Non au parc éolien sur le plateau remarquable d'Innimond

B.SALVI

/ #1539

2014-12-04 19:01

Faut-il être pour ou contre les éoliennes ?

Les éoliennes qui sont apparues récemment dans nos paysages suscitent approbations passionnées (enfin de l’énergie propre !) et rejets tout aussi passionnés (elles sont laides, bruyantes et coûteuses !).

Le progrès écologique, comme tout progrès, doit être conduit avec prudence.

Une éolienne est pour l’essentielle construite en acier.

La production d’une tonne d’acier est responsable de l’émission de 1,5t de CO2 par an en France.

 

Le cahier technique d’une éolienne indique l’utilisation d’environ 260t d’acier et ferrailles ce qui représente a une émission de CO2 de 390t.

 

Pour tenir au vent une éolienne doit avoir son centre de gravité situé sous le niveau du sol.

Pour cela il est nécessaire de la fixer sur une importante masse de béton (850 mètres cube, ce qui correspond au relâchement de 48 tonnes de CO2).

 

Le ciment doit être transporté sur le chantier par des camions toupie. Ces camions ont en général un volume de 8 mètres cubes, il faut donc 107 transports pour les 850 m3 de béton de l’éolienne… L’acier doit lui aussi être transporté.

Bien sur, la construction d’un réacteur nucléaire nécessite lui aussi beaucoup de béton et de camion mais peut-on parler d’énergie propre dans ces conditions ?

 De plus, il ne faut pas oublier que les éoliennes atteignent aujourd’hui une hauteur courante de 120 mètres, soit celle d’un immeuble de 40 étages.

POUR INNIMONT, CE SERA 165 mètres....

 

Que les promoteurs recherchent des sites élevés, avec une proximité d’accès au réseau EDF qui sont donc proches des habitations.

Que le vent dans les pales produit un sifflement et le passage des pales à proximité du mat provoque un battement et que ce bruit, porté par le vent, se propage jour et nuit.

 Est-ce le meilleur moyen de lutter contre les Gaz à Effet de Serre ? Non.

 

Le transport, le bâtiment, l’industrie, l’agriculture représentent 88 % de la production française de Gaz à Effet de Serre.

 

La réduction espérée grâce à la production éolienne est dérisoire, juste bonne à servir d’argument commercial aux promoteurs et à donner bonne conscience aux responsables.

 Les énergies renouvelables requièrent souvent une très grande occupation des sols pour fournir des quantités significatives d’énergie.

 

Par exemple, remplacer une centrale nucléaire par de l’hydroélectricité impose de noyer une vallée. Est-ce souhaitable ?

 

Remplacer une centrale nucléaire par l’énergie du vent impose de construire quelques milliers d’éoliennes et de construire des centrales à énergie fossile ou des barrages pour les jours ou les heures sans vent.

 

Est-ce un bon arbitrage ? Même remplacer le nucléaire par des panneaux photovoltaïques conduirait aujourd’hui à une forte augmentation des émissions de gaz à effet de serre car la fabrication des panneaux est encore une industrie assez consommatrice d’énergie et assez polluante.

 

Si le potentiel du solaire à moyen terme est cependant très important, est-ce vraiment pour remplacer le nucléaire qu’il faut y recourir ?

Comme le potentiel des énergies renouvelables ne permettrait absolument pas de remplacer la totalité du nucléaire, « remplacer les centrales nucléaires par des renouvelables » signifie, en pratique, une diminution de 50% minimum de la consommation d’électricité en France.

Où faisons-nous de telles économies ?

 

Alors, les énergies renouvelables sont-elles plus écologiques que le nucléaire ?

Le nucléaire ne rejette rien. Le seul problème, et je vous accorde qu’il est de taille, c’est le stockage des déchets.

 

 Implanter de grandes zones éoliennes est à mon sens une fuite en avant pour se donner bonne conscience mais qui ne va résoudre en rien les problèmes actuels.

 

 Le fond du problème est que nous voulons avoir une énergie suffisante en quantité, pas trop polluante, sans déchets, sans effet sur le climat, sans pollution visuelle, sonore ou autre, sans conséquences sur la santé et en plus pas chère !


L’éolien, c’est plus une solution placebo, une vitrine qui prétend combler des besoins énergétiques sans cesse grandissant alors qu’officieusement elle n’en a ni la capacité ni l’ambition.

(sources : ADEME, AVEL-IF)