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/ #2620 Affaire DSK : déni de justice ?

2011-08-30 00:10

Le nouvel Observateur Challenges Sciences et Avenir.
Affaire DSK le virage du 23 août
27.08.2011
Affaire DSK : déni de justice ?

Un Opéricien nous démontre que l’abandon des charges contre Dominique Strauss-Kahn constitue un déni de justice. C’est chez le vénéré (qui approuve) qu’il nous expose cette théorie, il est conseillé de mettre des œillères pour y croire.

L’Opéricien, qui avait condamné Dominique Srauss-Kahn dès les premiers jours de l’affaire parce qu’il lui trouvait un « profil torve », reconstitue à sa manière la pièce de théâtre jouée au Sofitel de New York pour prouver la culpabilité de DSK. Faut lui faire confiance car il a analysé toutes les pièces du dossier dont il a disposé plus librement que les journalistes, il l’a déjà démontré dans de nombreux commentaires précédents.

Cet Opéricien a notamment trouvé dans les pièces du dossier la preuve d’un délit de fuite de DSK, d’une « tentative de fuite par déni de l'incident au moment où l'enquête s'est penchée sur les faits ». Et puis d’ailleurs il sait que dans « l'épisode Piroska Nagy au FMI », déjà la victime n’était pas consentante : « Les antécédents de l'intéressé dans son approche du consentement de ses 'partenaires', reconnus par lui-même » selon son expression. Dominique Strauss-Kahn est donc un récidiviste avoué.

Et puis tout le faisceau d’indices graves et concordants est suffisamment convaincant pour être certain de la culpabilité de DSK. C’est là qu’il faut bien ajuster ses œillères, car tous ces indices sont présentés après essorage pour rejet de tout ce qui ne va pas dans le sens de la démonstration de l’Opéricien, puis dans la machine à torvitude pour ce qui reste.

La non condamnation de DSK est « un déni de justice ». Voilà, c’est instruit et jugé par le procureur-juge d’instruction-jury Opéricien, avec la bénédiction de Defmul 1er. Pour un tel manipulateur des faits, seule la parole de la victime compte, et Loïc Sécher aurait dû rester en prison.

Et la cerise sur cette démonstration fantasmagorique et hallucinatoire, le raisonnement juridique de l’Opéricien : les avocats de DSK ont accepté le non-lieu alors que s’ils avaient entre leurs mains des preuves de son innocence, ils auraient demandé la tenue d’un procès pour apporter ces preuves. Conclusion : « Bref et à moins que quelqu'un me démontre le contraire, tout cela revient à une forme d'aveu ». Voilà un raisonnement irréfutable : toute personne bénéficiant d’un non-lieu est en réalité coupable, l’acceptation du non-lieu valant aveu !!!

Un seul commentateur du vénéré, le moraliste à sens unique, a remarqué fort justement et pertinemment (une fois n’est pas forcément coutume) que « la "charge de prouver son innocence" n'existe que dans les justices d'exception! », auxquelles j’ajouterais les justices des dictatures staliniennes dans une desquelles l’Opéricien a sans doute obtenu son doctorat en droit pénal.


paru http://lafaineantitude.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/08/27/affaire-dsk-deni-de-justice.html