Sauvons la Forêt de Taillard

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#2086

2016-03-17 06:55

  Au lendemain de la conférence sur le climat de Paris (COP21), l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) avait publié, en janvier, un rapport en forme d’appel à la mobilisation générale. Il établissait qu’à l’échelle de laplanète le doublement de la part des filières vertes dans le bouquet énergétique, d’ici à 2030, aurait pour effet une hausse du PIB mondial comprise entre 0,6 % et 1,1 %, soit un gain de croissance de 700 à 1 300 milliards de dollars (de 630 à 1 170 miliards d’euros) par an. Cela, tout en générant plus de 24 millions d’emplois.

L’Irena poursuit sur sa lancée, avec un nouveau rapport, Roadmap for a Renewable Energy Future, présenté jeudi 17 mars à Berlin, dans le cadre d’une conférence internationale sur la transition énergétique. Il conclut que porter de 18 % (chiffre de 2014) à 36 % la part des filières alternatives dans la consommation totale d’énergie, à l’horizon 2030, nécessiterait un investissement certes important, estimé à une moyenne annuelle de près de 700 milliards d’euros. Cela entraînerait un renchérissement significatif du coût du système énergétique mondial, de l’ordre de 260 milliards d’euros par an. Mais – et c’est le point essentiel –, cette transformation permettrait de réaliser une économie entre quatre et quinze fois supérieure (entre 1 100 et 3 800 milliards d’euros).

« Conscience sociale et environnementale »

Comment ? Principalement, avance l’étude, en réduisant très fortement les dépenses liées à la pollution atmosphérique et au changement climatique. Il s’agit à la fois du coût, pour le système sanitaire, de la pollution de l’air due en particulier aux centrales à charbon, et des pertes agricoles causées par le dérèglement climatique associé aux émissions de CO2 du secteur fossile. Autre bénéfice, encore plus capital, la meilleure qualité de l’air résultant de cette transition énergétique sauverait, affirme le rapport, environ 4 millions de vies par an.

« Doubler la part des énergies renouvelables est non seulement la voie la plus économique, mais également celle qui procède de la plus grande conscience sociale et environnementale, commente Adnan Amin, directeur général de l’Irena. Elle créerait plus d’emplois, sauverait des millions de vies et ouvrirait le chemin pour limiter la hausse de la température mondiale à deux degrés, conformément à l’accord de Paris. » 

Pour établir ses projections, l’agence internationale a retenu un panel de quarante pays qui représentent, ensemble, 80 % de la consommation énergétique mondiale. Parmi eux, les Etats-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil, le Canada ou l’Australie, et, pour l’Europe, l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, la France, l’Italie, la Pologne, le Royaume-Uni et la Suède.

Les trajectoires énergétiques prévues par ces Etats pour 2030 sont encore loin de conduire à un doublement de la part des renouvelables, puisque, cumulées, les programmations nationales mènent à un total de 21 %, au lieu des 36 % préconisés par l’Irena. Pour atteindre cet objectif, le taux de développement annuel des énergies renouvelables devrait être multiplié par six à l’échelle du globe, calcule l’agence. Un effort bien sûr différencié selon les pays, en fonction du niveau actuel de ces filières dans chacun d’entre eux, de leur potentiel, ainsi que de leurs capacités respectives, notamment financières. 

Réponses

LUG

#2087 Re:

2016-03-17 08:12:04

#2086: -  

 Propos intéressant... et caractéristique des idéologues verts, qui sont incapables de prendre toutes les données en compte...

D' abord la question n' est traitée ici que sous un angle mondialiste, tous pays confondus, mais sans tenir aucun compte des spécificités énergétiques de chacun ; on y met donc dans le même sac des pays développés, des pays pauvres et les intermédiaires, les pays émergents ; et parmi les pays développés, on globalise aussi, sans par exemple tenir aucun compte des émissions effectives de CO2, il suffit de comparer les productions électriques de l' Allemagne et de la France et leurs impacts effectifs en terme de CO2.

Pourquoi cette omission volontaire et surprenante ? Tout simplement pour ne pas parler du nucléaire, parce que cela conduirait forcémment à admettre qu' il joue un rôle essentiel pour réduire le CO2 émis. C' est d' ailleurs ce qu' ont bien compris les pays émergents, qui, tous, développent des programmes d' équipement nucléaires comme la Chine, l' Inde et quelques autres. 

Le texte de l' IRENA parle de doublement de la part des EnR à l' horizon 2030, et évalue le coût d' un tel programme à 700 milliards d' euros par an ! On peut toujours mettre en regard des économies hypothétiques que l' on pourrait faire, sur la réduction des dépenses liées à la pollution atmosphérique, etc..., cela n' est pas convainquant pour les raisons suivantes :

- si vous appliquez un tel programme à la seule production électrique, vous laissez de côté les principales sources de pollution, provenant des transports, du chauffage non-électrique, etc... Ce n' est pas parce que la COP21 n' en a guère parlé qu' il faut s' abstenir de traiter le sujet...

- toute action allant dans le sens d' un quasi doublement des EnR aura un coût en termes de prix de l' énergie, vous l' avouez même, sans chiffrer, alors que ce que l' on constate aujourd' hui sur les marchés, c' est l' effondrement des prix de gros, comme pour le MWh électrique, passé de 40 euros à 30 euros à peu près en Europe, sur 3 ou 4 ans. Alors comment fait-on, on réalise des investissements sans rentabilité ? A ne pas vouloir tenir compte des marchés, je sais qu' ils vous indiffèrent, on va dans le mur tout de même.

- enfin, en matière de production électrique en France, encore faudrait-il que le développement des EnR permette effectivement de réduire les émissions de CO2 : dans une production électrique déjà décarbonée à 95% à peu près, C' EST TOUT SIMPLEMENT MATHEMATIQUEMENT IMPOSSIBLE : je vous l' ai écrit, je vous en ai fait la démonstration, vous n' avez jamais répondu ! 

- pour rester sur le cas français, produire plus d' EnR, c' est continuer à surproduire une électricité inutile, ne correspondant pas à un besoin des consommateurs, vouée à être vendue à perte sur le marché européen, à la charge de nos consommateurs nationaux (CSPE) et du déficit d' EDF. Dans votre vision mondialiste, bien sûr, cela ne vous gêne pas ?

Que vous soyez P. HEITZ ou J. BLIGNY, ou un autre, quand allez-vous vous résoudre à répondre aux questions que l' on vous pose, au lieu de nous asséner de longs textes théoriques et idéologiques !!! REDESCENDEZ UN PEU SUR TERRE !!!




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