Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE)

#1026: -

Devenu non, il l'a toujours été...

#1053: - Re:

Ce qui justifie une telle différence de traitement :

• un niveau de recrutement bien différent (agrégation, doctorat)
• une quantité de travail bien supérieure (je le sais pour avoir fait les deux).

Allons jeter des pierres au Ministère !

#1072: A Jay - Re: Re:

juste une petite précision : les profs de ZEP n'ont pas de salaire plus bas que d'autres. Ils sont soit capesiens, soit agrégés, soit hélas contractuels, et payés selon la grille correspondant à leur corps, et non à l'emploi (ZEP) qu'ils occupent... Au contraire, si je ne m'abuse, il y même une indemnité spéciale d'enseignement en ZEP (de même que des bonifications en cas de demandede mutation)...

Ceci sans animosité aucune envers les profs de ZEP, dont j'ai été, avant d'être aujourd'hui en prépa, et toujours sur la même grille salariale.

 

#1053: - Re:

Après 18 ans passés dans le secondaire, je vis ma première année en tant qu'enseignant d'hypokhâgne et peux donc vous offrir mon témoignage. Un premier point à éclairer est la fameuse "différence de traitement". Un enseignant en CPGE qui ne fait que ses heures ne gagne pas plus et même plutôt moins qu'un collègue du secondaire. Tel est mon cas : je gagnais plus dans le secondaire comme agrégé à 16h prof principal (9ème échelon) avec une HSA supplémentaire pour commune non limitrophe que comme prof de prépa à 9h qui fait lui-même à l'année 65h de colles. Mon salaire mensuel était de 3500€/mois, il descend à 3100€/mois. Ma quantité de travail elle a plus que doublé : je suis en fait au maximum de mes capacités. Concrêtement, le décret Peillon me mettrait en sous-service, de sorte que les 65h de colles ne me seraient plus payées (il faut 2h de colles pour compenser 1h de cours manquante), et mon salaire descendrait à 2800-2900€/mois. Ou alors il faudrait que j'ai une classe en plus, soit 50 élèves en plus, 2h en HEC ou 4h en hypokhâgne, soit dans le premier cas une heure sup et dans le deuxième trois : alors je gagnerais davantage qu'aujourd'hui, mais pour une charge de travail phénoménale que je me sens incapable d'assumer, et avec la mauvaise conscience de contribuer activement à des suppressions de poste. Suis-je un cas isolé? Dans le lycée où j'enseigne à Paris, la majorité des collègues en lettres n'ont aucune heure supplémentaire et ne gagnent donc pas davantage que leurs collègues du secondaire. Un deuxième point est de ne pas oublier la différence d'âge et d'ancienneté. La moyenne d'âge des enseignants en classe prépa est plus élevée qu'ailleurs : la différence de salaire s'explique aussi par l'ancienneté. Un troisième point est que outre une baisse de salaire pour la même quantité de travail - qui dans le secondaire ou le primaire l'accepterait? On voit bien que ceux qui ne sont pas choqués voire réjouis que cela puisse arriver aux profs de prépa présupposent que ceux-ci sont bien plus payés qu'eux et sans raison valable- la réforme Peillon produirait à terme des suppressions de poste bien réelles, pas seulement en prépa mais potentiellement aussi dans le secondaire, en mettant une catégorie de personnel au pied du mur face à un sous-service : accepter une classe supplémentaire, de prépa ou de lycée. Elle est dans la droite ligne de la réforme des lycées qui a de fait imposé à nombre de collègues une classe supplémentaire. J'ajouterai pour finir, en tant qu'enseignant, qu'une réforme de notre statut n'ayant lieu que tous les 60 ans, si on laisse la réforme Peillon passer et s'autoproclamer revalorisation du métier d'enseignant, on est bien peu regardant quant à la valeur que l'on se reconnaît...

Retrait des propositions du ministère, qui attaquent aussi, de manière importante, le statut des professeurs de lycée et collège.

De rien

A tous ceux qui croient encore que l'excellence n'est pas un luxe individuel mais un devoir collectif... la patrie reconnaissante.

oups

Un professeur de classes préparatoire ayant fait plus d'années d'études supérieures, il est normal qu'il soit + payé !!!!!

Le mérite de chacun doit être rémunéré à sa juste valeur.

Au lieu de baisser le salaire des pofs on pourrait diviser par 2 ou 3 le nombre de députés de sénateurs, etc...

Ancien élève de 'ENS (Ulm),
je soutiens les khagnes !

C'est inadmissible de monter les collègues les uns contre les autres ! Economies de bout de chandelle d'un Etat qui ne sait plus comment faire des économies !

#1053: - Re:

je ne suis pas prof, et pas prof en cpge donc

je pense que parler de "privilèges" est exagéré, vraiment

pour moi, en bas de la classe dite moyenne, avec un mari ouvrier non qualifié (comme on dit dans les CSP) je m'y connais en "explosion sociale"

c'est une chance pour ma seconde fille, qui est bonne élève, d'avoir été admise en cpge: nous n'avons pas les moyens de lui payer une prépa ou une fac privée;c'est pour elle un vrai "ascenseur social" et évidemment ce que nous ses parents souhaitons puisqu'elle le souhaite

un salaire de 2500 à 5000 (après 30 ans de carrière dont pour beaucoup une première partie justement là où se trouve l'explosion sociale) ce n'est pas un exhorbitant privilège. Surtout quand je vois l'investissement des professeurs dans ces classes. De toutes façons je ne vois vraiment pas en quoi baisser le salaire de quelqu'un sous d'aussi hypocrites prétextes faussement égalitaires est une bonne chose. A terme: facs et prépas privées, droits d'inscriptions à 5000 euros, ça ne va en rien aider "l'explosion sociale". Les plus riches continueront à faire des études, les enfants de gens comme nous ne pourront plus

je ne comprend vraiment pas votre raisonnement: nous tirons le diable par la queue et il faudrait que nos enfants continuent?

Un prof de prépa mérite son salaire car il prépare les étudiants aux grandes écoles et lui a un niveau d.études élevé.

#1090: - Re: Re:

ps: je dois ma "bonne" orthographe" à des professeurs dévoués

Je soutiens cette pétition parce que j'estime, en tant qu'ancienne élève de CPGE, que les professeurs en classe prépa méritent amplement leur salaire. Cependant, je ne peux me départir d'un sentiment de malaise au moment même où je signe cette pétition, malaise parce que je trouve dommageable que l'on n'entende parler des professeurs de classe prépa au sujet de réformes qui touchent l'enseignement que lorsque ces réformes touchent à leur salaire. Les enseignants en classe prépa semblent être devenus une élite professorale retranchée dans sa tour d'ivoire, j'espère que ce projet de réforme, qui a eu au moins le mérite de vous faire sortir de vos tours, sera le début d'un engagement plus important des professeurs en classe prépa concernant les bouleversements multiples que subit l'enseignement en France depuis bien longtemps.

Stupéfiante ignorance du travail effectué en CPGE ou effrayant mépris de ce qui fait un des pôles d'excellence de notre système éducatif ?

#1089: -

Effectivement, mais pour compléter votre remarque ce gouvernement fait la seule chose qu'il sache faire: prendre aux uns pour donner plus tard aux autres. Parce que concernant les profs de ZEP je doute qu'ils voient quelque argent que ce soit, notre cher président ayant réclamé avant son élection a suppression des ZEP.

Mais cette mesure, sensée comme d'habitude dans le discours gouvernemental s'attaquer aux "riches", tape en fait sur des gens comme vous et moi, les petits profs de prépa qui vont voir disparaitre une part conséquente de leur revenu.

Il n'en n'est pas moins vrai qu'il y a les grands profs de grandes prépas, qui passent les 48 élèves au mépris des textes, qui sont chaire sup depuis qu'ils ont 40 ans et qui doivent gagner en un an ce que nous mettons 3 ans à gagner.

Et quelles que soient les différences entre nous elles sont malgré tout justifiées par une réussite aux concours différente et une reconnaissance elle aussi différente.

Ce qui est innaceptable dans ce projet c'est le mépris à peine caché que cela suppose pour les prépas, "l'état dans l'état" comme se plait à le dire et redire en boucle mon proviseur.

Mais ce mépris était bien connu, le projet des "jeunes socialistes" était bien la disparition des prépas au profit de l'université, vieille défiance maoïste d'une partie de la gauche envers les élites...

#1080: signataire - Re: Re:

Tout est dit.

Bravo, et merci.

J'ajoute cependant que depuis 4 ans les salaires sont stables en raiosn de la non-revalorisation du point d'indice, et que de ce fait, le pouvoir d'achat a baissé d'environ 7 %.

 

#1087: -

Il est vrai que 200 députés et 100 sénateurs suffiraient bien ; c'est à peu près ceux qui siègent effectivement dans les commissions et font leur travail de parlementaire.

 

 

Il ne faut pas dans un régime socialiste qu'une tête dépasse Sus aux élites. Comment les former sans grandes écoles. L'Université à la française en serait incapable

#1094: -

Je crains que ce ne soient les deux !

#1093: Normalienne -

Je suis d'accord avec vous, nos (anciens ) professeurs sont, j'ai l'impression, désabusés à la fin de leur carrière et ne s'engagent pas assez sur les réformes qui concernent le primaire ou le secondaire. Chers professeurs, nous sommes prêt(e)s à reprendre le flambeau, mais ne désespérez pas encore, engagez vous jusqu'à votre dernier souffle !