Laugier en a marre
Association de Parents d’Elèves de l’Enseignement Public Laugier Fourcroy Renaudes
Pétition en faveur d’un retour au fonctionnement des services périscolaires de l’école Laugier
Aujourd’hui la PEEP (association des parents d’élèves des écoles Laugier Fourcroy et Renaudes) apporte son soutien auprès des familles des enfants de la République. La PEEP dénonce l’irrégularité du service périscolaire et de la qualité des prestations.
Comment peuvent s’organiser les familles monoparentales, isolées, sans famille proche pour poser depuis le 5 décembre SEIZE (16) jours de congés, ce nombre correspondant au nombre de jours de grève ?
Depuis 2015, les parents et les enfants de l’école Laugier (Paris 17) subissent : un rythme scolaire irrégulier, des grèves répétitives, le tout, encadré d’animateurs pour certains, sans qualifications pour prendre en charge de jeunes mineurs. A la rentrée 2018, 85% des communes et 8 écoliers sur 10 sont repassés à la semaine de 4 jours (90% dans les Yvelines, 98,65% en Seine et Marne ...), preuve si besoin en était de la nécessité de revenir à la semaine de 4 jours avec une modification structurelle du périscolaire.
Au cours du mois de décembre 2019, il n'y a eu ni cantine ni activités périscolaires, pendant SEPT (7) jours consécutifs. Ensuite, la cantine n'a été ré-ouverte que partiellement (pour 80/90 enfants au lieu d’environ 300) uniquement grâce à une gestion quotidienne des places disponibles, par les parents élus, couplée avec l'intervention de Monsieur Paupe, notre directeur.
Les parents élus sont des bénévoles qui n'ont pas vocation à suppléer les déficiences des services publics, et Monsieur Paupe, comme tous les directeurs d'école a été officiellement déchargé de cette mission !
La situation extrêmement dégradée s'est encore aggravée, vendredi 10 janvier, puisque notre REV, qui avait enfin repris son poste, s'est blessé grièvement, et sera en arrêt maladie pendant au moins 45 jours. Il faudra 8 jours, et de nombreuses demandes des parents élus, pour qu’un remplaçant soit nommé.
La situation ne s’est pas normalisée pour autant ; en effet, depuis le retour des vacances de Noël, lundi 6 janvier, nous comptabilisons déjà QUATRE (4) jours sans cantine ni activités périscolaires.
Bien évidemment, nous comprenons les difficultés de transport rencontrées par les animateurs mais, force est de constater, que grâce aux efforts de Chimène Morenval et Adrien Routier les cantines des écoles Fourcroy et Renaudes (même groupe scolaire) ont pu ouvrir quasiment normalement.
Nous avons proposé d'organiser une surveillance de la pause méridienne grâce à des parents volontaires et, il nous a été répondu que, pour des questions de sécurité, ce n'était pas une option envisageable. Cette objection nous semble effectivement raisonnable mais absolument aucune solution alternative n’a été envisagée :
- Ouverture des postes de surveillant à des parents volontaires répondant à certains critères sous les ordres exclusifs d’un responsable habilité,
- Mutualisation des personnels disponibles afin de permettre une égalité entre les écoles, et éviter ainsi que certaines écoles soient dans une situation comparable à celle de l’école Laugier,
- Faire appel aux enseignants de l’école qui accepteraient d’effectuer cette surveillance rémunérée en sus…
De surcroît, l’école Laugier, en mépris total des règles légales, devient le terrain d’action d’un combat politique qui dépasse très largement son cadre.
Mardi 21 janvier, c'est avec stupéfaction que les parents présents à la sortie de 15 heures se sont vus remettre un tract, par la déléguée syndicale des animateurs tout en leur "expliquant" leur grève. Nous tenons à préciser que le fait que les enfants soient à côté ne l'a nullement empêchée de poursuivre son "démarchage".
Nous trouvons particulièrement "savoureux", qu'en ce rare jour où le périscolaire fonctionnait, l'animatrice en question, pendant ses heures de service (rémunérée avec nos impôts) fasse de la politique devant l'école. Plus largement, comment se fait-il que sur le trottoir devant l'école, unanimement considéré comme faisant partie intégrante de l'école, un agent municipal puisse se livrer à un tractage politique ?
Ceci dit cette opération de racolage absolument scandaleuse aura eu le mérite d’avoir permis aux parents de prendre connaissance de l'inventaire à la Prévert des revendications supposées justifier les grèves que nous connaissons.
Ainsi, nous avons eu la joie d'apprendre que nous confions nos enfants à des animateurs qui font la grève pour réclamer un REV suppléant en cas de grève, et dans la même logique des logements sociaux pour pallier les grèves de transport !
- Demandent un salaire minimum de 15€/heure (près de 2 fois le SMIC horaire) tout en reconnaissant être totalement dénués de toute formation; en effet, ils réclament que leurs formations leur soient offertes. Les parents comprennent donc que les animateurs, à qui ils confient leurs enfants, ont donc été embauchés à des postes pour lesquels ils n’ont absolument pas les compétences requises !
- L'installation d'ascenseurs pour permettre aux handicapés d'atteindre les étages élevés: excellente idée mais comment fait-on pour les évacuer en cas d'incendie rendant inutilisables les ascenseurs? et que fait-on des couloirs étroits? Dans le même ordre d'idée où met-on, dans notre école surchargée la "cuisine locale" ?
- Etc ...
Nous avons fait remonter ce comportement et, à ce jour, aucune réponse n’y a été apportée. Les parents ont le sentiment d'être totalement abandonnés à leur sort, et qu'il leur appartient de se débrouiller seuls, et comme toujours dans ces situations, ce sont les plus faibles qui subissent de plein fouet cet état de fait.
En conséquence de ce qui précède, nous demandons un retour à la semaine de quatre jours, une refonte de l’organisation du service de cantine, et en tout état de cause, tant que l’organisation actuelle reste en place un accueil de tous les enfants, tous les jours tant à la cantine que pendant les temps périscolaires (TAP, étude).
Noémi-Sara Abitbol - PEEP Laugier Fourcroy Renaudes Contacter l'auteur de la pétition