Problème d'intégration d'une personne handicapée au lycée
Mon fils Antoine qui souffre de différents handicaps est depuis toujours scolarsé dans des établissements privés catholiques (Ecole Notre Dame de Lourdes et Collège Saint Michel à Roubaix) et dont l'inscription au lycée a été faite au lycée Saint Martin après un entretien avec le directeur, durant lequel j'ai exposé les problèmes de santé particuliers d'Antoine.
Son inscription a été transférée au lycée Saint François d'Assise car sa formation y a été transférée.
En juin 2016, pour m'assurer que l'inscription d'Antoine a bien été basculée sur St François d'Assise, je m'y suis rendue en personne, je me suis adressée à la secrétaire qui ne savait pas où était le dossier, je lui ai expliqué qu'Antoine était un cas particulier, que j'en avais parlé au lycée St Martin et que j'aimerai m'entretenir avec le directeur pour lui expliquer.
Le dossier d'Antoine n'avait pas été basculé sur St François d'Assise alors que le directeur de St Martin avait bien noté dans le dossier qu'il fallait faire bien attention à Antoine.
Le sous-directeur (Monsieur DEROUBAIX) a donc pris en charge le dossier, qui était resté sur St Martin.
Lors du dépôt du dossier d’inscription, alors que mon fils se trouvait dans le coma, j’ai soulevé le problème du handicap (une nouvelle fois) pour savoir si je pouvais m’entretenir avec un responsable pour la mise en place de différents protocoles convenants à Antoine. On m’a répondu qu’il fallait revenir le jour de la rentrée.
Je me suis donc présentée le jour de la rentrée où l’on m’a dit qu’il fallait attendre le PPS. (Réunion entre l’enseignant référant, les parents et les professeurs pour la mise en place du protocole d’intégration d’enfants en difficulté, validé par un médecin).
Antoine a fait sa rentrée normalement sans que rien ne nous soit demandé.
Quelques jours plus tard Antoine a eu un souci de santé mal géré par l’établissement (ce que je conçois car ils n’étaient pas au fait de ce dont souffrait Antoine), je me suis donc représentée au lycée très mécontente en demandant à ce que l’on gère les problèmes d’Antoine de façon adéquate.
J’ai vu alors Madame BECUWE, adjointe de direction, de façon officieuse dans le bureau de la secrétaire, qui m’a rassurée en me demandant la marche à suite en cas de récidive. J’ai alors expliqué la dialyse, mais surtout les convulsions et la marche à suivre pour le valium (calmant). Il a été convenu que je laissais un flacon au secrétariat pour qu’ils puissent agir au plus vite en cas de crise.
Le vendredi suivant, madame Becuwe m’a rappelée en me demandant si je pouvais mettre par écrit le protocole (moi ou un médecin), je lui ai dit qu’il n’y avait pas de souci je lui remettais un écrit de ma part le lundi et en faisais la demande au médecin qui suivait Antoine. Chose que j’ai faite dès le lundi.
Antoine ayant été souffrant une semaine plus tard, je me suis présentée au Lycée afin de le récupérer. Là la secrétaire me dit que monsieur Bal le directeur souhaitait s’entretenir avec moi. Nous montons donc dans son bureau.
Là il me dit qu’il vient d’être mis au courant pour le protocole du valium et me demande la marche à suivre. Je l’informe que j’ai déposé le protocole que j’avais rédigé et que j’attendais celui du médecin.
Il me dit alors que sans le protocole du docteur il n’injecterait PAS le valium à Antoine. C’est-à-dire que tant qu’il n’aurait pas de papier du docteur, si Antoine venait à convulser devant lui, il ne lui aurait pas injecté. Comment garder mon calme ? Alors que plus la crise dure, plus le risque de séquelles neurologiques est important. Et si Antoine a des séquelles neurologiques aujourd’hui, c’est bien parce qu’auparavant le nécessaire n’avait pas été fait. Je m’adressais à un homme et pas à un directeur d’établissement.
Je lui rappelle qu’à plusieurs reprises, j’ai voulu informer l’établissement des différents problèmes d’Antoine, et que madame Becuwe et moi-même avions convenu d’une date de PPS (le 27/09/2016).
Après que les esprits se soient calmés car j’ai quand même précisé à monsieur Bal que là on parlait de la vie de mon fils, et répondu à toutes ses questions comme : Que se passe-t-il si on injecte le valium alors qu’il ne s’agissait pas d’une crise ? Auquel j’ai répondu : le valium n’a que pour but de descendre la vigilance et ne peut nuire d’aucune façon ! Nous nous quittés d’accord en nous serrant la main ! Je participe Vendredi 9 septembre 2016 à la réunion d’accueil où je croise le directeur, mais surtout la professeure principale madame Rodrigues qui ne trouve que des qualités à mon fils, qui souligne son courage, mais aucunement les problèmes qu’il pourrait engendrer
Je reçois un appel de monsieur Bal, me disant que vu avec le diocèse, et tant qu’ils n’auront pas de solution adéquate, il convient de garder Antoine à la maison.
Qu’est-ce que ça veut dire !? Que depuis la maternelle nous mettons la vie de mon fils en danger en le mettant à l’école !? Croit-il qu’il existe une solution qui permette de ne pas s’inquiéter de futures crises (je lui avais pourtant précisé qu’il n’avait jamais fait de crise à l’école) Devrai-je porter plainte contre ses directeurs et directrices qui ont sciemment accepté Antoine dans leurs écoles ?! Je me rappelle du petit discours d’accueil où on nous explique que ce lycée est un lycée qui parle de personnes et non d’élève, de ce lycée qui accueille l’autre, l’étranger, le différent !
QUE SOMMES-NOUS CENSES COMPRENDRE ET FAIRE ?
Pour rappel Antoine a été scolarisé pendant 1 mois dans le lycée, était-il alors en danger ? Les mesures ne devraient-elles pas être prises plus tôt ?
Aujourd’hui, l’éloignement d’Antoine ne tient qu’à la signature d’un PAI (document du médecin) et la validation d’un PPS, pourquoi les autres enfants dans l’attente de ce PPS ne sont pas eux aussi éloignés ?
Heureusement que tous les responsables d’établissements n’agissaient pas comme cela, car souvent, les PPS se tiennent entre 3 semaines et 4 mois ou plus après le début des cours. On ne demande pas une garderie, mais un enseignement adapté, mais normal et sérieux.
Cette pétition aujourd’hui pour que les documents utiles à la scolarisation des enfants malades, et les procédures pour leur parfaite intégration soient faite AVANT la rentrée scolaire. Si cela était fait, Antoine n’aurait pas été écarté de son lycée.
On me demande toujours de comprendre les responsables d’établissements, mais se sont-ils au moins une fois à la place d’Antoine ? Adolescent de 16 ans, qui se bat tous les jours contre la maladie et le regard des autres, et qui le fait à merveille, d’ores et déjà différent par sa maladie, qui se voit toujours son handicap revenir comme un boomerang dans la figure.
Antoine culpabilise aujourd’hui de me voir dans cette détresse, ne pensez-vous pas que les rôles sont inversés ?
Nous ne cherchons pas la pitié, mais seulement du bon sens et de l’aide, pour que les efforts d’Antoine, qui se bat pour une adolescence normale payent.
Julie Dordain Contacter l'auteur de la pétition
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