Tirage du Loto en public

Robert RIBLET

/ #32 Très courte Biographie pour éviter des dérapages

2012-02-07 13:36

Mon intention initiale était de ne pas de parler de moi sur ce blog. Mais certains commentaires m’obligent cependant à le faire, afin d’éviter tout dérapage qui aurait pour effet de détourner l’objet premier de ce blog : cet espace est exclusivement réservé aux jeux de grattage et à la pétition pour un tirage du loto en public comme certains d’entre vous l’ont souhaité.

450 000€ qui font toujours couler beaucoup d’encre.

Pourquoi est ce que j’ai refusé cette importante somme d’argent ? Pour comprendre, il faut retourner dans les années 50. Je suis passé de Bébé à l’âge adulte sans passer par l’enfance ni l’adolescence ! Pupille de la Nation, comme mon Frère Michel, nous avons été placés par l’assistance publique dans une ferme du Pas de Calais. Des paysans sans âme, des tortionnaires qui nous ont exploité dès l’âge de 7 ans et jusqu’à l’âge de 17 ans, la Famille. On allait rarement à l’école, les travaux forcés nous guettaient du lever au coucher du soleil, on a connu la malnutrition, nous dormions dans les étables avec les animaux et les rats… J’ai personnellement dormi pour la première fois dans un lit et dans une chambre à l’âge de 15 ans ! Les mots d’amour nous étaient complètement étrangers, j’ai passé des nuits entières attaché à un arbre dans les bois de l’autre côté de la rivière, j’ai reçu des caresses comme si il en pleuvait, mais toujours appliquées avec un ceinturon, un bâton, ou des bouquets d’orties sur tout le corps… Liste non Exhaustive. Il y a encore aujourd’hui des témoins en vie dans ce petit bourg, certains culpabilisent de n’avoir jamais dénoncé, c’était juste après l’époque de Vichy.

Cela ne pouvait se faire qu’avec la complicité de deux fonctionnaires de l’Etat. Un Instituteur et un Directeur de l’assistance publique de Montreuil sur mer, tous deux complices de ces paysans en échange de victuailles, de travaux… A 7 ans déjà j’étais une petite victime de la corruption.

L’Etat était notre Tuteur, celui-là même qui est aujourd’hui actionnaire à 72% de la FDJ. Comment en 2005, alors que je lui paye des impôts, je découvre que mon ancien tuteur me trompe une fois de plus pour me soutirer cette fois-ci non plus mon âme mais mon argent en trichant ! Comment j’aurais pu accepter ses 450 000€ pour devenir son complice dans la manipulation du hasard, une manipulation qui trompait ici tant de malheureux « accros » aux jeux de grattage, monopole d’Etat. Ce tuteur qui nous a laissé mon frère et moi dans les mains de barbares durant tant d’années et dont les cicatrices ne sont toujours pas refermées. C’est à l’âge de 17 ans que j’ai pris la décision de toujours prendre la défense des plus faibles et de ne plus jamais mettre un genou à terre, « quel que soit mon adversaire et aussi puissant soit-il » A ce jour j’ai toujours respecté la promesse que je me suis faite.

Je dois ma réussite à moi seul. A 19 ans, seul dans la vie j’ai commencé par apprendre à lire et écrire. Aujourd’hui encore je fais des fautes d’orthographes, les non intelligents les soulignent, ceux-là m’amusent, je suis juste gêné pour eux. Ce sont justement mes fautes d’orthographe qui ont piégé les Enarques de la FDJ, à la lecture de mes premiers courriers un peu maladroits, ils se sont dit « ce type n’est pas dangereux, faisons lui un chèque et l’affaire sera vite classée ». Ils avaient simplement oublié que nous ne sommes pas tous égaux. Il y a l’instruction dont sont pourvus les Enarques de la FDJ et il y a l’intelligence forgée par les brimades et les tortures de l’enfance qui vous apprennent à déjouer tous les pièges de la vie.

A 21 ans, seul et sans contrainte j’ai décidé d’apprendre un métier, CAP d’électricien. J’ai été reçu 3ème mention très bien. A 23 ans j’étais chef de chantier, chef d’entreprise à 26 ans. Depuis, je ne suis plus jamais revenu chez un employeur et je n’ai jamais connu un seul jour de chômage de ma vie. Un jour de 1980 je découvre le squash, contre l’avis des professionnels du secteur et les banques je décide d’inventer un court autoportant, en 1983 après 3 ans de galère, le court de squash autoportant RIBLET existe. 1984, 1er prix au salon des inventions de Neuilly plaisance, la même année Prix l’ANVAR au concourt Lépine, 1985 le court RIBLET est dans le livre mondial des inventions, 1986 les championnats d’Europe et les championnats du monde de squash se déroulent sur les courts de squash autoportants RIBLET.

La presse Française titrera : « Le court RIBLET seul Français qualifié pour la phase finale des championnats du monde de squash ». 1988, je me vois proposer le grade de chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur, cela afin de récompenser mon action persévérante pour la mise en valeur de la créativité française sur le marché mondiale. A cette occasion j’ai fait la une de France Soir pour l’avoir refusée… « No comment »... 1990, je me vois décerner la médaille d’or pour Hautes Qualités professionnelles par la F.I.C.I.E (Fédération Internationale du Commerce, de l’Industrie et de l’Economie), une médaille d’or que j’ai acceptée avec émotion parce que contrairement à la Légion d’Honneur, elle était décernée par des professionnels du secteur économique international pour l’aboutissement d’un parcours courageux, sérieux et sans faille.

Voilà, j’espère, de quoi satisfaire la curiosité de ceux qui depuis 2006 se disent, sans doute par ignorance : « Quel con, moi j’aurais pris les 450 000€ et j’aurais fermé ma gueule ». Non, je ne suis pas né avec une cuillère en argent dans la bouche. Oui, j’ai toujours privilégié le gain de l’argent par le travail et l’honnêteté, même si parfois je l’ai payé très cher.

Quelqu’un a dit aussi que je ne connaissais pas le monde politique ? La politique je connais pour avoir été élu, no comment !

Mais je connais aussi pour avoir découvert à mes dépends et en ma qualité de sous-traitant de grands groupes ferroviaires, le monde des fausses-factures et de la surfacturation imposées pour obtenir des marchés… J’ai vu les circuits de l’argent liquide détourné des entreprises vers les amis politiques qui favorisent l’attribution des marchés dans de nombreuses villes Françaises. Ces pratiques étaient financées avec de l’argent public, avec mon impôt ! Avec les vôtres aussi. Pour avoir dénoncé aussi ces pratiques mafieuses imposées en contrepartie de commandes, j’ai perdu tous mes marchés Français dans le domaine ferroviaire, et 12 ans plus tard les procédures trainent encore des pieds…

L’expérience de la vie m’a construit une richesse de connaissances que je transmets à celles et ceux qui sont à mon écoute.

Une mise au point qui était nécessaire car je n’ai pas à rougir de mon CV.

C'est très rare, mais lorsque j'ai un combat à mené c'est toujours avec le respect de mon adversaire, combat loyal mais sans merci si la situation me l'impose ou les rapports de force.