NON à l'usine de METHANISATION à LA TORCHE !

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2016-07-15 13:14

Logebeg.Degaz. Un premier « Troc ta science »
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Publié le 14 juillet 2016

Le collectif Logebeg.Degaz s'est réuni, samedi, autour d'un barbecue, pour expliquer la poursuite de son mouvement, et pointer du doigt les problèmes observés dans des usines de méthanisation. Par un « Troc ta science », le collectif invite à partager les connaissances de chacun.

Apporter de nouvelles connaissances


Depuis quatre ans, le collectif Logebeg.Degaz se mobilise sur le territoire contre le projet d'usine de méthanisation à Loge-Begoarem. Chaque lundi, à 19 h, au Loge-Beg, les membres s'y retrouvent pour débattre bien sûr du sujet phare de leur préoccupation, mais pas seulement. « Désormais, nous effectuons un Troc ta science », a développé Claude Poupon, membre du collectif. « En plus de notre revue de presse hebdomadaire concernant la méthanisation, tout sujet présentant un intérêt pour l'un d'entre nous, est exposé, analysé et débattu. Nous avons pris conscience que chacun de nous possède des connaissances, sur des points forts de notre quotidien, pas seulement locale, mais nationale, ou internationale. Nous aiguisons par ce biais nos capacités d'observations et d'interrogations sur les événements qui nous entourent. Et l'échange est riche ».
 

Nouveaux constats
Le temps du pique-nique a permis de relater de nouveaux constats sur la méthanisation : « Depuis le début d'année, nous sommes allés vérifier le fonctionnement de quatre méthaniseurs, et les discussions avec les agriculteurs concernés sont plus enrichissantes que celles des bureaux d'études. Hormis celui venant juste d'être construit, les trois autres présentent des dysfonctionnements et donnent des regrets à leurs exploitants ». Et Claude Poupon de préciser : « Après trop de déconvenues, celui de Langolen semble fermé. Mais que deviendra-t-il, une friche industrielle en pleine campagne ».

Un débat à l'échelle nationale


Invité à une réunion nationale, Logebeg.Degaz a eu de bons échos de ses questionnements et arguments auprès d'associations similaires de nombreuses régions françaises : « Pour tous, les aspects agronomiques et agricoles sont les moins bien évalués et un moratoire paraît plus que nécessaire pour la méthanisation ». Des voisins d'un méthaniseur en Ille-et-Vilaine, ont fait le déplacement pour décrire aux Bannalécois les nuisances quotidiennes. Le projet abandonné aux Etablières a été abordé, comme celui de Bellengreville où les distances sont remises en cause, un rapport du Sénat pointant des nuisances à 1 km, alors que la première habitation est à 150 m. Et un membre de révéler : « Un décret est paru le 8 juillet dernier, soulignant que, désormais, les cultures alimentaires peuvent être incorporées à hauteur de 15 % dans les méthaniseurs ; en 2015, le maximum autorisé était déjà de 8 %. Cela montre bien qu'il n'y a pas assez de déchets pouvant être acceptés par les méthaniseurs, et que l'on va cultiver des aliments pour les faire fonctionner ».