Non à un déshonneur pour Orford

Nous demandons à l’Université de Sherbrooke d’annuler la nomination prévue du promoteur André L’Espérance comme « Grand Ambassadeur » de l’Université de Sherbrooke à l’occasion du 17e gala du rayonnement des diplômé(e)s de l’Université.  

La gestion de Mont Orford Inc. de Monsieur André L’Espérance, connu pour sa devise ineffable «Ça passe ou ça casse! » a laissé un arrière-goût amer dans la population québécoise et canadienne par son manque de respect de l’environnement.

Orford est beaucoup plus qu’Orford. Avec le lac Memphrémagog, Orford est l’une de nos deux grandes richesses naturelles régionales. Sa beauté donne lieu à un important investissement affectif et collectif qui dénote dans la population une fidélité inconditionnelle envers leur préservation. On en avait fait un parc en 1938, avec des dons généreux venant du privé et l’aide du gouvernement de Duplessis.

À l’inverse, Monsieur L’Espérance a incité le gouvernement de Jean Charest à aller contre sa propre loi des parcs, en faisant fi de l’opinion des gens de la région et en favorisant un climat de confrontation.

Il faut se souvenir qu’il a fallu un long et ardu combat citoyen pour mettre fin au projet de Mont Orford Inc. de construire plus de 900 condos et 1,300 places de stationnement asphalté dans des boisés ancestraux et protégés du parc Mont Orford.

Récompenser ainsi Monsieur André L’Espérance, qui nous a fait subir la longue épreuve d’Orford, c’est acquiescer à ce qu’il puisse encore avec sa devise agresser inconsidérément l’environnement au profit d’intérêts privés. Le PDG de l’Orford Express n’a donné aucun signe de changement de philosophie. Il suffit de voir passer son train qui laisse son long panache polluant de fumée noire sur la ville de Magog sous le nez des flâneurs et les amoureux de la Pointe Merry.

L’Université ne peut se permettre de voir son nom accolé indéfiniment à des gestes environnementaux ou sociaux répréhensibles. C’est pour cette raison que nous demandons à Madame la rectrice Samoisette de l’Université de Sherbrooke de demander au Gala d’annuler cette nomination indécente et de chercher d’autres personnalités plus méritantes, sur le plan éthique et environnemental, et dont les nominations feraient honneur, et non pas déshonneur, à l’Université de Sherbrooke.


Daniel Gagnon, D.ès L., Université de Sherbrooke    Contacter l'auteur de la pétition