Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE)


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/ #1191 Re: Re: Re: Re:

2013-12-01 12:09

#1179: - Re: Re: Re:

"Un professeur de cpge, normalien, avec bac + 10 a strictement le même salaire d'un professeur agrégé en collège ou lycée"

Même la réalité des chiffres ne vous arrête pas. A ce niveau je ne peux plus rien pour vous.

Le coup du collègue qui travaille bénévolement pour sauver sa spécialité, sortez de votre bulle car c'est le quotidien de vos collègues du secondaire qui ont, excusez-moi d'insister, une charge de travail sensiblement équivalente.

Vous vous réfugiez tous derrière le salaire de base identique, argument que m'ont servi tous mes collègues de CPGE pour présenter avantageusement les faits.

Vous vous illusionnez en ramenant à votre situation personnelle et j'ai conscience que c'est tès difficile de l'admettre. Je pourrai vous citez des dizaines de situtation particulières de profs de prépas absolument scandaleuses et c'est une bonne chose que notre ministre s'attaque aux statuts.

Néanmoins, contrairement à vous je suis lucide et j'ai pleinement conscience que rien ne changera ce coup-ci mais le bateau tangue!

Quoique vous puissiez en penser, le dispositif est sur la sellette et les arguments pour leur supression sont infiniment plus pertinents que pour leur maintien, si vous êtes prof en prépa vous ne pouvez l'ignorer. Vous pouvez vous égosiler, crier au scandale, vos appels à la grêve sont dignes des poinçonneurs lors de l'automatisation du métro.

Je vous répondrai en citant Bruno Belhoste, Professeur d'histoire contemporaine, à propos des CPGE qui résume parfaitement l'état d'esprit sur ce forum:

"On est resté sur le modèle mis en place au début du XIXe siècle, pour la formation des élites scientifiques et techniques. On insiste souvent sur son degré d’excellence, qui est réel. On veut moins souvent voir ses défauts, qui sont évidents : étroitesse, auquel ne peuvent remédier ni l’explosion du nombre des classes prépas, ni l’harmonisation entre les écoles ; malthusianisme, qui reste celui d’une filière fortement hiérarchisée et isolée du système global de formation supérieure, élitisme, d’une formation financièrement avantagée, pour une population scolaire le plus souvent déjà favorisée socialement.

Notre système des grandes écoles est typique d’un mal français : on s’illusionne pour ne rien changer."