NON à l'usine de METHANISATION à LA TORCHE !

Contacter l'auteur de la pétition

Ce sujet de conversation a été automatiquement créé pour la pétition NON à l'usine de METHANISATION à LA TORCHE !.

visiteur

#226

2016-07-15 13:14

Logebeg.Degaz. Un premier « Troc ta science »
letelegramme.fr/finistere/bannalec/

 


Publié le 14 juillet 2016

Le collectif Logebeg.Degaz s'est réuni, samedi, autour d'un barbecue, pour expliquer la poursuite de son mouvement, et pointer du doigt les problèmes observés dans des usines de méthanisation. Par un « Troc ta science », le collectif invite à partager les connaissances de chacun.

Apporter de nouvelles connaissances


Depuis quatre ans, le collectif Logebeg.Degaz se mobilise sur le territoire contre le projet d'usine de méthanisation à Loge-Begoarem. Chaque lundi, à 19 h, au Loge-Beg, les membres s'y retrouvent pour débattre bien sûr du sujet phare de leur préoccupation, mais pas seulement. « Désormais, nous effectuons un Troc ta science », a développé Claude Poupon, membre du collectif. « En plus de notre revue de presse hebdomadaire concernant la méthanisation, tout sujet présentant un intérêt pour l'un d'entre nous, est exposé, analysé et débattu. Nous avons pris conscience que chacun de nous possède des connaissances, sur des points forts de notre quotidien, pas seulement locale, mais nationale, ou internationale. Nous aiguisons par ce biais nos capacités d'observations et d'interrogations sur les événements qui nous entourent. Et l'échange est riche ».
 

Nouveaux constats
Le temps du pique-nique a permis de relater de nouveaux constats sur la méthanisation : « Depuis le début d'année, nous sommes allés vérifier le fonctionnement de quatre méthaniseurs, et les discussions avec les agriculteurs concernés sont plus enrichissantes que celles des bureaux d'études. Hormis celui venant juste d'être construit, les trois autres présentent des dysfonctionnements et donnent des regrets à leurs exploitants ». Et Claude Poupon de préciser : « Après trop de déconvenues, celui de Langolen semble fermé. Mais que deviendra-t-il, une friche industrielle en pleine campagne ».

Un débat à l'échelle nationale


Invité à une réunion nationale, Logebeg.Degaz a eu de bons échos de ses questionnements et arguments auprès d'associations similaires de nombreuses régions françaises : « Pour tous, les aspects agronomiques et agricoles sont les moins bien évalués et un moratoire paraît plus que nécessaire pour la méthanisation ». Des voisins d'un méthaniseur en Ille-et-Vilaine, ont fait le déplacement pour décrire aux Bannalécois les nuisances quotidiennes. Le projet abandonné aux Etablières a été abordé, comme celui de Bellengreville où les distances sont remises en cause, un rapport du Sénat pointant des nuisances à 1 km, alors que la première habitation est à 150 m. Et un membre de révéler : « Un décret est paru le 8 juillet dernier, soulignant que, désormais, les cultures alimentaires peuvent être incorporées à hauteur de 15 % dans les méthaniseurs ; en 2015, le maximum autorisé était déjà de 8 %. Cela montre bien qu'il n'y a pas assez de déchets pouvant être acceptés par les méthaniseurs, et que l'on va cultiver des aliments pour les faire fonctionner ».


visiteur

#227 Évron. Le projet de méthanisation à Maubuard annulé

2016-10-02 08:05

Évron. Le projet de méthanisation à Maubuard annulé
http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/evron-53600
Évron - Publié le 19/09/2016

La zone de Maubuard était le 1er choix retenu par Vol-V Biomasse pour implanter une usine de méthanisation. La société a finalement opté pour le site de Sainte-Suzanne-et-Chammes.

En choisissant la zone de Maubuard pour implanter une usine de méthanisation, la société Vol-V Biomasse avait dû faire face à l'opposition des riverains. Elle vient de retirer le permis de construire qui lui avait été accordé par la préfecture et opte définitivement pour le site de Sainte-Suzanne-et-Chammes.

« Nous menons des études de faisabilité sur le site de Sainte-Suzanne-et-Chammes, qui est devenu notre priorité, déclarait, en début d'année, Olivier Chesnais, chef de projet. Tant que nous ne les avons pas terminées, nous gardons sous le coude Évron. Le dossier avance, il faut trouver une solution. »

Un an pour l'instruction du dossier

Le dossier a beaucoup avancé la semaine dernière. « Vol-V Biomasse a annulé le permis de construire qu'il lui avait été délivré zone de Maubuard et va déposer, d'ici la fin du mois, une demande de permis de construire pour une implantation sur le site de Sainte-Suzanne-et-Chammes, a confirmé, vendredi, Olivier Chesnais. Il s'agit d'un terrain de 2,55 ha, à proximité du centre de traitement des ordures ménagères. Une promesse de vente a été signée avec la communauté de communes le 3 décembre. On peut estimer à un an la durée de l'instruction du dossier. »

Une usine quasi identique

L'usine utiliserait les produits fermentescibles provenant des industries agroalimentaires et des exploitations agricoles pour produire du méthane. Ce dernier serait injecté dans le réseau existant de gaz et les produits restants (le digestat) seraient valorisés par épandage sur les terres agricoles.

« L'usine sera quasi identique à ce qui était prévu à Évron. Il faudra simplement adapter les équipements techniques, a précisé le chef de projet. L'usine produira une quantité de gaz équivalente à 30 % de la consommation des habitants d'Évron et des alentours. Pour la vingtaine d'agriculteurs qui est actuellement intéressée, ce sera une solution économique pour fertiliser et amender leurs terres. »

Il a par ailleurs indiqué que l'usine d'enrobé Eurovia n'était pas associée au projet, l'usine de méthanisation n'ayant pas la possibilité de fournir directement du gaz à Eurovia, bien que les deux installations soient proches l'une de l'autre.
visiteur

#228 Méthanisation aux Établières : le projet abandonné

2016-10-02 08:11

 

Méthanisation aux Établières : le projet abandonné

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-roche-sur-yon-85000

La Roche-sur-Yon - Publié le 02/07/2016

Patrick GUYOMARD.

Le nouveau projet est trop coûteux. Hier, société Etabiogaz a décidé de renoncer à son unité de méthanisation. Elle avait rencontré une opposition des riverains qui craignaient des nuisances.

C'est un Joël Limouzin « très en colère » qui a annoncé l'enterrement de son projet qui courait depuis de longs mois. « L'unité de méthanisation aux Etablières est abandonnée », lâche le président de la société Etabiogaz. C'est la mort dans l'âme que ses représentants ont pris cette décision, hier, en assemblée générale.

« Nous voulions lancer une unité de méthanisation techniquement novatrice », souligne Jo ël Limouzin. « Une expérimentation avec le concours de quatre agriculteurs locaux actionnaires, et la ferme des Etablières, pour produire des énergies renouvelables. » Mais financièrement, ça ne passe pas. « Alors rideau ! »

L'unité devait traiter 29,9 tonnes de substrats par jour (fumiers, tontes de pelouse). Les agriculteurs devaient y déposer leurs effluents d'élevage,
« puis récupérer le digestat qui n'a plus d'odeur, devenu fertilisant organique. »

Le but, au départ, était aussi de produire de l'électricité pour chauffer le lycée des Etablières et la piscine Armonia.
« Ensuite, le projet a évolué. Le gaz issu de la méthanisation devait être injecté directement dans le réseau de gaz naturel pour chauffer les Yonnais. Un projet de dimension modeste et reproductible dans la plupart des exploitations agricoles du département », qui a reçu l'accord du préfet en janvier dernier.

« Un conflit permanent »

Rapidement, des associations environnementales et un collectif de riverains s'étaient érigés contre le projet, craignant des nuisances sonores, olfactives, des dangers d'explosion, et donc une dévalorisation du patrimoine immobilier proche du site.

« Tout y est passé, peste Jo ël Limouzin. On était dans un conflit permanent. Néanmoins, j'avais pris l'engagement de tout mettre en oeuvre pour gérer ce problème d'odeur, si tenté qu'il existe. On aurait pu revenir au projet initial, parfaitement légal, sans écouter les opposants. Mais j'avais pris un engagement oral que j'ai respecté. »

Résultat, le projet a été totalement repensé,
« pour confiner la totalité des effluents dans un nouveau bâtiment. »

Mais cette étanchéité complète et son système de traitement de l'air font grimper la facture. Le projet d'origine à 4 millions d'euros, (dont 676 000 € de subvention de l'Ademe), augmente de 500 000 €, avec des coûts de fonctionnement supplémentaires. « Ce n'est plus rentable. Pas question de jouer avec l'argent public et celui des actionnaires. »

SAS Etabiogaz est toujours en place, « je garde espoir de remettre la gomme sur ce projet. Il nous faut les moyens financiers permettant d'avoir une rentabilité économique. Notre décision d'abandonner le projet doit être un électrochoc pour les représentants de l'État. Il va falloir que les politiques se bougent le train. »

 

visiteur

#229

2017-05-13 18:27

Méthanisation Plomeur. Un mètre de trop pour le permis de construire ?
http://www.ouest-france.fr/bretagne/plomeur-29120/methanisation-plomeur

Le permis de construire délivré par le préfet du Finistère donnant le feu vers à la création d’une unité de méthanisation au lieu-dit Kerverret-La Torche à Plomeur a été attaqué par des riverains et une association dès 2014. Vendredi matin, lors de l’audience au tribunal administratif de Rennes, le rapporteur public, sans remettre en cause le projet, a demandé une annulation partielle en raison d’une cuve qui dépasserait d’un mètre la hauteur légale.

L’unité de méthanisation portée par une douzaine d’agriculteurs verra-t-elle le jour à Kerverret ? Le tribunal administratif a examiné ce matin le recours déposé dès 2014 par des riverains et une association environnementale. Ils contestaient le projet notamment pour des nuisances sonores, olfactives, visuelles et un risque de prolifération de rongeurs.

Le projet présenté par la SAS Agris Méthaniers bigoudens

Les manifestations des opposants

Le rapporteur public a relevé « qu’il n’y avait pas de voisins directs, que le projet n’était pas visible depuis les habitations et que sa taille moyenne n’est pas hors de proportions ».

Demande de rejet des griefs

Parmi les griefs qui avaient été soulevés : la proximité avec la mer, la conduite de lisier non compatible avec le milieu humide protégé, demande de permis incomplète, la proximité avec des zones naturelles protégées, la question de salubrité publique, les accès insuffisants au site… Le rapporteur public a demandé le rejet de ces contestations administratives ou environnementales.

Une cuve un mètre trop haute

Seul un point lui a semblé litigieux : l’une des deux cuves fait 10 m de hauteur soir un de plus que le règlement d’urbanisme. « On ne nous a pas expliqué pourquoi il n’était pas possible de creuser à plus de trois mètres ou de réduire la toiture souple » a noté le rapporteur public.

Un nouveau permis de construire ?

Cet élément l’a poussé a demandé une annulation partielle du permis sans voir d’autre difficulté à la réalisation du projet. L’avocat de la défense a indiqué que « les techniques ont évolué et que la toiture pouvait être réduite et qu’un permis modificatif serait déposé ». Autrement dit, un nouveau permis pourrait être déposé en préfecture si les juges suivent le rapporteur.

Le tribunal a mis sa décision en délibéré.

visiteur

#230

2017-07-12 21:37




Le Télégramme

Usine de méthanisation. Une association et six riverains font appel
http://www.letelegramme.fr/finistere/penmarch
/usine-de-methanisation

Publié le 12 juillet 2017

L'association La Torche-Nature-Environnement a décidé de faire appel auprès de la cour d'appel de Nantes. Les recours lancés contre la construction d'une usine de méthanisation avaient été déboutés, en juin, par le tribunal administratif.

L'association La Torche-Nature-Environnement ne veut pas baisser les bras. Depuis septembre 2014, elle a engagé des procédures pour faire annuler la construction d'une usine de méthanisation au lieu-dit Kerverret, à La Torche. Le projet mené par les Agriculteurs méthaniers bigoudens (AMB) a fait l'objet de deux études : une de faisabilité géotechnique et une analyse de document pour le titre de l'Installation classée protection de l'environnement (ICPE).

L'association juge ces deux enquêtes bâclées et, accompagnée de six riverains, a décidé de déposer un recours contre l'ICPE. Dans le même temps, six autres riverains ont tenté de faire interdire le permis de construire. Le 9 juin, le tribunal administratif a donné raison aux AMB. Seul le permis de construire a été annulé à cause de la hauteur de la cuve. Elle doit mesurer maximum 9 m, et non pas 10 m comme le prévoyait le permis initial.

Néanmoins, les AMB ont la possibilité de déposer un autre permis. À partir de cette date du 9 juin 2017, l'association et les riverains avaient donc deux mois pour faire appel. C'est ce qu'ont décidé de faire les six riverains qui luttent contre le permis de construire. Ainsi que l'association La Torche-Nature-Environnement qui tenait son assemblée générale, mercredi dernier, en concertation avec les riverains.




visiteur

#231

2017-10-10 16:06

Méthanisation, pas de place pour l'improvisation
 
Terra 06 octobre 2017 | Par Julie Pertriaux

Ademe, GRDF, Aile (agence locale de l’énergie) et producteurs se sont retrouvés au Space pour évoquer une multitude de détails liés à la mise en œuvre d'unités de méthanisation. Débat très animé, révélateur des difficultés rencontrées, notamment en matière de maintenance des équipements.

On n’achète pas un tracteur", Jean-Marc Onno est éleveur dans le Morbihan. Il est aussi méthaniseur, un autre métier. Depuis qu’il a investi dans une unité de méthanisation, il y a huit ans, il connaît des hauts et des bas. "On a des surprises quand on ouvre la boîte méthanisation, tout ne se passe pas bien" . Un constat que l’Ademe fait aussi. L'Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie observe des défaillances techniques, de dimensionnement de l’installation ou encore des problèmes d’exploitation sur le parc méthanisation, et tire un bilan mitigé. Elle a alors missionné l’agence Dedic and risk afin de construire un guide accessible à tous, pour parler du jargon juridique.

"Je me suis associé avec Lucie Gomes, avocate spécialisée. Nous avons analysé trente contrats fournisseurs et porteurs de projets, clés en main ou en partie. Un contrat est un engagement entre deux parties, il se négocie", expose Luc Bouchet, gérant du cabinet Dedic and risk. Il analyse un contrat en cinq étapes : le contenu, avec la liste des clauses légales (obligatoires) et contractuelles (volontaires) ; le partage des rôles, qui est maître d’ouvrage, qui est fournisseur, qui est en charge de l’exécution, si le fournisseur fait appel à des sous-traitants le prestataire doit agréer les clauses, etc. ; les étapes du projet et leurs obligations réciproques (paiement, fournitures, responsabilité) ; les garanties légales et contractuelles ; la nature et le niveau des engagements. Autant d’étapes que le porteur de projet doit verrouiller en amont, mais auxquelles il paraît judicieux d’ajouter des clauses ajustables en cours de route.

Exemple : "si le niveau de performance n’est pas atteint, qui paie ? Il existe des contrats qui renvoient ça au maître d’ouvrage. C’est flou". Et Luc Bouchet d’insister : "il faut intégrer des pénalités pour anticiper d’éventuelles difficultés". Ce qu’a fait Jean-Marc Onno : "j’ai deux moteurs, fournis par deux constructeurs. J’ai mis des pénalités en place dans le contrat pour le cas où personne n’intervient dans les vingt-quatre heures après notification par mail d’un problème".

Et après, la maintenance

De son côté, Eric Feuillet, chargé du développement du bio méthane pour GRDF Ouest, appuie sur l’importance de la maintenance. "Les contrats de maintenance ont une durée d’un à deux ans, car le niveau de connaissance du producteur augmente". Selon lui, la mise à disposition d’une hotline et de techniciens spécialisés doit être clairement établie. "Il est important de vérifier la capacité du producteur à définir les pièces critiques, de première urgence. L’absence d’injection sur une journée, par exemple, peut entraîner un manque à gagner de 1 000 euros".

Mais, avant tout, Jean-Marc Onno préconise de "se former. De travailler sur des sites de méthanisation pendant un ou deux mois, dans plusieurs élevages. C’est le meilleur conseil à donner au futur porteur de projet".

Le guide à l’usage des acteurs et des conseillers agricoles, Garanties de performance dans les contrats des unités de méthanisation agricole, devrait être à la disposition des usagers sur le site de l’Ademe prochainement.

visiteur

#232

2018-01-02 09:34

Dans l’Eure, l’usine de méthanisation fermée provisoirement par le préfet
http://www.paris-normandie.fr/actualites/economie/environnement/


Virginie Veiss| Publié 15/11/2017

 
Honguemare-Guénouville. Après deux ans d’avertissements, le préfet a fait provisoirement fermer l’unité de méthanisation. Elle n’a pas été mise aux normes et nuit à ses alentours. Explications.
 

Cela faisait plus de deux ans que des irrégularités étaient signalées à la préfecture par des riverains de l’usine de méthanisation située à Honguemare-Guénouville. Le préfet de l’Eure, Thierry Coudert, a fini par ordonner, lundi, la fermeture provisoire de l’exploitation. Il a pris un arrêté dans les jours qui ont suivi cette décision.

Michel Dezellus, maire (LR) de la commune et exploitant de vaches laitières avait construit et mis en service en 2015, cette unité de méthanisation, un espace de valorisation énergétique de déchets naturels.

« Depuis l’ouverture de l’usine, des infractions étaient signalées. Les procédures lancées et les amendes infligées à l’exploitant, dont la dernière s’élève à 10 000 €, n’y ont rien fait », explique le préfet Thierry Coudert. Odeurs pestilentielles, rejet d’eau usées sur la voirie, eaux polluées, etc : les charges contre le méthaniseur sont lourdes.

L’exploitant sanctionné

Le préfet s’est lui-même rendu sur place lundi, accompagné du sous-préfet et de la directrice de la Direction départementale de la protection de la population (DDPP), pour apprécier de la situation et rencontrer l’exploitant, Michel Dezellus.

« Ce genre de dysfonctionnements nuit aux méthaniseurs et à leur image, ajoute le préfet. Puisque nos multiples avertissements n’ont pas été entendus, nous avons fini par décider la fermeture provisoire. L’exploitation ne pourra fonctionner de nouveau que si M. Dezellus se met en conformité », poursuit le représentant de l’État. Une fois la remise aux normes effectuée, les services étatiques seront chargés d’effectuer de nouveaux contrôles afin que le préfet lève son arrêté de fermeture.

Mais Michel Dezellus conteste la décision et ne compte pas en rester là ! Il explique même « avoir respecté la totalité des mises en demeure ».

Abasourdi

Contacté par téléphone, il se désole de cette décision et se dit « abasourdi. J’ai avisé le ministère et contacté l’association des méthaniseurs de France. Le préfet est venu, n’a rien regardé et a décidé de fermer. Il met en péril l’emploi de mes six salariés (quatre travaillent à la ferme et deux pour la méthanisation, Ndlr). Le site est clean. J’avais une torchère déficiente mais elle sera réparée ».

Quant aux rejets d’eaux usées, le propriétaire explique « qu’il fera venir une pelleteuse ce week-end et qu’il créera un bassin ». Les odeurs, elles, ne seraient plus gênantes : « Depuis 15 jours, on ne sent plus rien. » Et pour le méthaniseur, « faire cesser l’activité sera encore pire au niveau des odeurs puisque les déchets ne seront plus brûlés. La remise en route va être une épopée. C’est désolant d’avoir réalisé de si gros investissements pour voir les machines stoppées ».

Bonne décision

Les riverains et le collectif créé fin 2013, Methaniz ailleurs, se réjouissent de cette décision. « Nous sommes très satisfaits de l’attitude de la préfecture qui a pris les choses à bras-le-corps. Même si on regrette que cela ait pris autant de temps », explique Michel Martin, membre du collectif et voisin de l’exploitation. Depuis deux ans, ce dernier estime « que les choses étaient insupportables. Nous ne sommes pas contre la méthanisation, nous sommes contre les nuisances ».

Déjà, le collectif avait lancé une procédure auprès du tribunal administratif il y a un an et demi pour contester le permis de construire. « Nous avons été déboutés à l’époque mais nous avons fait appel », explique Michel Martin. Le dossier sera présenté de nouveau au tribunal de Douai (59) dans quelques jours.

« Cette procédure administrative n’a pas de lien avec la décision du préfet mais, pour nous, tout cela va dans le bon sens, ajoute-t-il. Nous verrons bien si M. Dezellus se décide enfin à faire les travaux de mise aux normes. » En attendant, le collectif compte bien en profiter pour respirer un peu.

visiteur

#233

2018-07-30 13:41

Dans le Lot, les résidus de la méthanisation polluent les sols
 
 
Le Lot connaît un fort développement de la méthanisation, ce procédé de production de gaz à partir de déchets organiques. Or, selon l’auteur de cette tribune, la solution choisie dans le département d’épandage massif des résidus menace directement la faune et les eaux potables...
 
... Ces épandages conduisent aussi à une mortalité constatée massive et quasi immédiate des abeilles au voisinage des champs et prairies épandus, associée à une mortalité aussi importante des vers de terre. Ces derniers remontent à la surface et meurent ! Que se passe-t-il pour d’autres variétés d’insectes ?

Un collectif de paléontologues de renommée internationale a alerté, sans succès, les ministères de la Culture et de l’Environnement sur l’impact des épandages vis-à-vis des grottes préhistoriques ornées et de la faune cavernicole...

visiteur

#234

2018-08-27 09:07

Collectif Logebeg. degaz. Un été très actif



Publié le 22 août 2018 à 19h09 Modifié le 23 août 2018 à 14h45 Le collectif Logebeg. degaz s’est réuni au bourg de Bannalec.

Pour le Collectif bannalécois Logebeg. degaz qui, depuis bientôt six ans, s’oppose au projet d’implantation d’une usine de méthanisation à Bannalec, l’été 2018 est particulièrement actif. Une fois n’est pas coutume, la réunion hebdomadaire s’est déroulée au bourg de Bannalec, dans une crêperie. Une soirée sous le signe de la convivialité qui a permis d’échanger sur l’actualité, riche en événements. En juillet, le Festival des luttes de Plougonver (Côtes-d’Armor) a permis de rencontrer d’autres collectifs et de faire le point sur le développement de la méthanisation en Bretagne.

Un manque de connaissances scientifiques
Des publications récentes confortent le Collectif dans son approche plus que réservée sur ce procédé de transformation en anaérobie de la matière organique. Ainsi, un document de l’Ademe énonce les nombreux manques de connaissances scientifiques sur le fonctionnement biologique des méthaniseurs et sur l’effet des déchets sortants, appelés digestats. Lacunes d’autant plus importantes qu’aucune évaluation est envisagée sur cette politique publique.
 

D’autre part, si dans un autre rapport, l’Ademe confirme que ces déchets émettent encore plus d’ammoniac que les lisiers, l’Agence Nationale de la Santé (Anses) mesure aussi des pertes graves de reproduction des vers de terre, du fait de ces mêmes déchets épandus sur les terres agricoles. Et de fortes présomptions s’orientent vers une nouvelle cause de mortalité des abeilles.

Un groupe de plusieurs dizaines de scientifiques français alerte aussi sur les risques que présentent les méthaniseurs pour l’environnement, l’air et l’eau, et pour la santé des riverains de telles usines à gaz ou de leurs épandages. Certains insistent, eux aussi, sur le manque de connaissance des effets des résidus de méthanisation qui ressemblent de plus en plus à un « indigestat » dont les réactions sur le long terme restent inconnues.

Enfin, début août, le Collectif, accompagné des associations environnementales Eau et Rivières de Bretagne et Bretagne Vivante, a de nouveau été interviewé par un collaborateur de la Chambre régionale d’agriculture, dans le cadre d’une étude pluriannuelle sur la méthanisation. Le lourd dossier Biogaz de Bannalec a été particulièrement évoqué et développé.

 
 
 
visiteur

#235

2018-08-27 09:33

Unité de méthanisation de Gramat : du liquide polluant déversé accidentellement dans la nature
https://www.ladepeche.fr/article/2018/04/10/2776830

Publié le 10/04/2018 

Une pollution accidentelle s'est produite samedi à Alvignac lorsqu'une poche renfermant du digestat liquide, produit de la méthanisation, s'est en partie vidée sur des terrains. Les riverains sont inquiets, la Capel rassure.

De l'incident polluant qui a eu lieu samedi après-midi, à Alvignac, il ne restait hier, que quelques flaques dans le creux des champs et une odeur forte remplissant l'atmosphère.

C'est la vanne d'une poche contenant 400 m3 de digestat, un produit liquide directement issu de la méthanisation, qui a lâché au moment où un agriculteur coopérateur avait entrepris de remplir sa tonne à lisier en vue d'un épandage. La configuration du site étant en pente, le liquide s'est répandu sur la route avant de s'écouler sur les terrains proches. La quantité de produit qui s'est échappé du réservoir souple n'a pas été déterminée, mais des opérations de pompage et de nettoyage ont eu lieu dans les heures qui ont suivi, l'éleveur ayant aussitôt donné l'alerte.

 

«La vanne de remplissage s'est rompue», nous expliquait hier Alfred Terlizzi, le maire d'Alvignac. L'élu est resté en contact avec la société Fonroche qui gère l'unité de méthanisation de Gramat et avec la coopérative Capel. Les services de la préfecture du Lot ont été informés de la situation.

Sur place, les réactions parmi les riverains et les habitants du secteur sont nombreuses, l'unité de méthanisation du pays de Gramat fédère pas mal d'oppositions notamment chez des associations et des collectifs de défenseurs de l'environnement. Il y avait encore une manifestation la semaine dernière. Ces opposants parlent de «risques de pollution très importants» en sous-sol, le site se situant sur le trajet du gouffre de Padirac.

«Le pays karstique du Quercy est très vulnérable»

Le préhistorien Michel Lorblanchet, membre de plusieurs collectifs, tire la sonnette d'alarme : «L'épandage du digestat représente un problème majeur sur nos sols calcaires.» Il ajoute : «Le sous-produit des déchets, d'abattoirs, de station d'épuration, de lisiers est extrêmement dangereux parce que ce sont des résidus liquides qui s'infiltrent dans la roche calcaire et polluent les eaux souterraines.» Michel Lorblanchet affirme ne pas être opposé à la méthanisation et être favorable aux méthaniseurs à la ferme : «Ils produisent non pas du digestat, mais du compost.»

La Capel a pris hier, plusieurs décisions à la lumière de ce qui venait de se passer à Alvignac. Des mesures de sécurité sur les installations de stockage tout en rappelant «l'innocuité du digestat».


«Les 13 installations similaires ont été arrêtées»

Laurent Guitton, secrétaire général du groupe Capel, se veut rassurant : «L'incident est survenu lorsqu'un de nos associés coopérateurs a voulu pomper dans la poche en respectant toutes les procédures. On a ensuite organisé le pompage du digestat et on a nettoyé les lieux. Dans le même temps, nous avons décidé d'avertir nos adhérents qui disposaient du même type d'installation de stockage qu'à Alvignac, de suspendre tout pompage. Les treize installations similaires équipées avec du matériel neuf ont été arrêtées, en attendant de trouver l'origine de l'incident et de vérifier les canalisations. Je rappelle l'innocuité du digestat. Ce produit quand il revient chez l'adhérent, a été débarrassé de son gaz carbonique, riche en azote, il constitue un fertilisant organique et non chimique. À propos de l'incident d'Alvignac, assure Laurent Guitton, on ne peut parler dès lors de pollution, ce n'est pas du pétrole !»


Visiteur

#236

2018-08-27 09:54

Normandie Saint-Contest

Usine de méthanisation : le conseil défavorable

https://www.ouest-france.fr/normandie/saint-contest-14280/

par Ouest-France Modifié le 26/07/2018

Lundi soir, lors du conseil municipal, les porteurs du projet et les opposants ont été invités à présenter leurs arguments avant le vote à bulletins secrets des élus.

Le projet

Stéphanie Yon-Courtin, maire, a rappelé le principe du projet porté par six agriculteurs qui souhaitent valoriser les déchets issus de leurs exploitations en produisant du biométhane.

Le projet serait implanté à Biéville-Beuville, près de la ferme de Beauvais. Il prévoit de valoriser 25 000 tonnes de matières organiques par an. « La matière organique (paille, fumier, déchets de pommes de terre, d’endives, céréales, betteraves, tontes) passe dans un digesteur pour être broyée et reste 60 jours dans le méthaniseur pour donner du gaz où le CO2 est enlevé. On obtient alors du biométhane qui est injecté dans le réseau de GRDF. Les digestats seront épandus sur une surface de 2 200 hectares dans une vingtaine d’exploitations agricoles dont une se situe dans notre commune ».

Valoriser les sous-produits

Patrick Dechaufour, l’un des six agriculteurs porteurs du projet, a exposé le but de cette usine, qui permettra de « valoriser les sous-produits des exploitations et gisements de proximité, de réduire l’utilisation des engrais chimiques et de contribuer à la production d’énergie renouvelable à l’échelle locale. » Il a détaillé les axes techniques allant de la composition des digestats aux mesures de sécurité du site en passant par l’origine et l’acheminement des entrants.

Bruno Gainche, conseiller municipal, a pointé plusieurs problèmes, dont la dimension de l’usine qui en fait un projet industriel, la masse des déchets qui ne sont pas qu’agricoles, la sécurité environnementale et des populations, mais surtout « cela pose beaucoup de questions, nous ne sommes pas des experts, comment pouvons-nous juger en si peu de temps, je ne peux voter pour non pas parce que je suis contre, mais parce que je ne sais pas. »

Roger Bordas, conseiller, a noté les problèmes d’odeur récurrents sur les sites existants en France ce à quoi Patrick Dechaufour a répondu qu’il suffisait d’aller sur le site de Gaillon pour se rendre compte qu’il n’y a pas d’odeur.

Ensuite, le collectif contre l’usine a exposé son dossier, une étude sur le fond et les effets probables. D’où il ressort que le projet est véritablement industriel, ne permettant pas de valoriser des déchets qui ne le seraient pas actuellement.

« De plus, la qualité des digestats dépend des entrants, or on ne voit pas comment ceux-ci seront contrôlés, ce qui entraîne un risque de déviance avec les effets négatifs associés comme on l’a vu déjà avec la production de déchets pour alimenter le méthaniseur », a expliqué Patrick Orvain. Sont aussi exposés les risques de sécurité sur le site, puisqu’aucune analyse des incidents combinés n’a été faite, or c’est bien souvent cette combinaison de problèmes qui conduit à l’accident grave. Le collectif a conclu en affirmant être contre ce projet, sa localisation et son dimensionnement, mais pas contre le principe. Maud Billard, adjointe, a fait remarquer que les instances gouvernementales soutiennent ce type de projets, « le gouvernement prévoit de développer 1 000 méthaniseurs à la ferme, mais le où et comment reste la responsabilité de chacun, et il faut noter qu’on a très peu de recul pour juger des effets. » Le vote à bulletin secret s’est soldé par 12 voix contre et 4 abstentions, l’avis du conseil est défavorable.

visiteur

#237

2018-08-27 10:22

La méthanisation agricole: une entreprise industrielle
http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-methanisation-agricole

Le 06 avril 2018 par Valéry Laramée de Tannenberg, envoyé spécial

L'installation de Senlis produit 10.000 tonnes de digestat par an.

À quelques encablures de Senlis (60), quatre agriculteurs viennent de mettre en service un méthaniseur. Le début d’une industrialisation renouvelable.

Pierre-Henri Roland est contaminé. Malgré son look de gentleman farmer, cet agriculteur picard peine à masquer sa joie de faire visiter son dernier joujou: un méthaniseur agricole. Cachée derrière une haie d’arbres et des murs végétalisés, l’installation paie de mine. Faisant face aux imposants stockages de résidus de culture ou d’ensilage, un bâtiment en tôles claires abrite le mixer géant où sont malaxées des tonnes de matières premières qui iront nourrir les méthaniseurs. Placés derrière, les deux bioréacteurs sont à moitié enterrés, tant pour des questions de sûreté que d’esthétique.

«Le projet a débuté il y a 5 ans et demi», raconte le céréalier de Barbery. Avec trois voisins, il s’interroge sur les possibilités offertes aux agriculteurs pour accroître leurs revenus. La méthanisation tombe sous le sens. «D’un seul coup, nous pouvions faire de nouvelles récoltes à l’intersaison, réduire l’érosion du sol, produire une énergie renouvelable valorisable et diminuer sensiblement notre utilisation de fertilisants», résume Benoît Levasseur, l’un des associés.

Mauvaises odeurs?

L’idée peine à séduire, au début. «Des habitants de Senlis, pourtant situés à quelques kilomètres, craignaient les mauvaises odeurs. Il a fallu faire œuvre de pédagogie», souligne Pierre-Henri Roland. Et pas seulement auprès des riverains. «A l’époque, l’Ademe ne voulait pas entendre parler de culture intermédiaire à vocation énergétique [Cive, ndlr], ce seigle d’hiver ou ce maïs d’été que l’on cultive entre les cultures habituelles pour nourrir le méthaniseur. Résultat: pas de subventions.»

Pour financer les 6 millions d’euros du coût de l’installation, les 4 associés de la SAS Valois Energie mettent la main à la poche, décrochent 700.000 € d’aides européennes (fonds Feader[1]) et convainquent les banques de prêter 80% du montant de l’investissement. En contrepartie, les paysans mettent leurs 1.000 hectares de terres en garantie. Au premier coup de pelleteuse, le plus dur semble fait. Erreur. «En fait, nos Cive représentent 20% des apports nécessaires aux méthaniseurs», souligne Pierre-Henri Roland.

Vieux oignons

Pour sécuriser leurs approvisionnements, les associés disposent d’un an de stock de matières premières: vieux oignons refusés par une usine agro-alimentaire toute proche, drèches de blé, pulpes de betteraves issues de la fabrication du sucre. Ils sont aussi perpétuellement à l’affut de nouveaux gisements. «Et avec le développement de la méthanisation, tous ces rebuts que l’on obtenait gratuitement ont pris de la valeur, il faut donc être très vigilant», explique Benoît Levasseur. Et très rapide.

Une fois l’affaire conclue, les exploitants des méthaniseurs doivent monter en quelques heures une noria de tracteurs et de camions pour récupérer le futur carburant de la machine à biogaz. Une façon de nouer des partenariats avec les paysans des alentours. Ce n’est pas la seule. «A l’issue du processus de méthanisation, nous produisons environ 10.000 tonnes de digestat, excellent fertilisant naturel, riche en matières organiques, en azote, en phosphore et en eau», indique Benoît Levasseur. Celui-ci est partagé entre les exploitants et leurs voisins. Tous ont ainsi réduit à presque rien leurs achats de fertilisants chimiques: «Un poste qui peut représenter jusqu’au tiers des dépenses d’une exploitation agricole», précise Benoît Levasseur.

200 m3/h de biométhane

Mis en service à la fin du mois d’août dernier, les deux méthaniseurs tournent à plein régime et injectent 200 mètres cubes de biométhane par heure dans le réseau de GRDF, lesquels sont achetés par Engie. Rentable l’opération? On peut le penser. «On a retrouvé notre niveau d’activité d’il y a trois ans», élude Pierre-Henri Roland. Mais ça n’est qu’un début. Les céréaliers sont prêts à participer à l’installation d’une conduite de gaz entre Senlis et Chantilly (10 kilomètres) pour accroître la capacité des gazoducs locaux à absorber un surplus de production.

Avant de lancer la construction de nouveaux méthaniseurs, les agriculteurs veulent trouver des acheteurs. Paradoxalement, c’est la capitale qui pourrait les aider. A quelques centaines de mètres des digesteurs, Amazon construit un vaste entrepôt, future base logistique pour desservir la clientèle parisienne du géant de la distribution. «Et avec l’interdiction prochaine du gazole à Paris, Amazon aimerait bien alimenter ses camions avec du bio-GNV», s’amuse Pierre-Henri Roland. Les discussions sont bien avancées. Bientôt les premiers coups de pioche pour la station-service?

visiteur

#238

2018-08-28 08:20

Méta Bio : mauvaises odeurs, pas qu’à Bel-Air

https://www.oxygeneradio.com/site/meta-bio-mauvaises

23 juin 2017

Par Coralie Juret

 

Les habitants de "Bel-Air" se plaignent des mauvaises odeurs à proximité de Méta-Bio | CJ

Les odeurs ont fait leur retour ces jours-ci à Bel-Air de Combrée, la faute à Méta-Bio Energies qui travaille son compost en extérieur selon le collectif de riverains de Sainte Gemmes d’Andigné. Il souhaite l’arrêt des épandages du digestat liquide issu de la méthanisation, une partie de ce que l’entreprise appelle “bio-déchet” est stocké près de chez eux.

L’étude minutieuse du dossier d’enquête publique qui concernait le plan d’épandage leur a révélé quelques surprises :  24 000 tonnes de digestat sont épandues sur 46 communes de 3 départements. Anne Danjou, porte parole du collectif, est très remontée et inquiète aussi pour la santé des habitants et la qualité de l’eau potable captée sur ces terres. Elle met en cause la composition du digestat liquide.

Un digestat non-conforme au statut de bio-déchet revendiqué par Méta-Bio, estime Anne Danjou. Qui souhaite, comme le collectif de riverains, un recadrage de l’entreprise combréenne.

3 870 hectares en Maine-et-Loire, Mayenne et Loire-Atlantique

Les habitants membres du collectif habitent Sainte Gemmes d’Andigné, Marans, Chazé sur Argos près de Segré. Et ils ne sont pas les seuls impactés par les odeurs nauséabondes du digestat épandu sur près de 3 870 hectares de la région, c’est la deuxième découverte dans ce dossier.

En Mayenne, les communes de Pommerieux, Craon et Chérancé ont d’ailleurs voté contre le plan d’épandage, validé par d’autres communes dans le Segréen. Les risques toxicologiques et sanitaires abordés ne prennent pas non plus en compte les animaux, ajoute la porte parole du collectif gemmois. Le commissaire enquêteur doit rendre ses conclusions prochainement, les riverains de Méta-Bio et de ses fosses les attendent. Ils espèrent aussi une “prise de conscience des élus”, au sujet de la “dangerosité du dossier”.

A propos de Méta-Bio

L’unité de méthanisation exploitée depuis 2012 par le groupe Chazé Environnement a été reprise par le groupe Suez en janvier 2016, qui s’est attaché à faire des travaux pour résoudre les problèmes d’odeur.

visiteur

#239

2018-08-28 08:24

Le digestat qui n'avait rien à faire dans ces bennes

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/combree-49520/le

Christèle Bourdeau Modifié le 02/04/2018 à 00h24

L'association Bien vivre en Anjou accuse la société Méta Bio Énergie de ne pas respecter l'arrêté préfectoral de mise en demeure dont elle est l'objet.

La polémique

La société Méta Bio Énergies (MBE) Suez Organic respecte-t-elle l'arrêté de mise en demeure ? C'est la question que se pose l'association Bien vivre en Anjou, qui ne baisse pas sa garde. Depuis trois ans, elle pointe du doigt un certain nombre d'irrégularités dans la pratique de l'entreprise de méthanisation industrielle, qui produit de l'énergie par la valorisation des déchets à Combrée.

En décembre dernier, elle avait mis les pieds dans le plat lors d'une réunion à laquelle participait le préfet, qui, après la tenue d'une enquête publique, était invité à rendre un arrêté de régularisation d'autorisation d'exploiter. Il avait différé sa décision et ordonné une inspection. Avant de prendre un arrêté de mise en demeure le 15 février dernier, aux termes duquel il demande à la société de « régulariser la situation administrative relative à l'élimination par valorisation en agriculture des digestats de l'unité de méthanisation dans un délai de neuf mois, en déposant un dossier actualisé et complet de demande d'autorisation ».

Des bennes non listées

Depuis, l'association Bien vivre en Anjou s'interroge. Vendredi 23 mars, elle a été prévenue des allées et venues de camions-citernes de Méta Bio Énergies chez un prestataire de services agricole, situé au lieu-dit la Selle à Saint-Julien-de-Vouvantes, en Loire-Atlantique.

Les camions déchargeaient du digestat dans des bennes avant de repartir. Le digestat était ensuite récupéré par des tracteurs équipés de pendillards avant d'être épandus. Après deux jours d'arrêt, le turn-over a repris lundi et mardi, affirme-t-elle, photos à l'appui. Il a cessé depuis. « On estime qu'au moins 12 camions de 240 à 300 m3sont venus remplir les bennes », indique l'association.

Problème : les bennes en question ne sont pas répertoriées dans l'arrêté de mise en demeure. Le document liste précisément 24 fosses déportées pouvant accueillir du digestat de MBE Suez Organic, avec leur volume. Nulle part le site concerné n'y est mentionné. « Pourquoi utiliser des bennes non autorisées ? Parce qu'ils ont un volume trop important à écouler ?, interroge l'association. Dans les trois départements de Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Mayenne, combien de bennes de ce type existe-t-il ? Et combien de mètres cubes de digestat de MBE Suez Organic sont-ils ainsi épandus, ni vu ni connu, sur les terres agricoles, en trichant sur les volumes autorisés ? »

« MBE suit tous les points »

La société s'en défend. Elle reconnaît que « les vendredi 23 et lundi 26 mars, MBE a livré du digestat avec deux citernes étanches à Bretagne Épandage ». Elle ajoute que « ces digestats ont été livrés dans deux caissons étanches pour reprise avant épandage pour des raisons techniques liées à l'impossibilité d'épandre les digestats avec le véhicule ayant servi à leur transport. Ces caissons ont été entreposés à plus de 100 mètres des habitations, pour qu'aucune nuisance ne soit causée au voisinage. »

À propos des épandages, « ils ont eu lieu les 23 et 26 mars sur des parcelles autorisées par l'arrêté préfectoral du 15 février 2018. La distance d'exclusion de 500 m vis-à-vis de l'étang de la Selle a été respectée. Une convention d'épandage a été signée entre Bretagne Épandage et MBE. Cette convention liste les parcelles de l'agriculteur et les qualités du digestat dont il a besoin. »

La société jure de sa bonne foi. « Nous sommes en relation permanente avec la Dreal et nous leur fournissons régulièrement les pièces comme prévu dans l'arrêté » de mise en demeure, dont « MBE suit scrupuleusement tous les points ».

 

 
 
visiteur

#240

2018-08-28 08:26

Combrée. Deux associations réclament la fermeture provisoire de Méta-Bio Energies

http://www.hautanjou.com/actualite-12883-combree-deux-

09 juillet 2018 - par D.A

L’association des riverains de la forêt d’Ombrée et ses environs (ARFOE) et l’association Bien-Vivre en Anjou ont entamé des démarches auprès du sous-préfet de Segré-en-Anjou-bleu pour réclamer la fermeture provisoire de l’entreprise Méta-Bio énergies à Combrée. L’usine de méthanisation n’en finit plus d’attiser la colère des riverains. Une plainte a d’ailleurs été déposée récemment.

« Un membre de l’association est passé récemment devant la société et a constaté que les sas pour la décharge des camions ainsi que la porte au niveau de la méthanisation étaient grands ouverts, ce qui est strictement interdit », peste Nelly Goetghebeur, la présidente d’ARFOE.

Dévaluation immobilière de 15 %

Cette dernière a également contacté la Dreal (direction régionale de l’aménagement et du logement) pour réclamer les résultats des analyses effectuées au niveau de la torchère et du cogénérateur numéro 2. « Sans nous transmettre les valeurs, on nous a assuré que les résultats étaient conformes hormis pour l’oxyde d’azote qui connaît un léger dépassement. Dans sa réponse dans le journal du Haut Anjou du 22 juin, Méta-Bio énergies assurait pourtant que toutes les analyses étaient conformes à l’arrêté préfectoral, ce qui est donc faux .»

Enfin, Nelly Goetghebeur a fait estimer sa maison par un notaire. « Nous avons été malheureusement informés qu’une dévaluation de 15 % était systématiquement opérée sur la valeur de notre bien dû aux problèmes récurrents venant de l’exploitation. »

Pour ARFOE, le combat va continuer et des rendez-vous vont être sollicités avec des élus et les autorités locales.

visiteur

#241

2018-09-08 14:23

La Torche Nature environnement. Les agris-méthaniers s’invitent à l’assemblée générale
7 septembre 2018

L’association La Torche Nature environnement s’est créée en 2014 pour contrecarrer la création d’une usine de méthanisation sur la pointe de La Torche au lieu-dit Kerveret. L’association compte 48 adhérents. Lundi, s’est tenue l’assemblée générale de l’association devant une quinzaine d’adhérents. Quatre Agris-méthaniers bigoudens (AMB) avaient réservé une surprise en s’invitant à la réunion statutaire arguant que l’annonce de l’assemblée dans la presse invitait tous ceux que l’avenir de La Torche intéressait. Les surfeurs et apiculteurs étaient nommés.

« Au niveau de ce qui nous est reproché dans l’utilisation de pesticides, sur nos cultures, la quantité utilisée diminue d’année en année, Plomeur dispose de 6 000 ha de terres agricoles, nous n’en travaillons que 70 ha. Nous souhaitions rencontrer nos détracteurs mais ils ne sont pas là… », a commenté Hart Kaandorp qui appelait de ses souhaits la mise en place d’un dialogue entre AMB et l’association. « Nous n’avons pas confiance », coupera un membre de l’association.

Daniel Boulicaut, qui présidait l’assemblée, a brossé le paysage des différentes actions en cours. Il a rappelé que l’association proprement dite n’a fait appel que sur l’installation classée protection environnementale (ICPE) et attend des nouvelles, et que six riverains ont fait un recours contre le permis de construire de l’usine. En cas de résultats négatifs, ils envisagent une action au niveau européen.

« De nombreux échanges ont eu lieu permettant de confronter les arguments des uns et des autres : les 100 000 litres de gazole utilisés par l’établissement Kaandorp dans son année pourraient être remplacés par du carburant plus propre, issu de l’usine, et le compost produit remplacerait celui de La Torche chargé de plastiques et polluants divers, évoque AMB.

Pour le problème d’approvisionnement en déchets, faudra-t-il cultiver du maïs en grande quantité et comment compenser les 500 tonnes attendues d’un établissement qui a cessé son activité… ? Avant d’aller plus loin, peut-être faudra-t-il instaurer une relation de confiance »

 
 
 
visiteur

#242

2018-09-08 18:02

Plomeur Environnement : dialogue avec les agri-méthaniers
https://www.ouest-france.fr/bretagne/plomeur-29120/
 

Par Ouest-France   Modifié le 08/09/2018

La Torche Nature Environnement persiste. Elle demeure totalement opposée au projet d'une unité de méthanisation de déchets organiques dans le quartier résidentiel de La Torche.

À l'occasion de son assemblée générale statutaire, lundi, à la Maison pour tous, l'association environnementale a réitéré son soutien aux six riverains qui s'opposent au projet d'une usine de méthanisation.

À souligner la présence d'une délégation de membres des Agri-méthaniers bigoudens (AMB), qui portent le projet, mais aussi de celle d'un représentant d'Eaux et rivières de Bretagne.

Un hommage à la mémoire de Camille Cabon, secrétaire de l'association environnementale récemment décédé, a été rendu en début de séance.

Les insectes ont disparu

Dans l'attente d'un résultat positif de l'action interjetée auprès de la cour d'appel administrative de Nantes à la suite du classement de la plainte des six riverains à l'encontre de l'arrêté du préfet favorable à la construction de l'usine, des questions se posaient quant à sa rentabilité.

« Il vous manquera d'emblée les 5 000 tonnes promises par le cultivateur qui a cessé son activité », a souligné Daniel Le Boulicaut, qui dirigeait la réunion.

Dans l'hypothèse d'un résultat négatif de l'appel de Nantes, une action similaire est envisagée au niveau européen. Une ingénieure en agronomie apportera sa contribution avec une fine analyse des sols et des eaux.

Un natif de La Torche rappelait la vie paisible que menaient ses grands-parents à l'époque de sa jeunesse. « Nous buvions l'eau du puits, pêchions les anguilles du ruisseau et dégustions son cresson, dans un environnement d'abeilles et de coccinelles. Des insectes qui ont quasiment disparu de la zone », témoignait-il.

« Nous diminuons au maximum l'emploi de pesticides et espérons comme vous que tout évolue vers le meilleur, en certifiant l'emploi de déchets exclusivement organiques. Contrairement à la déchetterie, dont les composts sont truffés de plastiques et autres polluants. Que représentons-nous à côté des 6 000 ha de cultures diverses qui se pratiquent dans la commune ? », interrogeaient les bubiliculteurs.

Des échanges, finalement appréciés de tous les participants, à la différence des réticences réciproques ressenties en début de séance.

visiteur

#243

2018-09-09 16:29

Nature. Quand le paysage influe sur le bien-être Publié le 09 septembre 2018
© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/france/

La nature plutôt que le macadam pour être heureux ? Le paysage, plus particulièrement rural, est l’un des éléments constitutifs du bonheur, affirment des chercheurs.

« Le paysage n’est pas seulement le papier peint ou l’affiche qui décorent un salon ou une chambre à coucher. Sa matérialité, comme sa perception, peuvent avoir une influence directe sur notre qualité de vie et contribuent en cela au bien-être et au bonheur », assure le géographe et agronome Yves Michelin.

Quelque 150 géographes, sociologues, historiens, économistes, paysagistes, urbanistes et agronomes, venus de plus de 20 pays, ont débattu la semaine dernière à Clermont-Ferrand puis à Mende, de l’interaction entre qualité de vie et qualité des paysages, lors la 28e conférence du réseau PECSRL (Permanent European Conference for the Study of the Rural Landscape).

« On souffre quand le paysage est attaqué »

Car s’il est largement admis qu’un paysage à l’environnement sain, protégé des pollutions, a des effets positifs sur la santé et le bien-être physique des populations, la recherche va aujourd’hui sensiblement plus loin.

« De récentes études en sciences cognitives ont démontré que, si le paysage est agressé, cela vous affecte directement. On souffre quand celui-ci est attaqué. À l’inverse, quand le paysage de nature est en bon état et accessible, les gens se sentent bien psychologiquement », abonde ce professeur de VetAgro Sup, qui coordonnait la conférence. Dans un monde globalisé, où l’espace se rétrécit, le paysage devient un « repère » et un facteur d'« enracinement ».

« Il n’a pas besoin forcément d’être grandiose ou pittoresque. À partir du moment où on le reconnaît, il devient un objet d’identité. Le fait de se sentir chez soi, d’être de quelque part, de faire partie prenante d’un territoire contribue au bien-être, contrairement au déracinement qui lui est dévastateur », poursuit Yves Michelin.

 
Et de citer le sociologue et philosophe allemand Hartmut Rosa, connu pour ses récentes théories sur « l’accélération du temps », pour qui la solution serait de nouer un meilleur rapport au monde extérieur, en entrant notamment en « résonance » avec les éléments naturels.
 
« La thérapie du paysage » en Suède

La nature, un médicament ? Plus qu’une énième théorie en vogue sur le développement personnel, des travaux interdisciplinaires entre médecins, architectes et paysagistes l’ont scientifiquement prouvé. En Ecosse, des chercheurs ont interrogé des septuagénaires sur leur cadre de vie et paysages fréquentés depuis leur enfance dans les années 30. Témoignages qu’ils ont croisés avec des cartes et données sanitaires et socio-économiques provenant des archives d’Édimbourg et de sa région.

« Nous en avons conclu que la fréquentation des parcs publics pendant l’enfance et à l’âge adulte peut ralentir le déclin cognitif des personnes âgées. Cette découverte était encore plus marquée pour les femmes et personnes issues de milieux défavorisés », résume l’architecte du paysage Catharine Ward Thompson. Même constat pour la dépression et l’anxiété. « L’accès à des espaces verts peut permettre de réduire les inégalités sociales en termes de santé », assène cette directrice du centre de recherche OPENspace.

En Suède, on pratique aussi « la thérapie du paysage » pour soigner les pathologies liées au stress (burn-out) et les suites d’AVC. Depuis 2002, des patients sont accueillis dans un « jardin de réadaptation » de 2 300 m2 au sein du campus universitaire d’Alnarp, près de Malmö, conçu par une équipe interdisciplinaire de paysagistes, psychologues et physiothérapeutes. « La thérapie est progressive. Le premier jour, le patient sera amené à observer le vent dans les arbres, à prendre conscience des bruits de la nature, le lendemain à préparer du thé avec des feuilles puis à faire des travaux de jardinage ou aller en forêt », détaille la chercheuse Helena Mellqvist. Le tout remboursé par la Sécurité sociale du pays.

« S’il y a un message à retenir, c’est que plus on est attentif au paysage, plus on est attentif aux autres et mieux tout le monde se porte finalement », sourit encore Yves Michelin, pour qui le bonheur est bien… dans le pré.

visiteur

#244

2018-09-10 07:08

La fausse promesse d'une énergie propre


 

En Allemagne, "l''état des installations n'est soumis à aucun contrôle.. Le méthane est une véritable catastrophe écologique. La plupart des cuves de maturation  finissent par présenter des trous invisibles à l'oeil nu... Personne ne connaît la quantité de méthane qui s'échappe des cuves. Les cultures de maïs prennent de plus en plus de place..."

 

voir méthanisation minute 6...

Interview de Dieter Harders : L'étanchéité se détériore avec le temps

 

Le constat est inquiétant : certaines des solutions préconisées pour produire de l'énergie 'propre' ont l'effet inverse. C'est ainsi que les biocarburants contribuent en fait à l'augmentation des émissions de CO2.

Un documentaire diffusé le 14 mai 2013 par la chaine ARTE s'appuit sur des enquêtes menées aux quatre coins du monde montrant que certaines énergies décriées comme telles ne sont pas vraiment vertes.


D’ici à 2050, les fournisseurs d’électricité devront produire de l'énergie sans émettre de dioxyde de carbone (CO2). L’éolien et le solaire font naître des espoirs, alors qu'ils ne couvrent que 1 % de l’approvisionnement en énergie en Europe. En revanche, l'industrie du biogaz se développe.

Seul souci : "pour alimenter cette filière, il faut de la biomasse, matière organique, qui, après transformation, produira de l'énergie". À l'origine, celle-ci devait provenir des déchets agricoles. Mais, au final, les exploitants préfèrent cultiver du maïs, et utilisent pour cela… du fioul. L'essence consommée par les 7.500 centrales de biogaz allemandes par exemple génère 2,5 millions de tonnes de CO2 par an, des données qui n'entrent pas en compte dans le bilan carbone de l'Union européenne.
visiteur

#245

2018-09-25 13:26

Incendie dans une installation de méthanisation agricole : pas de blessé
https://www.lyonne.fr/saint-fargeau/faits-divers/2018/04/04/

Publié le 04/04/2018 

Tout s’est produit dans une installation de méthanisation agricole, celle du Gaec des Baillys implanté à Saint-Fargeau depuis 2012. Le feu s'est déclenché ce mercredi au niveau d'une cuve de digestat où est aussi stocké du biogaz.

« Pendant un changement d’hélice d’agitateur sur le poste digesteur, cela a explosé. Heureusement, il n'y a pas de blessé. On n’est pas passé loin de la catastrophe... Les dégâts restent limités, une bâche a brûlé », confie l’exploitant sur place, au sein de ce Gaec de trois associés.

Alertés vers 11 h 15, une trentaine de sapeurs-pompiers venus de Toucy, Bléneau, Auxerre, Avallon, Courson-les-Carrières, Joigny et Saint-Amand-en-Puisaye (Nièvre) ont pris part aux opérations, avec même la présence de la cellule spécialisée en risque chimique.


Visiteur

#246 Méthanisation et pesticides, quel rapport?

2018-10-04 15:33

#2: -  

 


Visiteur

#247 Effectivement,c'est la fin du monde.

2018-10-04 15:34

#4: -  

 

visiteur

#248

2018-10-16 12:58

explosion à Gottingen

http://www.obourg.info/CentreTriMeth/carnetvoyage

 

Cette explosion a fait 11 victimes. Le nombre de victimes est moins important que ce qu’il aurait pu être pour deux raisons : elle est survenue lors d’un week-end (moins de salariés sur le site), et l’usine avait très intelligemment été construite éloignée de toute habitation , ce qui a permis d’éviter de déplorer de nombreuses victimes supplémentaires.
visiteur

#249

2018-10-16 13:06



Dans le Télégramme de ce mardi 16 octobre page 16

 

LA PHRASE

 

« Tout ce qui entre chez nous en ressort. La méthanisation n'est pas un système pour lutter contre les nitrates et ce n'est pas la solution miracle contre les algues vertes ». D'Elma Pinta, de la société Vol-V, qui gère l'unité de méthanisation de Châteaulin. Elle répondait à une question sur l'azote posée par un entrepreneur venu visiter la centrale, lundi.
 

 



visiteur

#250

2018-10-19 12:35

"vous remarquerez que l’odeur sur le site est très raisonnable ..."
 
Économie. Les entrepreneurs découvrent la méthanisation Publié le 16 octobre 2018
https://www.letelegramme.fr/informations/economie-les-entrepreneurs-decouvrent-la-
Un groupe d’entrepreneurs locaux a profité, lundi, d’une visite de la centrale biogaz Kastellin qui est entrée en production au mois d’avril. L’occasion pour ces chefs d’entreprise de découvrir une activité que peu connaissaient.

Lundi matin, la centrale biogaz Kastellin installée à Coatiborn recevait la visite du club entreprises Châteaulin-Pleyben/Crozon-La Faou animée par la CCI métropolitaine Bretagne ouest (CCIMBO). Pendant une heure, 19 entrepreneurs locaux (parmi les 28 que compte le club) ont profité d’explications sur cette unité de méthanisation de Vol-V qui produit du gaz depuis le mois d’avril.

Un projet innovant et de territoire

Accompagné par Gaëlle Nicolas, la maire de Châteaulin, le groupe a pu profiter des éclairages d’Elma Pinta, venue pour l’occasion du siège breton de Vol-V en région rennaise. « L’unité de méthanisation est un projet innovant, mais c’est aussi un projet de territoire. C’est important de le faire connaître », avance la chef de projets de cette entreprise basée à Montpellier, qui a déjà lancé une unité à Quimper, en février 2017.

Les visiteurs ont pu voir arriver un agriculteur venu livrer du lisier. Après être passés sur le pont à bascule, le tracteur et sa tonne sont entrés par l’une dans trois grandes portes du hangar principal qui s’est ouverte. Il s’agissait de celle dédiée aux dépôts liquides, les deux autres portes recevant les dépôts solides et pâteux. « Tout dépôt (déchets d’élevage, graisses animales…) est livré à l’intérieur du bâtiment et vous remarquerez que l’odeur sur le site est très raisonnable », avance Elma Pinta. Les différentes natures de dépôts sont mélangées pour composer une « recette » qui doit être la plus stable possible. Ce mélange est alors conduit dans un digesteur (ou méthaniseur), sorte de « panse de vache » dans laquelle la matière va rester 60 jours. Des bactéries y dégraderont la matière organique pour produire du biogaz (50 % de méthane et 50 % de CO2). Celui-ci subira plusieurs traitements et analyses avant d’être injecté dans le réseau de CTRgaz pour y être vendu puis consommé.

Gaz et digestats

La centrale biogaz Kastellin a la capacité de produire 2,250 millions de m3 de biométhane qui équivalent à 22 Gwh/an, soit la consommation de gaz de 6 100 personnes. Outre le gaz, l’unité « produit » des digestats liquide et solide qui sont les résidus de la méthanisation. Ceux-ci sont destinés à l’épandage. Ils sont annoncés inodores et riches en azote et en phosphate.

Très intéressés par la visite grâce aux explications claires et accessibles d’Elma Pinta, les entrepreneurs du club entreprises local ont multiplié les questions, comme celles, en fin de visite, au sujet des difficultés à développer un projet de centrale biogaz. « Nous faisons face à des oppositions violentes, notamment lors des enquêtes publiques, reconnaît la salariée de Vol-V. Il y a aussi la difficulté à convaincre les banques, qui sont plus réceptives aux projets éoliens, par exemple ».

Questions d’environnement

Les entrepreneurs ont aussi posé des questions relatives aux possibles actions de la centrale biogaz sur l’environnement.

Émission de CO2 ? « Il est rejeté dans l’atmosphère, mais il existe des pistes de recyclage, comme dans la culture sous serres qui en consomme beaucoup ». 

L’azote ? « Tout ce qui entre chez nous en ressort. La méthanisation n’est pas un système pour lutter contre les nitrates et ce n’est pas la solution miracle contre les algues vertes ».

Et ces algues vertes, peuvent-elles être méthanisées ? « Non, pas telle quelle. Il faudrait les dessaler et les dessécher ».

Et le bois ? « Les bactéries ne digèrent pas la lignine ». Travailler avec une déchetterie ? « Ce n’est pas possible, car il y a trop de mélange de matières et trop d’indésirables ».

À l’issue de la visite, le président du club entreprises Châteaulin-Pleyben/Crozon-La Faou de la CCIMBO, Damien Leterme, s’est dit ravi de ce qu’il a appris et découvert sur place car, explique-t-il, « de l’extérieur, on se pose des questions ».