non ! Le choix de donner à cette affaire une telle importance relève d’une intention politique délibérée. Une de fois de plus, l’objectif de la droite est de caresser dans le sens du poil les électeurs du FN. L’UMP, majoritaire aux municipales, à Sorgues, grâce aux voix du FN, devrait comprendre que cette fuite en avant sur les thèses de l’extrême droite est, à terme, dangereuse, pour elle comme pour la démocratie. Plutôt que d’instrumentaliser les peurs et les divisions, il faut s’en prendre au pouvoir des banques et des actionnaires afin d’apporter des réponses à ceux qui souffrent des inégalités sociales, du chômage, des bas salaires.

Vivian POINT
Aimée VALENTI NANIA
Élus PCF/Front de gauche